L'auto-formation pour devenir autonome

Article écrit en 2006-2007

Si on me demande ce qu’est un élève autonome, je réponds :

 

Un élève autonome a du plaisir à chercher, il est curieux, il sait prendre des initiatives pour arriver à son but. Il va demander de l'aide ou des explications à un autre élève et au professeur, et de plus, il va utiliser tous les moyens d'informations qui sont à sa disposition : dictionnaires, les cours, les ressources (films, photos, anciens projets) et Internet (comportement en classe).

Il est capable devant un problème nouveau de mobiliser tout seul les connaissances nécessaires qu’il a acquise antérieurement pour le résoudre (connaissances).

Il travaille en classe pour lui, pour son intérêt et plus pour faire plaisir au prof ou à ses parents (affectivité)

 

Dans les sociétés industrielles, c’est à dire les entreprises dans lesquelles nous nous rendons régulièrement, nous assistons à des changements permanents, et pour nous, enseignants, former des individus autonomes, et capables d’apprendre seuls (sans l’intermédiaire d’un formateur) lorsqu’ils seront sortis de l’école (et non en cours de formation), constitue nécessairement l’une des finalités de notre travail (de notre enseignement). Nous devons donc développer une situation d’auto-formation.

 

Pour développer la compétence à s’auto-instruire, donc le degré d’autonomie vis-à-vis de l’apprentissage, il est souhaitable de procéder par étapes, et l’une des solutions consiste à construire un plan de formation intégrant l’utilisation de documents structurés, structurants et non structurés.

 

Documents structurés : Pour débuter, on propose à nos élèves des situations d’auto-formation très structurées. L’enseignement programmé*, le travail sur PC, constituent des moyens parfaitement adaptés à cette première phase de l’apprentissage de l’autonomie.

 

Documents structurants : lorsque l’étudiant a compris qu’il peut apprendre seul et a pris goût de cette forme d’apprentissage, on peut lui proposer des situations et des documents moins structurés que l’enseignement programmé*. On lui propose par exemple, de traiter un projet en lui fournissant un thème (flacon de parfum… outillage verre), la liste des questions (sujets type Analyse du besoin) auxquelles il doit répondre, la liste des documents qu’il peut ou va consulter (fiches, Internet, cours…). Ces documents où l’on peut trouver les réponses aux questions, constituent ce que l’on appelle des documents structurants.

 

Documents non structurés : enfin, quand on le juge prêt, on demande à l’élève de traiter un sujet quelconque, gestion, qualité, rhéologie, en bref tout ce qui est en marge de sa formation initiale mais qui a un intérêt évident comme par exemple son stage en entreprise, en disposant de tous les documents disponibles à sa recherche : il travaille alors avec des documents non structurés.

 

Le développement de stratégies de formation basées sur la recherche et le traitement de l’information par nos élèves, les systèmes d’évaluation critériée et formative (capitalisable), constituent des moyens de développer l’autonomie et l’aptitude à « apprendre à apprendre ».

 

*Enseignement programmé :

  • Établir des chronologies, présenter des histoires,
  • Diviser la difficulté en difficultés élémentaires (petites étapes),
  • Proposer peu d’informations à la fois,
  • Poser des questions visant à rendre l’élève actif,
  • Faire produire la bonne réponse afin que l’élève soit en permanence renforcé positivement,
  • Développer le principe fondamental qui consiste à ne jamais provoquer d’erreur chez nos élèves (car l’erreur est néfaste à l’apprentissage) ou que l’erreur est bénéfique si l’élève est immédiatement informé de celle-ci, s’il en connaît les causes et s’il a les moyens de la corriger,
  • Etc.…

 

Qu’en est-il en BTS ERO ?

Les épreuves écrites évaluent une certaine forme d’autonomie : l’aptitude à réutiliser dans un autre contexte des connaissances. La note sur 20 de l’équipe pédagogique pour l’EPS peut permettre d’évaluer (mais ce n’est pas spécifié dans le référentiel) les 3 formes d’autonomie (comportement en classe, des connaissances, affectivité). Actuellement la notion d’autonomie n’est citée qu’une fois et pour opposer le travail en groupe du travail individuel appelé travail en autonomie. Donc C’est un élève qui est curieux, qui sait prendre des initiatives pour arriver à son but, qui va demander de l'aide ou des explications à un autre élève et au professeur, et de plus, qui va utiliser tous les moyens d'information qui sont à sa disposition : dictionnaires, ses cours, les ressources à sa disposition (films, photos) et Internet (comportement en classe), qui est capable devant un problème nouveau de mobiliser tout seul les connaissances nécessaires qu’il a acquise antérieurement pour le résoudre (connaissances), qui travaille en classe pour lui, pour son intérêt et plus pour faire plaisir au prof ou à ses parents (affectivité). Si on peut dire ça d’un élève et qu’en plus techniquement le projet tient la route et est abouti alors l’élève a rempli le contrat et l’équipe pédagogique peut lui mettre 20/20. 

 

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