dim.

22

oct.

2017

essai

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mer.

04

févr.

2015

Texte fondateur du travail de l'équipe des @rts outillés exposé lors d'un séminaire piloté par M Taraud IGEN le 3 Décembre 2007

Réunion des chefs des travaux du 3 décembre 2007.

 

M Taraud (IGEN) nous sollicite pour présenter le parti-pris pédagogique du plateau de production du lycée La Fayette à Fontaineroux.

 

Vous trouverez ici les diapos présentées ainsi que nos commentaires notés sous les diapos ...

(En rose ceux de Valérie Marty, jeune enseignante ... et en bleu ceux de Philippe Morin proche de la retraine ( ;-) 14 ans quand même !!!) ...)

Bonjour à tous

Je suis Valérie Marty, je n’ai pas l’habitude de parler ainsi devant une telle assemblée. mais  avec mon collègue Philippe Morin nous allons essayer de vous présenter clairement, je l’espère, notre travail.


Oh Valérie arrête! On a rien à raconter :


On travaille dans le plus beau lycée du monde, on est détenteur du label « lycée des métiers ».


Nous réunissons les meilleurs profs du monde,


Nous possédons les dernières machines produites


Nous évoluons dans de très beaux locaux

La cantine est même classée au michelin

Et pourtant….


Philippe écoute on peut pas rester comme ça!

Je sais bien que tu t’en moques car dans 14 ans tu es à la retraite, mais moi, je ne suis pas rentrée dans l’enseignement pour subir la morosité ambiante.


Prenons le temps de réfléchir :



On a du mal à recruter et à remplir nos sections

Pourtant les conditions sont favorables !


Les élèves présents, ne pensent qu’à partir car le rêve est ailleurs


les entreprises ont besoin de techniciens capables de conduire les innovations vitales pour l’industrie régionale.


les jeunes sont attirés dans nos sections parce qu’ils y voient des élèves apparemment heureux, épanouis et autonomes qui réalisent des choses intéressantes… et, ils perçoivent que ces formations leur sont destinées.


Pour susciter l’envie


nous avons choisi


de « donner à voir »


en favorisant les contacts


et le travail au sein de la communauté éducative


C’est d’abord une question d’espace


Et c’est aussi une question de temps en construisant un emploi du temps qui « suscite l’envie » et provoque la nécessité de travailler ensemble.


On a choisi de réunir les BTS et les BAC pro en un même lieu au même moment  pour des tranches horaires allant de 2 à 6 heures !

Le lundi et le mardi les 1ères années BAC, qui découvrent l’outillage, côtoient les BTS 2ème année qui font leur œuvre ce qui « donnent à voir »

les BAC première année peuvent apporter leurs compétences toutes fraiches en usinage sur les projets de deuxième année BTS .

D’autre part, certains BTS ERO ignorent tout de l’usinage en raison de leur cursus : BEP ELECTROTECH puis BAC EDPI par exemple.

Les anciens BEP MPMI ont un rôle de transfert des connaissances productiques qui est très fort.


Les élèves s’accrochent parce qu’ils se construisent et mûrissent.

Ils trouvent une forme de sécurité et de confort.

Ils surmontent leur déséquilibre et font face, enfin, à des problématiques, après des années d’impuissance apprise.


observer et lire pour appliquer, c’est un opérateur qui évolue dans le présent

Découvertes à travers d’activités très guidées, toujours accompagnées. Le BEP évolue dans un cocon mais

il est stimulé par le côtoiement des risques, comme ce qu’il ressent lors des travaux sur machines outils



L’essentiel du référentiel de niveau 5


Observer, lire et écrire ce qui s’est passé pour construire.

C’est un réalisateur qui évolue dans le présent en tenant compte du passé

Confort et sécurité : ils savent usiner,

Exploration, formalisation et capitalisation de leurs connaissances , développement de soi même par la réalisation d’un outil (un chef d’œuvre tel que l’on pourrait  l’entendre dans un compagnonnage du 21èmesiècle)


Les substances du référentiel de niveau 4


Observer, lire, écrire ce qui s’est et ce qui va se passer - pour créer.

C’est un concepteur qui évolue dans le présent en tenant compte du passé pour imaginer le futur

Confort et sécurité : ils savent usiner, créer un outil, formaliser

Mise en danger : formalisation, réflexion,

Type de document : non structurés


Les essentiels des référentiels de niveau 3


Il suffit d’arroser quand le terreau est fertile et les tuteurs fiables.


La démarche de designer est appliquée à toutes les composantes de la productique, donc à l’outillage.


nota :

Nous proposons aux élèves de créer un objet que l’on va qualifier de « design » répondant à une problématique. Il faut que l’élève entende le qualificatif « design ».

Premier objectif : prononcer ce terme suffit à lever une première série de barrières et l’élève sent son espace de liberté s’étendre soudainement. Ce changement le motive : le design pour lui, c’est l’innovation, le sport, le dernier coupé, la PS2, les vêtements, l’inaccessible, le rêve… mais le met en déséquilibre : un peu trop d’espace, un peu trop d’oxygène, pas de tâche précise à faire, pas de sujet de TP…L’élève se retrouve brutalement accroché à une paroi avec deux alternatives : grimper ou décrocher.

La démarche de création d’un designer est si riche qu’elle permet de produire un objet inconnu, qui séduise et surprenne, (innovation) tout en étant immédiatement reconnu (répond à la problématique).

Deuxième objectif : accompagner les élèves et les aider à enrichir leur démarche de construction. D’abord lors de la création d’un objet « design » (motivation et assurance (prégnance)), ils appliquent et vivent de façon positive la démarche

Le designer est un concepteur qui évolue dans un espace multi dimensionnel (supérieur à 3) il est capable de se laisser influencer composantes (philosophie, histoire, géographie, sociologie, politique, technique…) et d’en tirer des solutions innovantes. La démarche de designer appliquée à toutes les composantes de l’outillage et de la productique permet d’améliorer tant en qualité qu’en rapidité l’acquisition des compétences définies dans les référentiels.

L’outilleur doit être à  même de comprendre cet univers, d’y évoluer aussi pour être capable de mettre en œuvre les outils qui permettront de réaliser le dessein du dessin du designer

Le designer crée un objet parfait : alliance d’une forme et d’une matière pour répondre à une fonction (au sens large)

L’outilleur est le premier à mettre  des contraintes  au designer. Plus les contraintes seront faibles (donc l’outil à la hauteur de l’objet crée) plus l’objet restera « parfait » « non dévoyé »


Définition l’outilleur

Il concoit l’outil qui permet de reproduire à grande échelle le dessin du designer

La création du designer et/ou du concepteur (BTS CPI) est un dessin dont le dessein est d’être reproduit grâce à l’outil unique (l’œuvre) de l’outilleur (BTS ERO).

On fait une pièce technique, elle a une fonction à remplir

La fonction n’est pas que technique (pollution, santé, recyclage…)

Cette focntion va imposer une certaine forme  mais qui n’est pas unique. L’objectif est de trouver la forme parfaite associée au matériau parfait.

Il faut tenir compte de paramètres très divers

Techniques : résistance (alliance matériaux et formes) légèreté cout

Autres esthétique, non polluante…

Mais c’est l’alliance de tout ça qui permet d’obtenir la pièce parfaite

Plus on travaillera sur le choix des matériaux, l’esthétique (plus la pièce sera belle plus elle sera facile à forger, équilibre des courbes, harmonie des formes)

Penser la pièce en fabrication, en utilisation, en demontage, en tant que dechet (eco conception)

Se construire un scénario sur la pièce la voir evoluer….

Cette démarche permet d’améliorer, tant en qualité qu’en rapidité, l’acquisition des compétences définies dans tous les référentiels.


Paradoxalement, la complexité imposée par la multiplicité des projets, est révélatrice de problématiques porteuses de sens.


stratégies pédagogiques

Pourquoi tant de projets : On se met dans une position délicate, complexe, en multipliant le nombre de supports techniques, ce qui nécessite de trouver, pour aboutir, des solutions innovantes dans tous les domaines, gestion de l’information, gestions des ressources humaines (exploitation des capacités, augmentations des compétences de chacun et valorisation pour entretenir les désirs (la motivation), démarches de réflexions.

La difficulté technique pour gérer les multiples projets devient un atout pédagogique car, c’est beaucoup plus facile, plus motivant, d’aborder et de s’approprier la gestion de projet quand ça devient une réelle problématique pour tous (élèves comme prof).



La règle du jeu est obligatoire car elle dicte une cohérence à l’équipe pédagogique.


 pour savoir ce qu’on demande aux élèves sur les points principaux de l’éducation : comportementaux, sensibilité (affectifs) et intellectuels (cognitifs)

C’est le cadre, l’encadrement

Plus les outils pédagogiques seront «design » « forts » « innovants » « adaptés » plus l’esprit de ce que l’on veut faire sera conservé.

Il faut aussi que les actions que font les élèves soient à la hauteur des compétences que l’on veut faire passer



Ce cadre strict permet de favoriser les libertés nécessaires, liées au développement de la capacité d’entreprendre.

Liberté du choix du support mais aussi liberté lors du déroulement du projet.


Dans cette stratégie pédagogique, on privilégie les étapes tout au long du déroulement du projet plutôt que son seul aboutissement.

Notre réflexion consiste à préciser, pour chaque étape, les signes visibles de l’acquisition d’une compétence.

Chaque « rendre » (chaque étape) est la partie évaluable, car observable, de la compétence (ce « rendre » doit être excellent, de bonne facture, répondant a des critères de qualité observés et recherchés dans les entreprises).

Définir la chronologie des étapes permet d’améliorer la pertinence des objectifs généraux de nos formations.



Les étapes sont choisies à partir du référentiel et leur chronologie se fonde sur l’esprit de la chaine numérique.


sur le terrain, cela se traduit par un Gantt avec ses « rendres »

À chaque fois qu’il opère un « rendre », il « restitue » des « classes de représentations » qui expliquent la façon dont il donne du sens aux situations vécues (déterminées).


Entre deux étapes, l’élève expérimente sa démarche, sa façon de faire, il établit un compromis entre son besoin de confort et son gout du risque.

Notre fonction est de l’accompagner, et de saisir, par empathie, l’opportunité d’une attitude présentant un déséquilibre, ce moment ou il subit un échec et qu’il éprouve le besoin de le surmonter.

Alors, notre rôle est de présenter et mettre en œuvre, avec lui, des outils qui vont lui permettre de rendre sa démarche plus efficace.


Une étape est une compétence acquise


Les capacités d’entreprendre sont évaluables et sont récompensées par les six points restants entre le 14 minimum garanti à chaque étudiant lors de sa dernière année, et la note de 20, qu’il nous est possible de donner à l’Epreuve Pratique de Synthèse.

Des exemples

Promotion de la section

Organiser une visite d’usinage


 uneescapade !

D’innombrables capacités, propres à chaque étudiant et souvent méconnues, nous sont révélées. Nous nous devons de les considérer en laissant l’étudiant les mettre en action, dans cet espace de liberté toujours déclamé haut et fort par le système éducatif mais jamais mis en œuvre car délicat à canaliser et à évaluer.

Elle se situe là, « la puissance apprise ».

Cela peut-être l’intérêt poussé par le besoin ou l’envie d’automatiser son outil, c’est- à dire, me prouver ou démontrer aux autres mes capacités à aller plus loin que ce qui est demandé… (Arnaud)

Mais aussi, de devenir un leader, par nature, ce besoin de commander, d’être un « Chef » admiré et respecté, ou tout simplement de remplacer le formateur dans certaines tâches, cet autre besoin qui est de transmettre et d’expliquer autour de moi ce qui me paraît déficient, voire inadapté au prof… (Agnès)

L’escapade*, c’est quand j’entrevois la possibilité (et la volonté) de sortir de l’Europe et que j’engage une démarche relationnelle avec les Bac ou les BEP, qui se traduit par une « Sous-traitance », de procédé et/ou de processus d’une partie de mon outil (ex : les constituants autres que ceux définis dans la diapo 34).

La démarche de sous-traitance est le trajet que j’accomplis, avec des moyens, des protocoles, les évaluations que je mets en place et les plannings. L’étape est africaine, asiatique ou américaine, c’est le «rendre» qui relate mon aventure (ma démarche et son aboutissement). Il est bien entendu, qu’une petite sous-traitance (étape à Tunis), n’a pas la même valeur (dans la note sur 6 points) qu’un travail plus conséquent, l’outil complet, et qui peut correspondre à une étape située vers Oulan-Bator en Ouzbékistan.

En résumé, nous avons :

une image sur laquelle sont représenté un parcours et une étape (carte Monde),

une motivation répondant à un trait de caractère individuel rarement ou jamais mis en exergue, la Puissance apprise,

une compétence observable donc évaluable mais par des critères inhabituels (les 6 points),

la démonstration des valeurs sociales, humaines, relationnelles d’un futur cadre ou responsable d’une société tournée vers l’avenir.

Il me semble que cette transition peut se formuler sur une ou deux diapos (28 et bis), ce qui permet de revenir sur la sous-traitance, dans quel cadre pédagogique elle se situe et surtout, en quoi elle peut répondre en partie aux problématiques 2 et 3.

* les synonymes d’escapade sont : échappée, évasion, sortie, bordée, équipée, fredaine, fugue…



LA .. puissance apprise


La somme de ces démarches correspond à un plan de formation dont les étapes sont définies mais, adapté à chaque élève

Le parcours d’un élève

Il part d’une idée d’un produit qui va commencer à devenir pour lui obsessionnelle, ça devient son projet.

Et très rapidement il va avoir besoin de Savoir exactement où il va et comment ?


L’étudiant bâtit le cahier des charges de son projet et donc, de sa formation.


Mais a-t-on résolu notre troisième problématique ?

Et bien non !

Certains élèves ne restent toujours pas !

Car, en enseignement général, ils retrouvent quelquefois ce qui les a souvent mis en échec : l’absence de sens !!

Une solution  : qu’une part de l’enseignement général accompagne le projet.

Les profs apportent, de part leurs compétences et leur savoir, des règles, des principes, des méthodes et des concepts toujours pertinents répondant à un problème que se pose l’élève.


La concentration et « l’attention » sont plus fortes le matin et en début d’après-midi ;

Elles dépendent de la nature de la tache : les épreuves de détection, de découverte et de discernement sont mieux réussies le matin et les épreuves de précision en début d’après midi.


Actuellement notre Lycée est sur 2 sites ;

L’un est technologique, l’autre professionnel.

A la rentrée 2008, nous regroupons toute la filière productique sur un seul site, du niveau 3 au 5.


Présentons une offre de formation rationnelle.


Au sein du plateau productique, l’élève n’est plus un « BEP» ou un « BAC », car il acquiert un Titre, une Qualification qui transfigure son niveau scolaire en une Distinction.


Participer à des projets proposés par les industriels, développe chez nos élèves une assurance et un sentiment de fierté, et favorise la promotion du Lycée.


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lun.

23

sept.

2013

L'auto-formation pour devenir autonome

Article écrit en 2006-2007

Si on me demande ce qu’est un élève autonome, je réponds :

 

Un élève autonome a du plaisir à chercher, il est curieux, il sait prendre des initiatives pour arriver à son but. Il va demander de l'aide ou des explications à un autre élève et au professeur, et de plus, il va utiliser tous les moyens d'informations qui sont à sa disposition : dictionnaires, les cours, les ressources (films, photos, anciens projets) et Internet (comportement en classe).

Il est capable devant un problème nouveau de mobiliser tout seul les connaissances nécessaires qu’il a acquise antérieurement pour le résoudre (connaissances).

Il travaille en classe pour lui, pour son intérêt et plus pour faire plaisir au prof ou à ses parents (affectivité)

 

Dans les sociétés industrielles, c’est à dire les entreprises dans lesquelles nous nous rendons régulièrement, nous assistons à des changements permanents, et pour nous, enseignants, former des individus autonomes, et capables d’apprendre seuls (sans l’intermédiaire d’un formateur) lorsqu’ils seront sortis de l’école (et non en cours de formation), constitue nécessairement l’une des finalités de notre travail (de notre enseignement). Nous devons donc développer une situation d’auto-formation.

 

Pour développer la compétence à s’auto-instruire, donc le degré d’autonomie vis-à-vis de l’apprentissage, il est souhaitable de procéder par étapes, et l’une des solutions consiste à construire un plan de formation intégrant l’utilisation de documents structurés, structurants et non structurés.

 

Documents structurés : Pour débuter, on propose à nos élèves des situations d’auto-formation très structurées. L’enseignement programmé*, le travail sur PC, constituent des moyens parfaitement adaptés à cette première phase de l’apprentissage de l’autonomie.

 

Documents structurants : lorsque l’étudiant a compris qu’il peut apprendre seul et a pris goût de cette forme d’apprentissage, on peut lui proposer des situations et des documents moins structurés que l’enseignement programmé*. On lui propose par exemple, de traiter un projet en lui fournissant un thème (flacon de parfum… outillage verre), la liste des questions (sujets type Analyse du besoin) auxquelles il doit répondre, la liste des documents qu’il peut ou va consulter (fiches, Internet, cours…). Ces documents où l’on peut trouver les réponses aux questions, constituent ce que l’on appelle des documents structurants.

 

Documents non structurés : enfin, quand on le juge prêt, on demande à l’élève de traiter un sujet quelconque, gestion, qualité, rhéologie, en bref tout ce qui est en marge de sa formation initiale mais qui a un intérêt évident comme par exemple son stage en entreprise, en disposant de tous les documents disponibles à sa recherche : il travaille alors avec des documents non structurés.

 

Le développement de stratégies de formation basées sur la recherche et le traitement de l’information par nos élèves, les systèmes d’évaluation critériée et formative (capitalisable), constituent des moyens de développer l’autonomie et l’aptitude à « apprendre à apprendre ».

 

*Enseignement programmé :

  • Établir des chronologies, présenter des histoires,
  • Diviser la difficulté en difficultés élémentaires (petites étapes),
  • Proposer peu d’informations à la fois,
  • Poser des questions visant à rendre l’élève actif,
  • Faire produire la bonne réponse afin que l’élève soit en permanence renforcé positivement,
  • Développer le principe fondamental qui consiste à ne jamais provoquer d’erreur chez nos élèves (car l’erreur est néfaste à l’apprentissage) ou que l’erreur est bénéfique si l’élève est immédiatement informé de celle-ci, s’il en connaît les causes et s’il a les moyens de la corriger,
  • Etc.…

 

Qu’en est-il en BTS ERO ?

Les épreuves écrites évaluent une certaine forme d’autonomie : l’aptitude à réutiliser dans un autre contexte des connaissances. La note sur 20 de l’équipe pédagogique pour l’EPS peut permettre d’évaluer (mais ce n’est pas spécifié dans le référentiel) les 3 formes d’autonomie (comportement en classe, des connaissances, affectivité). Actuellement la notion d’autonomie n’est citée qu’une fois et pour opposer le travail en groupe du travail individuel appelé travail en autonomie. Donc C’est un élève qui est curieux, qui sait prendre des initiatives pour arriver à son but, qui va demander de l'aide ou des explications à un autre élève et au professeur, et de plus, qui va utiliser tous les moyens d'information qui sont à sa disposition : dictionnaires, ses cours, les ressources à sa disposition (films, photos) et Internet (comportement en classe), qui est capable devant un problème nouveau de mobiliser tout seul les connaissances nécessaires qu’il a acquise antérieurement pour le résoudre (connaissances), qui travaille en classe pour lui, pour son intérêt et plus pour faire plaisir au prof ou à ses parents (affectivité). Si on peut dire ça d’un élève et qu’en plus techniquement le projet tient la route et est abouti alors l’élève a rempli le contrat et l’équipe pédagogique peut lui mettre 20/20. 

 

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lun.

23

sept.

2013

Le rôle de l'enseignant

Article écrit en 2006-2007

Cette organisation exige que l’enseignant se détache des modèles ou croyances élaborées à la fin du siècle dernier (XXème s.). Au contraire, il doit croire à l’apprentissage et à la créativité des élèves comme source illimitée de ressource pour la classe, à la condition que ceux-ci aient une vision globale et partagée du métier d’outilleur. Le professeur n’est pas un créateur désintéressé des savoirs. Pour apprendre, il prône l’expérimentation systématique.

Parce qu’il mesure l’étendue des savoirs à acquérir et qu’il croit aux capacités d’apprentissage des élèves, il se doit de rester modeste. Ce que nous savons ne compte guère par rapport à ce que nous pouvons apprendre et transmettre. C’est un guide, un entraîneur qui doit créer les conditions favorables pour que le travail collectif conduise au résultat souhaité par l’ensemble de la communauté scolaire, parents et entrepreneurs inclus. Dans cet ensemble, il n’est qu’un acteur parmi d’autres. Il construit, propose et s’efforce de faire partager une vision commune permettant de faire converger les étudiants vers des objectifs communs, ambitieux, qui donnent un sens aux expériences individuelles. Il est porteur et représentant de valeurs fondées sur une réussite collective mais respectant l’individu. Il facilite les apprentissages collectifs en créant des lieux et des méthodes pédagogiques adaptées. Le bon prof, est celui dont les élèves disent en fin de parcours : « nous avons tout fait nous-mêmes ».

Il est évident qu’il s’agit d’une description idéalisée d’un type de professorat en cours de développement. Plus prosaïquement, nous privilégions les actions qui sont sources d’apprentissage, celles qui se situent en parallèle au vécu d’une entreprise, celles qui mobilisent des savoirs multiples pour créer de la valeur : les projets ou processus.

 

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dim.

29

juil.

2012

Un pont entre deux rives...

Cahors, construite dans une large boucle du Lot, a le label Ville d'Art et d'Histoire. Trois ponts routiers enjambent la rivière, un pont touristique le célèbre pont fortifié du XIVème siècle : le pont Valentré

(Merci à la Ville de Cahors qui a fournies les photos de ce pont)

Un cinquième peut attirer l'oeil du flaneur : le pont de chemin de fer.

 

Il a été construit en 1881 par l'ingénieur en chef J. Lanteirès, l'ingénieur J. Lacaze de la compagnie Fives-Lille. (article intéressant sur le site histoire d'entreprises)

Ses pièces contitutives ont été réalisé à la fonderie de Fourchambault (qui sera ensuite la fonderie Magnard) (autres informations sur la fonderie ici).

 

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lun.

18

juin

2012

Mise en forme des composites par des troisièmes techno en 1990

Conception des formes et des modèles,

Maquettes à l'échelle 1,

Formation sur la fibre de verre et sa dépose dans une entreprise spécialisée

Mise en forme dans l'atelier de Pittsburgh (SEP du Lycée La Fayette), photos ci-dessous,

 

Conception et usinage numériques des roulettes (polymères) et des attaches métalliques,

Décorations individuelles, esthétiques et peintures à l'aérographe + pose de revêtements antidérapants avant montages des éléments fabriqués par nos soins, puis...

essais sur le bitume du terrain de Hand pour inaugurer et tester notre travail de l'année.

Les 3ème Techno

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mar.

22

mai

2012

Évaluation des compétences

L’évaluation par compétences

Nous réfléchissons et nous faisons évoluer nos pratiques pédagogiques depuis plusieurs années. Au fil du temps, l’évaluation des élèves, qui était une préoccupation périphérique mais source de malaise s’est déplacé vers le cœur de notre réflexion pour en devenir le point clé.

Plusieurs problématiques :

  • Qu’évaluer ?
  • Quand l’évaluer ?
  • Comment l’évaluer ?
  • Comment rendre compte de l’évaluation aux élèves, aux parents ?
  •  

Pour la première « QUOI », la réponse peut être assez simple :

N’est évaluable que ce qui est observable. On évalue donc une production élève que l’on peut toucher, voir, sentir, entendre, goûter : une pièce ou maquette, un document écrit, une prestation orale, un comportement…

Le référentiel de formation nous indique les compétences à évaluer, la situation d’évaluation et les critères de performance. Que demander de plus ?

 

Le protocole d’évaluation va définir la méthode pédagogique employée.

Une compétence est acquise ou ne l’est pas. C’est binaire, donc pas de notes, pas de lettres, pas de couleurs variant du vert au rouge en passant par l’orange. Une croix suffit !

 

Le contrôle en cours de formation est plus approprié à la validation des compétences. Il est pourtant décrié par un certain nombre de collègues qui pensent, assez justement, que cela laisse le champ libre à la notation au petit bonheur la chance et aux dérives pour augmenter le pourcentage de réussite aux examens des établissements puis que chaque enseignant évalue lui-même. Cela relève d’un manque de confiance envers les collègues et peut être envers eux-mêmes. C’est en effet une lourde responsabilité de définir si tel ou tel mérite d’avoir son diplôme ! Seront-ils capable d’évaluer sans se tromper ? Il est évident que des dérives seront présentes. Mais le CCF a l’énorme avantage, pour l’enseignant consciencieux, de permettre une évaluation des compétences de l’élève contrairement à un examen final écrit. Il met tous les candidats sur le même pied d’égalité mais le résultat n’est en aucun cas la validation des compétences de l’élève. C’est un inconvénient majeur !

 

Nous souhaiterions proposer lors de la validation du diplôme par CCF la présentation du dossier élève (son road book) qui représente son chemin de deux ans d’acquisition de compétences associé à un dossier pédagogique fait par l’équipe pédagogique et détaillant les supports, les problématiques, les compétences, les évaluations.

 

Pour que l’élève fasse cette production attendue dans de bonnes conditions (il a le désir de produire ce résultat d’où une mobilisation optimale de ses connaissances et capacités), il doit le faire à partir d’un support motivant (suscitant le désir) et ayant du sens et que cette production soit la réponse à une problématique elle-même motivante et ayant du sens. D’où la mise en place d'une démarche pédagogique de projet.

 

1.        Lecture : rapport de l’Inspection Générale de juin 2007 : les livrets de compétences : nouveaux outils pour l’évaluation des acquis.

L’évaluation des compétences n’est pas nouvelle et expérimentée par Le Québec, la Belgique, la Suisse…

 « La focalisation sur la notion de compétences permet donc de porter une attention accrue aux processus d’apprentissage, à la façon dont l’élève apprend et utilise ses connaissances, et finalement au fonctionnement cognitif des individus. Elle ne disqualifie pas, loin de là, l’absolue nécessité d’ancrer les apprentissages sur l’acquisition rigoureuse, étayée, de connaissances solides sans lesquelles les compétences visées ne seraient que châteaux de sable. Mais elle rappelle l’ardente obligation de donner du sens aux savoirs enseignés à l’école, d’en augmenter la portée au-delà de l’horizon de la seule réussite aux épreuves scolaires, et de mettre au premier rang des missions de l’école la formation de la pensée autonome. ».

 

L’élève n’apprend pas pour être évaluer mais il est évalué pour mieux apprendre. L’évaluation a une dimension formative : elle tient compte des progrès des points forts de l’élève et signale ses points faibles et les moyens de les corriger.

 

L’objectif est de positionner explicitement l’évaluation comme partie prenante, voire centrale, des processus d’apprentissage. Cela dépasse la simple modification des pratiques d’évaluation et représente un profond changement dans les représentations et les pratiques pédagogiques. L’enjeu est donc particulièrement important.

 

2.        Nos propres réflexions :

Nous sommes, en France, très loin de cette conception de l’évaluation ! Il y a un gouffre à franchir.

Il faudra tenir compte et étudier de façon approfondie les réussites et les échecs des courageux pays réformateurs.

 

Comment s’opère des changements de méthodes dans l’industrie (prenons l’exemple de l’ingénierie simultanée chez Renault, création du Technocentre…) ? Cela se fait sur le long terme, passe par une formation pour former et convaincre les acteurs de terrain et aussi passe par une formation des jeunes dès l’école !

 

Le premier endroit où ça doit changer c’est donc à l’IUFM. Le chantier est tellement énorme, la prégnance tellement forte ! Les enseignants sont souvent d’anciens bons élèves à qui l’école, telle qu’elle est aujourd’hui, convenait très bien. Ils sont souvent en souffrance devant l’échec de ce qu’ils mettent en œuvre et qu’ils pensent juste. L’enjeu est de leur faire comprendre qu’un élève normalement constitué ne peut pas être bien à l’école.

 

Extrait d’un article suisse d'André Giordan :

« Apprendre est en soi un processus tellement complexe qu’une seule méthode d’enseignement ne peut en faire le tour. Il faut pouvoir « jongler » avec plusieurs approches, certaines classiques, d’autres qui dépassent les propositions actives (de type constructivistes ou socioconstructivistes pour les spécialistes) comme l’allostérique. Cela est bien connu et reconnu, même si des parents, des enseignants et des ministres s’attachent à rechercher la « bonne méthode », cette éternelle recette miracle !

Toutefois les difficultés qui empêchent l’apprendre ne sont pas principalement à ce niveau… Les obstacles que rencontrent les jeunes sont très en amont. Dans la perte du désir d’apprendre, et notamment dans le peu de sens qu’ils mettent à la scolarité d’une part, dans la perte de confiance dans leurs capacités de réussite d’autre part. Sur ces deux plans, l’école pour toutes sortes de raisons n’est pas innocente. Le plus souvent, elle dépossède l’enfant de l’intérêt pour le savoir et surtout elle le fragilise et le décourage.

Cela est d’autant plus dommageable que le métier d’élève n’est pas facile. Il réunit à lui tout seul presque tous les défauts des divers métiers adultes. Cette « fonction » n'est pas librement choisie. Elle s'exerce sous le regard et le contrôle d'un tiers qui en permanence évalue... Enfin, elle est « pleine » d’implicites… Ceux qui réussissent ont découvert spontanément ce qu’il faut faire et ne pas faire ou l’ont acquis progressivement dans la famille. »

 

C’est particulièrement (voire extrêmement) difficile d’évaluer les compétences. Plus on essayera de faire quelque chose de parfait, de rigoureux plus on risque de retomber dans des travers connus (évaluation ponctuelle). Il ne faut pas que ça devienne une usine à gaz où tout est écrit, tout est défini, il faut accepter un certain flou et quelques approximations pour justement construire les compétences (les travailler) dans de bonnes conditions.

 

L’évaluation des compétences change complètement notre façon d’évaluer et l’objectif c’est que ça change aussi notre pédagogie ! Alors il faut des outils à la hauteur de l’enjeu, des outils design :

Un outil inconnu, qui séduise et surprenne, (innovation) tout en étant immédiatement reconnu (répond à la problématique)

Si l’on essaye de calquer les modèles existants, on court à l’échec.

 

3.        Notre expérience :

Nous nous inscrivons dans la démarche globale initiée par la réflexion sur le « socle commun ». Notre expérience se place au niveau du lycée professionnel pour des sections de BAC PRO et de BTS plus particulièrement. Nous avons fait avec les référentiels existants. Celui du BAC est récent et orienté « compétences ». Celui du BTS ERO l’est nettement moins ! Nous nous appuyons énormément sur le référentiel et le document d’accompagnement du BTS IPM. Ils nous permettent de voir un peu plus loin que le référentiel ERO existant. Disons que nous combinons l’esprit IPM avec le contenu du programme ERO.

 

Nous nous sommes placés dans le cadre d’un référentiel où les compétences sont explicitées ainsi que les situations d’évaluation (données) et les critères de performances. (Ce qui n’est pas tout à fait vrai !)

 

 

a)    Définir le protocole d’évaluation des compétences.

On définit les compétences (et le niveau de compétences) (c’est un peu la différence entre un BAC et un BTS : les compétences sont particulièrement similaires mais le niveau est différent) que doivent avoir atteint au minimum les élèves (pour un semestre ou pour une formation complète (diplôme)). Même celui qui a le plus de difficultés (le plus introverti, le plus hyperactif, bref celui qui a le plus de difficultés…) à partir du moment où il joue le jeu (je suis là et je bosse) doit avoir 14. (ça aussi c’est notre boulot : susciter le désir. Mais des fois avec certain on y arrive pas. L’impuissance apprise s’est transformée en rage et en colère et c’est parfois très difficile à récupérer)

 

On considère qu’une compétence (je devrais dire : le niveau de compétence pour la formation (BEP, BAC ou BTS) est acquise ou pas (pas de demie mesure). Donc on valide par une croix. (Attention on peut avoir une graduation mais elle indique l’augmentation du niveau de compétence et non l’acquisition d’une compétence plus ou moins bien…) donc c’est toujours une vision positive ! On dit pas "tu n’as pas atteins la compétence" mais « tu as atteins ce niveau de compétence »…

 

b)    Définir les situations d’évaluations

On met l’élève en situation (en ce qui nous concerne, c’est son travail sur le projet : situation complexe (voir page 11 du rapport), pleins de données, situations diverses (transversalité)). Et on observe ! Il augmente progressivement, avec notre aide, son niveau de compétence (il monte tout seul la première marche de l’escalier, on l’aide pour atteindre la deuxième, dans une autre situation, il va monter tout seul les deux premières marches et on l’aide à franchir la troisième et ainsi de suite). Et un jour il a monté tout seul le nombre de marche qui correspond au niveau de compétence attendu. Et là il suffit de mettre une croix là ou il faut. (ou de faire évoluer le curseur)

 

Pour nous la mise en situation de validation de la compétence est la même que la mise en situation de travail des compétences.

S’il y a toutes les croix : il a 14 (pour le semestre ou pour le diplôme).

 

La difficulté est de faire un tri, de définir ce « 14 ».

Et on valorise le reste. S’il a un niveau d’une compétence supérieur au niveau demandé, s’il a une compétence qui sort un peu de référentiel (mais qui se rapporte aux compétences du socle commun : facile ! elles s’y reportent toutes plus ou moins ! donc pas de soucis pour en tenir compte !! ),

 

C’est la capacité d’entreprendre : celle du socle commun s’appelle « autonomie et initiative » (7ème) lui permet d’aller de 14 à 20.

Et les savoirs là dedans ?

 

Pour en revenir au risque du trop parfait : définir tout avant pour un souci d’égalité des chances, c’est pervers et dangereux. Cela va rassurer les collègues (peur de mal faire) mais on risque de galvauder el principe d’évaluation des compétences.

 

Nous pensons que les situations d’évaluations sont complexes et diverses et on se rend compte, après coup, qu’un élève a atteint une compétence. Parfois indépendamment de nous ! Ils savent apprendre par eux-mêmes, il faut en tenir compte. Le projet ne serait-il pas la mise en situation la plus proche de ce qui est attendu ? (attention à condition qu’on parle bien de projet pédagogique et non seulement de projet technique : voir § 6.5.2) (on va plus loin que le travail demandé pour l’aboutissement du projet technique en lui-même : rendre visible (formalisation) l’augmentation du niveau de compétence des acteurs)

 

Conclusion : définir un principe et ensuite accompagner les collègues, les rassurer quant à leur capacité à juger, et laisser une certaine marge de liberté. Imposer une justification écrite (un dossier pédagogique construit) de l’évaluation.

Par contre la communication envers les élèves et les parents est particulièrement importante !!!!!

 

Notre évaluation se fait sur deux tableaux :

  • Savoir faire (quantitatif et qualitatif)
  • Savoir être

Et de deux façons :

  • Evaluation formative
  • Evaluation sommative

Des feuilles Excel servent d’appui à cette évaluation. En voilà un exemple en BTS :

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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012

Les autres articles sur le JEC : ici

Nos élèves et étudiants se rendent au JEC tous les ans depuis sa création. Nous apprécions donc particulièrement les évolutions que nous pouvons observer au fil de ces années. 

 

Trois sont majeures selon nous : 

  • la taille du salon et une fréquentation plus dense qu'Industrie 2012, de l'autre coté de Paris
  • le nombre d'entreprises proposant de la fibre naturelle en constante augmentation
  • la robotique qui est partout, de l'usinage, à la dépose de tissés ... 

 

Ce salon est pour nous d'une importance capitale car il traite, entre autre, de deux champs qui nous concerne :

  • l'outillage (les moules pour la mise en forme de pièces en composites) et 
  • l'usinage (le détourage de pièces composites)
  • la création et la conception de produits innovants portés par un design qui prend ici toute son utilité.

Nous savions que lorsque ces champs sont liés aux matériaux composites, les solutions mises en place bouleversent les représentations établies sur les technologies classiques traitées dans nos formations (sans boulverser les fondements même de ce qu'est l'outillage, l'usinage et la conception). C'est l'objet des autres articles qui suivent sur le JEC revenant sur les discussions que nous avons pu avoir, sur le salon, avec des industriels du monde entier.

 

Nous réclamons d'urgence une refonte des référentiels des formations d'outillages (BAC PRO Technicien Outillage et surtout BTS Etudes et Réalisation d'Outillages qui date de 1992 !!!!! Il s'en est passé des choses en 20 ans !) Pour que les futurs techniciens et techniciennes formé (e)s en France soient à la hauteur des enjeux ! 

 

Nos élèves et étudiants n'ont pas attendu l'autorisation ! Ils s'investissent depuis 7 ans maintenant sur des projets liés aux matériaux composites. 

Ils sont issus d'une région industrielle et agricole (le sud de la Seine et Marne) et traversent pour rejoindre le lycée, des champs couverts de fleurs bleues, parfois où poussent de drôles de "roseaux" (miscanthus). La fibre naturelle a donc un franc succès ! Cela les intriguent et veulent en savoir plus. Ils sont soucieux de découvrir quelles applications techniques peuvent avoir ces plantes cultivées localement. A leurs yeux, cela donne du sens à nos formations et cela rejoint leurs préoccupations citoyennes.

 

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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012 : les technologies d'outillages - le bois

Les autres articles sur le JEC : ici

Les technologies de moules

Le bois

L'entreprise AFC STAB Composites proposent des outillages en bois pour pièces techniques en matériax composites.

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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012 : les technologies d'outillages - le granit

Les autres articles sur le JEC : ici

Les technologies de moules

Le granit

L'entreprise finlandaise METECO est de nouveau présente cette année sur le salon. 

Le moule présenté sur le stand fait entre 800 mm et 1m de long. Usinage compris, cette empreinte coûte environ 2000€, elle vaudrait entre 7000 et 8000€ en acier. 

Le granit a une excellente tenue mécanique à haute température (1400°C). Mais aussi une très bonne tenue dimensionnelle.

Par contre la durée de vie estimée aujourdhui est de 100 pièces mais des tests sont en cours pour évaluer une tenue maximale. 

Cette technologie est utilisée pour des prototypes mais surtout comme moule modèle, c'est à dire, un moule qui permet de fabriquer des moules en matériaux composites.

 

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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012 : les technologies d'outillages - Jouer sur la dilatations des matériaux pour éviter les dépouilles

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Jouer sur la dilatation des matériaux pour éviter les dépouilles

l'entreprise Belge COEXPAIR nous explique que pour réaliser une pièce avec des renforts intérieurs grâce à la technologie RTM ou SQRTM, on utilise des inserts en aluminium.

La séquence est la suivante :

  1. insérer les nappes et les inserts
  2. fermer le moule
  3. Chauffer injecter et compresser
  4. refroidir
  5. ouvrir le moule.
Lors de la phase 3 les inserts en aluminium se dilatent. Mais pendant la phase de refroidissement, puisque le coefficient de dilatation est différent entre le matériau composite et l'aluminium, le noyau se rétracte plus que la pièce et donc se décole du matériau mis en forme. Il n'y a donc pas besoin de dépouille.
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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012 : les technologies d'outillages - en matériaux composites

Les autres articles sur le JEC : ici

Des moules en matériaux composites

La société allemande Fibretemp nous présente deux moules aux technologies très éloignées d'un outil scolaire d'injection plastique !

Ces empreintes sont en matériaux composites qui contiennent des éléments chauffants. La surface moulante est métallique.

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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012 : les technologies d'outillages - des filières mises en forme en rectification et sans découpe au fil

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Des filières mises en forme en rectification et sans découpe au fil.

L'entreprise LUM expose un savoir faire dans la conception et la fabrication de filière pour matériaux composites. . Elles sont conçues en plusieurs parties assemblées par vis et mises en positions par un système de petits vés. 

Ces profils sont obtenus par rectifications, elles ne sont pas découpés au fil (électroérosion) car ces filières peuvent être très longues (jusqu'à un mètre). 

Pour augmenter la "glisse" et la tenue de l'outil dans le temps, les surfaces sont chromées par un système de flash-chromage.

Le procédé d'obtention de pièces en matériaux composites se nomme "pultrusion".

 

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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012 : les technologies d'outillages - éléments de moules en Fabrication rapide

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Eléments de moules en Fabrication rapide

L'entreprise Compose-tools expose, entre autre, un moule pour thermoplastique ainsi qu'un noyau obtenu en fabrication rapide. Les moules pour matériaux-composites qu'ils conçoivent et réalisent sont parfois équipés des technologies de chauffes proposées par l'entreprpise Roctool

Ils nous expliquent que pour l'instant ils utilisent peu les éléments d'outillages réalisés en fabrication rapide à cause du coût. Mais c'est une technologie adéquat pour améliorer localement la régulation thermique dans un moule.

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mar.

27

mars

2012

Le salon JEC Europe 2012 : les technologies d'outillages - la fonderie

Les autres articles sur le JEC : ici

Fonderie - Invar

Waukesha Foundry est une entreprise innovante en matière de production de composants de moulage aux formes complexes dans l’industrie de l’outillage et ses marchés.

Le moule en INVAR est obtenu en fonderie sable. Les empreintes sables ne sont pas obtenues avec un modèle mais directement usinées par des robots. Cela permet d'améliorer la qualité et la précision.
Ces moules robustes permettent la réalisation de grandes séries. 
Dans le cadre de leur projet, les étudiants de BTS ERO, ont eux aussi utilisé ce procédé pour obtenir des empreintes de rotomoulage en aluminium. Ils ont travaillé en partenariat avec les étudiants du BTS Fonderie du lycée Marie Curie à Nogent sur Oise.

Suivez les sur Twitter @waukeshafoundry

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mar.

27

mars

2012

Le salon du JEC Europe 2012 : L'entreprise Koller

Les autres articles sur le JEC : ici

L'entreprise Koller

Monsieur Koller présente au salon le savoir faire de sa société en matière de fabrication de moules pour matériaux composites (maîtres modèles) de très grandes tailles.

Détenteur de centres d'usinage Forest-Liné de grandes robustesses, son entreprise travaille aussi en colaboration avec les designers pour réaliser des prototypes de véhicules à l'échelle 1.

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lun.

26

mars

2012

Le Salon Industrie 2012

Les élèves et étudiants de formations de production du lycée La Fayette ont souhaiter aller à la rencontre des professionnels sur le Salon Industrie 2012

 

Nous avons eu l'opportunité de discuter avec des responsables qui connaissent bien le monde de l'industrie, son état, ses difficultés, ses réussites car ils sont leur fournisseurs.

Leur constat est unanime et clair : les entreprises peinent à investir dans du matériel innovant non pas pour des questions de financement mais pour des questions de ressources humaines.

Pour eux, deux facteurs s'additionnent :

  • Difficulté pour recruter de jeunes compagnons prêts à s'investir dans la mise en place et le pilotage de ces nouvelles machines améliorant la qualité et la productivité
  • Difficulté pour amener les compagnons déjà en poste à changer de matériel et à remettre en cause des organisations établies.

Pour eux, et nous sommes d'accord, l'enseignement a sa part de responsabilité dans ces deux facteurs : 

  • Les formations de productions ne sont pas assez attrayantes, ne recrutent pas suffisament.
  • D'autre part, l'enseignement technique qu'ont reçu et reçoivent encore les compagnons, depuis longtemps centré sur l'apprentissage de savoir-faire établis et dogmatiques, ne leur permet pas de dépasser aujourd'hui, sereinement et efficacement, les techniques actuelles qui deviennent obsolètes aux regards des bouleversements que facilitent des technologies proposées sur ce salon.

Monsieur Algrain, Directeur de l'entreprise Rosilio MACHINES OUTILS, spécialisée dans le secteur de la machine-outil Haute Technologie nous a reçu.

Stand Rosilio Machines Outils
Stand Rosilio Machines Outils

Nous avons rencontré Jean-François Moullin de la société SOFORTEC et Nicolas Belin de 3IDM qui assurent la mise en place et la formation du logiciel de simulation d'usinage et de FAO Mastercam.

 

Stand Mastercam
Stand Mastercam

Le carburier ISCAR, fournit aux entreprises des outils coupants de grande qualité mais aussi un conseil et une aide aux choix précieux. Ca a été le cas pour nous sur le projet Flyflex en 2011 (Plateau repas design en fibres de lin, mises en forme par compression, pour une compagnie aérienne)

Stand ISCAR
Stand ISCAR
Des outils pour le tournage et les gorges intérieurs
Des outils pour le tournage et les gorges intérieurs
Des outils spécifiques au secteur médical
Des outils spécifiques au secteur médical

Monsieur Cognard de l'entreprise EROWA présente aux étudiants les dernières nouveautés en matière de pallétisation.

Monsieur Cognard et des étudiants outilleurs-designers
Monsieur Cognard et des étudiants outilleurs-designers
Stand EROWA
Stand EROWA

ISCAR

Le carbure

L'aéronautique

Encore une fois cette année, le salon Industrie 2012 à Villepinte présentaient sur de multiples stands, des réalisations issues des métiers de la productique de très grandes qualités.

Boeing 787 Dreamliner

L'Aéronautique en 5 axes ;)

Le recyclage des déchets de coupes

Monsieur Pierre Chassain de l'entreprise SFH http://sfh.fr/ nous a présenté un process phare dans le recylage des déchets de production, une formidable avancée qui tend vers le développement durable. Le projet des étudiants de BTS et de BAC PRO sur le masque Airsoft 2011en ont retenu l'idée et le principe pour améliorer l'éco-conception d'un outillage de thermoformage de matériaux composites.

 

Le frettage d'outils coupants

C'est Monsieur Patrick Huss de l'entreprise HAIMER http://www.haimer.de/francais/ qui nous a présenté le dernier banc de frettage horizontal. Nos élèves et étudiants lui ont communiqué que la mise en service d'un banc HAIMER dans nos ateliers nous avait permis de démontrer aux entreprises du bassin d'emploi tous les bienfaits de ce type de matériels ; entreprises de mécanique comme des production en bois.

Usinage de pièces complexes

EROWA présente une grande variété d'électrodes

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ven.

23

mars

2012

Semaine de l'industrie

Le lycée La Fayette ouvre ses ateliers et plateaux techniques professionnels en Productique préparant :
- aux bac. pro. Technicien d'Usinage (TU) et Technicien Outilleur (TO)
- aux BTS I.P.M. (Industrialisation des Produits Mécaniques) et
BTS E.R.O. (Etude et Réalisation d'Outillages) 
Durant toute la semaine, rencontre avec des élèves scolaires et apprentis, ainsi que des enseignants, au sein de l'atelier.



http://www.economie.gouv.fr/semaine-industrie/portes-ouvertes-lycee-fayette-1

 

Lundi 19 mars / Mardi 20 mars / Mercredi 21 mars / Vendredi 23 mars

Horaires d'ouverture :

lundi 19 mars de 14 h.00 à 17 h.00, 
mardi 20 et jeudi 21 mars de 9 h.00 à 17 h.00 et 
vendredi 23 mars de 9 h.00 à 16 h.00

 

L'adresse renseignée sur le site de la semaine de l'industrie n'est pas correcte. Les formations de productions vous accueillent sur le site de Fontaineroux : 

Route de Fontaineroux

77850 HERICY

01 60 39 50 06

 

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lun.

12

mars

2012

Depuis ma tablette numérique, je refaçonne l'Industrie.

Introduction :

L'émergence des Smartphones et des tablettes dans la vie de nos élèves et parfois de nos collègues nous pousse à nous interroger. Force est de constater que ces outils numériques font désormais parti de leur univers et se déploient rapidement dans le monde professionnel.

Dès lors deux attitudes sont possibles ; la première consiste à refuser ces outils et s’accrocher à nos pratiques usuelles. La seconde consiste à garder l’esprit ouvert et à s'approprier ces outils très attractifs pour les jeunes pour, d'une façon pragmatique, saisir dans quelle mesure ils peuvent infuser nos pratiques techniques et pédagogiques et diffuser leur pouvoir dans l'industrie.

Problématiques : Comment faire des Smartphones et Tablettes numériques des outils favorisant les apprentissages ? Quelles en sont les limites aujourd'hui et quelles sont les pratiques intéressantes et probablement incontournables de demain ?

Afin d’explorer les possibilités que nous offre l’accès aux Smartphones et aux tablettes numériques, nous avons choisis de tenter un certain nombre d’expériences techniques et pédagogiques.

 

Expérimentation n°1 :

Dans le cadre du projet d'établissement Eco-label et dans le but de réduire la quantité de papier utilisé dans l'enseignement technique, nous avons fait le choix de dématérialiser et de mettre en ligne les procédures de mise en œuvre des machines de notre atelier et de les rendre accessible par flash code.


Cette démarche ayant été une réussite technique et accueillie favorablement par tous, nous comptons l’étendre en donnant accès à des fiches de cours et du contenu multimédia.

 Expérimentation n°2 :

En relation avec le projet Handiflex (Inclusion scolaire de jeunes présentant un handicap) sur lequel nous travaillons depuis 2010, nous avons connecté une machine à commande numérique avec une tablette graphique. Cela permet à nos élèves de lancer depuis une tablette les programmes d'usinage préparés préalablement. Il n’est plus utile de se situer physiquement uniquement dans l’atelier pour fabriquer !

 


Si depuis la tablette graphique nos élèves peuvent lancer des usinages ils surveillent son déroulement via deux caméras ; une dans la machine à commande numérique et l’autre à l’extérieur. Cette expérience a été exposée par les élèves de première BAC PRO aux responsables d'entreprises industrielles du bassin d'emploi de notre école.

 


Expérimentation n°3 :

Après l’action, vient le temps de la rédaction. Depuis longtemps, nous exigeons de nos élèves un compte rendu photo et vidéos accompagné de leur analyse réflexive sur l’action. A cet effet, les capacités multimédia des tablettes sont évidement mises à profit.

Expérimentation n°4 :

Nos élèves de première doivent passer, la certification intermédiaire de BEP sous la forme d’un CCF. Nous envisageons de les évaluer en utilisant cet outil.

En effet, nous allons demander à nos élèves de réaliser, au travers de leur projet, la mise en œuvre des machines outils. Ces compétences du référentiel de BEP seront alors sur le point d'être validées et nous leur demanderons de se filmer réciproquement. Preuve par l'image d’une part, nous leur demanderons de mettre en ligne ces vidéos après montage et doublage du son d’autre part, ce qui enrichira la banque de données de mise en ouvre des machines accessible par flash code.

Expérimentation n°5 :

Dans le cadre de l'aide au choix d'orientation des élèves de troisième, nous avons accueilli un collégien handicapé en stage de découverte. (Amputé des deux jambes, la station debout sur prothèses lui est particulièrement pénible). Notre travail est triple :

  1. 1.     lui permettre de découvrir des formations industrielles; des métiers qui recrutent.
  2. 2.     L’amener à se projeter dans ces formations et à prendre conscience qu'il a le pouvoir d'intervenir sur son environnement pour favoriser sa propre inclusion. Nous mettons à sa disposition une palette d'outils qu'il peut utiliser tel quel et dont il peut détourner l'utilisation à son profit (créativité) et nous le projetons dans ce qui peut lui sembler tout d'abord une utopie : la création puis la conception et la réalisation de ses propres outils matériels pour faciliter ses apprentissages. La tablette graphique et ses utilisations insoupçonnées sont au cœur de cette démarche.
  3. 3.     Aborder avec lui, mais aussi avec tous les autres élèves dont le handicap est beaucoup moins visible (dyslexie, dyspraxie...) la mise en place d'outils, cette fois ci non pas matériels mais cognitifs (méta-cognition), pour les amener vers l'apprentissage tout au long de la vie, garant de leur futur évolution professionnelle.

Conclusion

Notre investissement est, depuis 10 ans, tourné vers la prise en compte de la complexité et la diversité de l'apprentissage chez nos élèves et étudiants. Les TICE enrichissent nos pratiques et améliorent la palette d'outils à disposition, ils façonnent les situations d'apprentissage que nous construisons mais en aucun cas les théories sur lesquels nous bâtissons ces situations.

Ainsi, dans les années 90, avec l'arrivée des commandes numériques et de la CFAO déportée, nous avons observé l'augmentation de la distance physique entre l'élève et le cœur de l'action (zone de contact outil/pièce).

Pourtant les sens (vue, toucher, ouïe, odorat) ont une importance fondamentale dans la mise en place des connaissances et surtout des savoir-faire, au départ pour nos élèves, plus proches de situations affectives que cognitives.

Pourtant, nous avons décidé de vivre ce paradoxe, cette dualité en acceptant cet éloignement. Pour que ce paradoxe puisse être bien vécu, il faut en contrepartie veiller à ce que les élèves aient leurs sens aiguisés.

Notre stratégie pour l'obtenir est la suivante : la mise en place d'une démarche pédagogique de projets individuels ainsi que la recherche du développement des capacités d'abstraction. La mise en abîme que nous provoquons chez l'élève en le plaçant en posture de création de projet fait que le l'objet support du projet vient du plus profond de lui même. Nous nous assurons de deux choses :

  • ·         la loyauté de l'élève envers son projet malgré les difficultés pour aboutir et
  • ·         une relation quasi maternelle avec ce projet, ce qui implique une exacerbation de la capacité à ressentir (comme une mère à l'écoute de son bébé).

Nous observons, en multipliant ces situations, que cette démarche favorise l'attention.

Mais à cela s’ajoute aujourd’hui les tablettes et autres webcam qui augmentent une fois de plus l’éloignement physique entre l'élève et le cœur de l'action.

Malgré cela, un grand nombre d'élèves peuvent désormais visualiser individuellement et en même temps sur leur tablette ce qui se passe au cœur de la machine, tout en étant éloigné du réel ; mais surtout, le développement de la réalité augmentée va bouleverser la donne, nous en sommes convaincus.

En effet, le retour de force ou l’analyse spectrale comme expérience vibratoire de l’usinage, la surveillance infrarouge, d’ultra et d’infra sons comme extension des sens (afin d’appréhender la fatigue des outils), va permettre aux élèves, malgré la prise de distance avec le réel, d’embrasser une somme d’indices sensibles qui iront bien au delà de ce que la pratique antérieure de l’usinage pouvait offrir et viendra compenser si ce n’est dépasser les effets désincarnant de cette prise de distance.

De plus, les process de productions sont aujourd'hui plus complexes et plus vastes (plusieurs machines avec robots etc), et il est nécessaire, pour en prendre connaissance, d'effectuer un recul, un pas en arrière, pour embrasser de manière plus large le fonctionnement d'un atelier, d’une usine. Nul doute que les applications pour support mobile en cours de développement feront parti du panorama usuel des techniciens et ingénieurs à venir et que c’est dès aujourd’hui, au sein de l’école, que cela doit se vivre.

 

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dim.

11

mars

2012

L’enseignant en outillage

« Less is more », moins on en met, mieux c’est.

Dépouillons nos cours de tout charabia et comportements listés négativement dans les souvenirs de nos propres cursus scolaires. Supprimons les flots de paroles, d’écritures et de démonstrations anesthésiantes, les tonnes de conseils, de polycopiés inutiles et de gestes inadaptés tels la description au tableau du fonctionnement d’une machine outil*. Imposons des règles de comportement, le savoir être, proposons l’utilisation d’outils facilitateurs de réalisation, le savoir-faire, laissons les élèves nous dévoiler un à un leurs problèmes et si nous les orientons judicieusement vers des solutions, c’est le savoir qu’ils s’approprient.

La motivation ne réside pas dans le choix qui leur est offert de proposer un objet technique à développer au travers d’un outil. Elle se caractérise par la volonté d’aboutir à sa réalisation dans le projet technique et elle se nourrit chaque semaine par la formation enseignée. Motiver c’est provoquer le désir et pour cela il faut qu’il rencontre un problème qui a du sens pour lui, c’est-à-dire qu’il se sente concerné et qu’il ait, surtout, le sentiment de pouvoir le résoudre. Cela signifie que le problème doit, d’une manière ou d’une autre, s’inscrire dans son projet personnel. Chaque individu est par nature curieux et le besoin de savoir déclenche une motivation liée à l’acquisition de connaissances. Son besoin de savoir : motivation épistémique, et son projet à réaliser : motivation personnelle, nous permet d’activer une dynamique émotionnelle (motivationnelle). C’est sur la motivation épistémique que repose l’activation qui provoque la recherche personnelle (c’est également sur ce type de motivation que jouent les auteurs de romans ou réalisateurs de polars).

Lorsque que l’on demande à un élève de produire un récit de son stage en entreprise, le texte portera les traces de ses besoins, de ses attentes, donc, de son insatisfaction à présenter une production dont il n’a jamais maîtrisé les outils.

Les formes visibles des motivations sont donc des réactions habituelles construites par l’élève avec l’environnement scolaire. Sa motivation est alors la recherche de cette interaction satisfaisante.

 

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dim.

11

mars

2012

Un nouveau concept «l’Outilleur Designer»

Étude design «type»

 

 


Un nouveau concept «l’Outilleur Designer»

es critères qui concourent à la définition d’un nouveau produit sont multiples : l’ensemble forme le cahier des charges, qui servira de base commune à tous les intervenants ultérieurs.

Dans ce document, sont consignés et analysés des aspects aussi divers que :
- le positionnement du produit sur son futur marché,
- sa valeur d’usage,
- ses fonctions,
- la durée de vie du produit,
- son recyclage,
- la sécurité,
- l’ergonomie,
- sa distribution,
- les coûts,
- les possibilités technologiques,
- les ressources humaines,
- le calendrier des étapes du développement.

Le designer s’approprie l’ensemble du contenu du cahier des charges, qui sera le cadre de sa réflexion.

 


L’outilleur designer définit son processus de création, de produits et d’outils en fonction d’un cahier des charges mais surtout, et c’est ce qui le distingue du designer «type», du procédé de fabrication qu’il envisage de mettre en place. Sa réflexion porte d’abord sur le matériau choisi et sa mise en forme envisagée, puis sur la qualité de l’outil à concevoir, en fonction de paramètres développés dans les critères énoncés dans le texte de gauche.

Avant projet

Recherches créatives :

exploration de diverses hypothèses formelles et techniques.

La première des tâches du designer est de mettre en œuvre une méthode qui lui permet de synthétiser l’ensemble des paramètres du cahier des charges, et d’élaborer des hypothèses qui serviront de base de réflexion avec les intervenants.

Le designer produit à ce moment des esquisses, schémas et maquette de principes présentant diverses options.

Au final de cette étape, les choix essentiels qualifiant le futur produit seront adoptés.

 


L’outilleur designer fait de l’ingénierie simultanée. Il conçoit le produit en pensant «outillage» et «fabrication d’outillage». Il développe dès la conception du produit, une représentation volumique. Elle est fondamentale pour la poursuite de son activité, car c’est à partir de cette représentation qu’il conçoit les bases de l’outil de fabrication. Il maîtrise des logiciels métiers comme Solidworks ou Catia avec lesquels il définit ses outils (comme par exemple générer les empreintes après avoir tracé le «plan de joint» d’une pièce en polymère).

Projet

Finalisation de l’option retenue.
Dessins réalistes.
Les hypothèses qui ont été retenues lors de l’avant projet, sont approfondies lors de la phase du projet.

Le projet intègre en cohérence les aspects divers du futur produit, technologies, ergonomie, fonctionnalités, esthétique, sous forme de dessins aboutis portant tant sur la forme globale que sur les détails (rendus réalistes) de maquettes à l’échelle réduite, d’étude de coloris.

 


Pour l’outilleur designer, l’étude de faisabilité concerne la technique retenue au sein de l’outil (dans le cas d’un moule les canaux, l’éjection, le refroidissement). Elle est basée sur les connaissances et sur l’expérience de l’opérateur designer qui s’appuie sur l’assistance de logiciel de type Moldflow ou Simpoe Mold pour les plastiques ou Forge3 pour certains aciers.

Également, de par sa formation d’usineur, l’outilleur designer est capable d’anticiper sur la fabrication des éléments constituant les outils pour faciliter la construction de l’outillage qu’il conçoit (logiciel Mastercam) sur machines outils (en entreprise), ou généralement, de suivre sa fabrication en sous-traitance.

La mise en volume

Cette étape relève à la fois des phases de création et de réalisation. Un dessin, même en perspective, ne peut jamais décrire complètement la réalité du produit dans l’espace. Il est donc important de matérialiser le projet en trois dimensions et si possible en vraie grandeur afin de vérifier la validité des proportions.

On distingue deux niveaux de maquettes pouvant se combiner : les maquettes d’aspect, les maquettes fonctionnelles.

 


Étude de faisabilité

Pré-industrialisation Études techniques

Les phases de réalisation ont commencé à l’issue de la finalisation de la création et lors de la mise en volume.

Il s’agit maintenant d’envisager et de résoudre tous les problèmes de modification de produits liés à l’industrialisation. Cette phase est effectuée par l’entreprise et ses sous-traitants en relation avec le designer. Pendant cette élaboration, le designer interviendra ponctuellement auprès des différents intervenants pour garantir la cohérence du produit à venir.

 


L’outilleur designer assisté d’un opérateur sur presse est présent lors du lancement de pièces prototypes. Il corrige et parachève lui-même l’outil, assiste et contrôle la présérie. Il planifie la maintenance préventive et fournit les documents permettant d’assurer d’éventuelles interventions.

La mise en production peut commencer.

Mise en production

Produit commercialisé.
À ce stade tous les éléments du produit sont définis, les outils industriels sont conçus et mis en route.
Les phases de développement du produit sont terminées.

Dans le cadre de l’exercice de leur métier, les designers peuvent intervenir :
- soit sur des études spécifiques limitées en importance et dans le temps,
- soit dans le cadre d’une action de design global permanente où ils travaillent sur l’ensemble des problèmes de design de l’entreprise, de l’élaboration du cahier des charges, des conditionnements à l’image et à l’environnement.

 


L’outilleur designer fournit à chaque étape de son travail une prestation technique très recherchée, qui diminue les délais entre la création et la mise en production et qui donne non seulement un produit fortement chargé de sens, mais qui livre un outil industriel immédiatement utilisable et hautement rentable.

Sa place dans l’industrie le situe dans les grands cabinets de design, il est le rouage essentiel depuis la plus pure des créations jusqu’à la fabrication la plus aboutie.

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dim.

11

mars

2012

L’outillage

Au départ, il y a la trace, l’empreinte… C’est la vision d’une forme qui se re-présente, toujours pour quiconque, d’une façon volumique car elle est signifiant et sa description fait toujours appel à une construction. Visuelle, nous l’avons dit, quelquefois verbale mais en ce qui concerne l’outilleur elle est souvent écrite et toujours dessinée.

 C’est un processus de création, qui consiste à envelopper ou à développer un objet existant ou imaginé, à le mettre en forme.

Les procédés de mise en forme ne concernent que des matériaux élaborés, transformés depuis leur état initial, roches, pétrole, végétaux. La corrélation entre ces produits, caractéristiques dans leurs applications - utilisations, est la forme à obtenir. L’outilleur est un « sculpteur » qui taille dans un bloc, souvent d’acier, non pas une statue, mais l’enveloppe, l’empreinte qui permettra de réaliser très rapidement et à moindre frais des milliers de statues. Il est humaniste dans ses visions et démocrate par ses réalisations car ce qu’il produit facilite le quotidien de tous – les Utilisateurs – et agrémente l’existence de Chacun – l’objet dévoilé, exaltant les sens endormis.

 

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mar.

29

nov.

2011

Les étudiants outilleurs designers face aux matériaux

Les cours sur les matériaux ne sont pas des cours d’ingénieurs. On y donne les grandes caractéristiques des matériaux, dans un langage pas seulement technique. Les élèves doivent découvrir les principales familles : métaux, verre, plastiques (nuances, caractéristiques, procédés de fabrication, techniques de mise en œuvre).

Selon notre expérience d’enseignant, les jeunes ne font pas de ségrégation entre les matériaux. Ils sont en quête du matériau « génial ». Celui qui répondra exactement à tous leurs besoins.

Généralement les étudiants ne se déterminent pas par rapport à un matériau mais par rapport à une catégorie de produit qui les attire. C’est cette catégorie qui engendrera le choix d’un matériau (ou d’une caractéristique à remplir par le matériau). L’univers de la chaussure, par exemple, engendrera le choix d’un matériau souple. L’électronique mènera au plastique. Le sport est un domaine où l’on est friand de produits et matériaux nouveaux : ce secteur conduit plutôt aux composites, à la fibre de carbone ou de verre, à la mousse… L’électroménager, les produits pour la maison, les arts de la table (coutellerie de cuisine) pourront mener vers l’acier mais aussi vers d’autres matériaux concurrents.

 

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sam.

19

nov.

2011

Sculpter la matière en section d’outillage

Introduction

Pour concevoir une pièce dont l’outil pourra être conçu et réalisé sans trop de difficulté, il faut le faire en utilisant deux représentations :

Mais l’usinage coûte cher et les moyens à notre disposition sont de moins en moins importants. D’autre part, passer du temps devant la machine à percer des plaques d’éjection n’est pas la partie la plus intéressante du métier d’outilleur !

Problématique :

Comment faire en sorte que nos élèves aient un filtre «penser réalisation» efficace sans passer des heures devant la machine ? Sachant que :

  1. 1.     On ne fait plus une nomenclature à partir d’un dessin de définition coté de la pièce. On part d’un fichier CAO. Cela change tout dans la réflexion à avoir.
  2. 2.     D’autre part, on dispose d’une machine 5 axes qui permet en un seul posage la réalisation d’une grande partie de la pièce.
  3. 3.     On dispose d’un logiciel de FAO Mastercam qui permet de préparer le programme. Les interventions sur la machine deviennent minimes et simples (avec en main une procédure bien faite) et sont très peu intéressantes. D’autre part, c’est la matière qui coûte cher :
  • ·         Réglage de l’origine programme
  • ·         Monter les outils
  • ·         Positionner et fixer la pièce
  • ·         Usiner
  1. 4.     Les autres opérations, qui se passent en dehors de la machine, sont les plus importantes et si elles sont bien faites, elles mettent l’usinage au rang d’une simple formalité. D’autre part cela ne coûte pas grand-chose :
  • ·         Réaliser les nomenclatures de phases
  • ·         Choisir les stratégies d’usinage sur le logiciel FAO
  • ·         Choisir les outils et les conditions de coupe
  • ·         Choisir la mise en position et le maintient en position de la pièce
  1. 5.     Pour bien réaliser les opérations ci-dessus, il est malgré tout indispensable d’usiner suffisamment pour être capable de prendre en compte les problèmes d’accessibilité sur la machine, les problèmes de courses (rotation des plateaux en 5axes), les problèmes de vibrations (conditions de coupes, profondeurs de passes, comportements des différents types d’outil) …

 

1ère phase : cibler ce que l’on usine

En outillage, c’est l’empreinte qui est prépondérante. On le voit lors de la conception et on le retrouve logiquement lors de la réalisation. C’est cette partie que l’on usinera.

  • ·         Les volumes matières restent raisonnables.
  • ·         L’essentiel des difficultés d’usinages son concentrés sur cette pièce
  • ·         Deux empreintes permettent d’obtenir une pièce d’essai grâce à une pompe.

2ème phase : mener de front conception et méthode de l’empreinte

 


Cela permet de ne pas aller trop loin dans la conception avant de se rendre compte que c’est difficilement réalisable.

Les élèves risquent de tenir le discours suivant : « si j’attaque la FAO tout de suite alors que mon produit n’est pas finalisé alors je vas devoir la refaire de toute façon ».

A nous de les convaincre que s’ils finalisent leur projet avant de penser usinage, ils devront de toute façon refaire et leur projet et la FAO. Alors que là, ils ne passent pas de temps au fignolage du projet, ils font la FAO assez rapidement et ils finalisent leur projet ainsi que la FAO en ayant tenu compte des problèmes rencontrés lors de la première FAO.

 

Les élèves doivent très vite utiliser de front Solidworks et Mastercam.

 

 

 

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mar.

08

nov.

2011

Les Outilleurs Designers exposent au salon de l'Intelligence de la Main et de la Technologie à Chelles du 17 au 19 Novembre 2011

Le salon de l'intelligence de la main et de la Technologie à Chelles

Ce salon se déroule en novembre tous les ans et fête cette année ses 15 ans. La participation des élèves de Bac Pro Technicien Outilleur et de BMA Satff concrétise le travail d'une année sur un projet commun décrit ci-dessous.

 

« Les designers conçoivent un objet selon un cahier des charges, expliquent le parti pris de leur création aux outilleurs qui leur proposent une solution d'industrialisation. »

 

L'objectif pédagogique

Qui dit projet inter établissements, dit pour les élèves des deux classes : situation de mobilisation des connaissances différente de la situation dans laquelle elles ont été construites. Ils vont donc pouvoir éprouver, et nous, évaluer leur capacité à transférer leurs connaissances. Car le transfert des connaissances constitue la pierre angulaire de la capacité d’adaptation et du développement professionnel de l’individu confronté aux mutations constantes des milieux dans lesquels nous évoluons.

Les connaissances et habiletés spécifiques (expliquer le parti pris de son travail en design objet / expliquer les spécificités de tel procédé d’industrialisation) à acquérir (évaluation des compétences du référentiel) ne représentent pas la cible en soi de la démarche d'apprentissage et d'enseignement ; elles sont plutôt considérées comme des instruments, des outils permettant la réalisation de tâches signifiantes :

les designers :

  • ·         mise en place d’une méthodologie qui amène et prépare l’élève à aborder son futur projet « E3 »
  • ·         problématique : comment faire pour que l'outilleur comprenne bien l'esprit de mon travail, pour que les solutions d'industrialisation qu'il me proposera ne dénaturent pas ma création ?
  • ·         un des outils : la construction d'un discours pour expliquer le parti pris

 

les outilleurs :

  • ·         problématique : comment faire pour que le designer comprenne bien le procédé d'industrialisation que je lui propose et donc accepte les modifications indispensables que je lui propose ?
  • ·         un des outils : l'explication des spécificités du procédé d'industrialisation

 

Quels transferts peuvent se faire pendant ce projet ?

Les outilleurs transfèrent leurs connaissances en outillages sur les projets des designers. Ils transfèrent aussi, sur leur propre projet d'outillage, ce qu'ils ont pu observer de la présentation faite par les designers de leur création (le parti pris).

Les designers transfèrent, en "condition réelle", leur aptitude à expliquer le parti pris de leur travail. Ils peuvent aussi transférer, pour leurs futures créations, ce qu'ils ont pu observer de l'importance des procédés d'industrialisation sur la conception du produit.

Quels transferts se prépareront pendant ce projet ?

Nous proposons un contexte de construction, d'acquisition des compétences qui permet aux élèves de découvrir la collaboration professionnelle entre personnes de métiers différents travaillant sur un même projet technique. Pendant ce temps de collaboration, ils seront donc dans un contexte authentique c'est à dire proche des contextes professionnels où ils devront mobiliser ces connaissances liées au travail collectif, à la communication...

Ils vont mettre en évidence et tenir compte des spécificités de chaque métier.

 

Quels transferts peuvent se faire pendant ce projet ? Les outilleurs transfèrent leurs connaissances en outillages sur les projets des designers. Ils transfèrent aussi, sur leur propre projet d'outillage, ce qu'ils ont pu observer de la présentation faite par les designers de leur création (le parti pris). Les designers transfèrent, en "condition réelle", leur aptitude à expliquer le parti pris de leur travail. Ils peuvent aussi transférer, pour leurs futures créations, ce qu'ils ont pu observer de l'importance des procédés d'industrialisation sur la conception du produit. Quels transferts se prépareront pendant ce projet ? Nous proposons un contexte de construction, d'acquisition des compétences qui permet aux élèves de découvrir la collaboration professionnelle entre personnes de métiers différents travaillant sur un même projet technique. Pendant ce temps de collaboration, ils seront donc dans un contexte authentique c'est à dire proche des contextes professionnels où ils devront mobiliser ces connaissances liées au travail collectif, à la communication... Ils vont mettre en évidence et tenir compte des spécificités de chaque métier.

L'objectif technique

Les problématiques élèves

Les designers

Les outilleurs

Quelle démarche me permet de présenter ma création, son esprit, sa force à l'outilleur

  • ·         pour qu'il me propose un procédé d'industrialisation
  • ·         qui impose des modifications les plus légères possibles pour respecter l'idée, l'esprit de ma création ?

Quelle démarche me permet de proposer une industrialisation de la création du designer

  • ·         en faisant des modifications de cette création qui permettent la mise en place des procédés choisis
  • ·         mais en respectant l'idée, l'esprit de la création ?

 

Valorisation des productions des élèves

Nous proposons que cette expérience ainsi que les travaux soient présentés par les élèves, au Salon de l'intelligence de la main et de la Technologie 2011.

Les stands de nos deux lycées pourront être à proximité, voire côte à côte.

 

La motivation

Nous pensons que :

  • ·         le travail collaboratif, sur un même projet, d'élèves de professions différentes, n'ayant pas l'habitude de se rencontrer,
  • ·         le changement de lieux lors des visites et des rencontres sur les deux sites,
  • ·         le regard de chacun sur le design,
  • ·         le changement dans l'action (faire des présentations, travailler sur le projet d'un autre, s'écouter, argumenter,...

est propice à la déstabilisation cognitive des élèves et est source de motivation et d’enrichissement réciproque.

 

Nous pouvons solliciter les élèves pour qu'ils nous apportent leurs compétences personnelles pour mettre en place les outils nécessaires à la collaboration à distance du type web2.0. Nous voilà encore dans une situation où la mobilisation de compétences peut se faire dans un autre contexte (scolaire) qu'elles ont été construites (vie personnelle) : vive le transfert !

  • ·         compte Google
    • ·         agenda
    • ·         communication par email
    • ·         partage de fichiers textes (documents Google), d'images des projets (picasa), de vidéo des revues de projets (youtube)...

 

Par expérience, nous savons que cette situation est source de motivation car la situation est inversée. C'est l'élève qui est en situation de nous faire un "don" en nous proposant des solutions techniques, formelles et de fonction que nous n'avons pas imaginer et que nous ne maîtrisons pas, en apparence ! Puisque nous devons garder la maîtrise des moyens et des outils utilisés, tant dans la démarche de création que pour la production, pour veiller aux dérives éventuelles.

 

Corinne Pontieux

Valérie Marty, Richard Douillet, Christophe Scherg, Eric Pilaud,

Philippe Morin.

Arts Appliqués et Histoire de l’Art

Français, Production

Lycée du Domaine du Gué à Tresmes, Congis sur Thérouanne

 

Première année Brevet des Métiers d’Art Volume Staff et matériaux associés

Les designers

Lycée La Fayette site de Fontaineroux

Héricy

 

Bac Professionnel Technicien Outilleurs
(PPCP 2011)
Les outilleurs

 

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ven.

21

oct.

2011

Initiation au design

Rappel : CCF Contrôle en cours de Formation

Le travail que vous allez découvrir et qui a été entièrement produit et mis en forme par les élèves de la section de Première Bac Pro Technicien Outilleur TO13. Il est le résultat observable donc évaluable d'un contrôle en cours de formation qui s'est déroulé lors d'une période allant de la rentrée au 21 octobre 2011.

 

Ce contrôle en cours de formation est un des éléments faisant partie de l'évaluation des compétences pour le BAC à travers les épreuves suivantes :

E1 : Epreuve scientifique et technique

E11 : Analyse d'un outillage : coeff 2

E2 : Elaboration du processus de réalisation d'un outillage : U2 coeff 3

 

Ces CCF ont été regroupés dans un atelier que nous avaons appelé "initiation au design".

L’objectif de ce travail, entre autre, est de sensibiliser les élèves de Bac Pro Technicien Outilleur à la création contemporaine par une approche structurée du design dans la conception d'objets élaborés unitairement (prototype) puis en série.

Cette série peut être fabriquée à faible coût par des "petites mains" non  qualifiées dans des pays low-cost ou, chez nous, en mettant au point des techniques d'avant-garde (des procédés) en utilisant des moyens (logiciels, machines de prototypage, réseaux numériques : les processus).

En mettant en oeuvre ces tâches, deux compétences sont développées

et observées :

  • la qualité du travail produit.

Nous sommes à l'école et non dans une entreprise et c'est ce qui nous donne le temps pour que chacun accomplisse un travail de qualité, qu'il reprenne les devoirs non achevés, esthétiquement médiocres car, comme dans l'usinage exercé précedemment en seconde professionnelle, l'état de surface, la bavure qui reste, la trace des doigts qui oxyde la pièce prématurément sont les mêmes facteurs d'insastifaction donc de perte de marché de nos industries. Chaque élève a donc du temps pour réussir et acquérir cette compétence indispensable à sa réussite dans cette formation.

  • La deuxième compétence est fortement liée à la première car elle a trait à ce que l'on appelle le comportement.

Le design favorise la motivation de chacun car il met en oeuvre la réflexion individuelle, l'interêt d'apprendre en construisant quelque chose de rarement vu dans la scolarité. Il développe l'attention, la concentration, dans une position et une gestuelle autre que celle observée dans l'atelier, surtout sur machine :

  • travail de recherche sur un cahier Cansson de croquis individuels sur lesquels s'expriment les idées les plus folles et les plus personnelles de chaque élèves. Puis scan en vue d'établir dans le futur un Rough ou chronologie de sa création.

 

  • Concrétisation d'une ou plusieurs idées scannées sur un ordinateur à l'aide de logiciels professionnels de dessin (DAO) les plus récents (Solidworks ou Catia de chez Dassault). Un rendu réaliste  est exigé pour chaque production, et c'est cette image qui regroupe toutes les difficultés des apprentissages acquis qui est évaluée. C'est ce que l'on observe sur ces pages.
  • Etablissement d'une "carte mentale" individuelle sur laquelle chacun va pouvoir exposer la totalité de son travail au fur et à mesure de sa construction. L'évaluation de l'équipe pédagogique se fait directement sur cette carte et chaque élève peut s'auto-évaluer au jour le jour.

Que ce soit dans l'industrie automobile, du matériel chirurgical, des mobiliers et ustensiles domestiques et surtout dans l'aértonautique (le pôle de compétitivité ASTech partenaire du Lycée La Fayette), cette façon d'aborder le travail pour un futur technicien est une valeur qui doit lui permettre, à l'horizon 2021, de rester, qu'il soit opérateur sur machine ou ingénieur de production, l'artisant de sa réussite par une maîtrise de ses possibilités intellectuelles et manuelles. A Fontaineroux, on ne dissocie pas en classe d'outilleur ces deux valeurs.

Le comportement, c'est à dire la maîtrise, que ce soit dans une salle de classe ou dans un atelier, dans un couloir ou au réfectoire, est le reflet de l'engagement de chacun face à son avenir professionnel.

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mar.

11

oct.

2011

Le casque de démineur

Outilleur - designer : Jean Baptiste

Projet : casque de démineur

Procédé : matériaux composites

Pièce : empreinte

Phase : usinage

Poste de travail 1 : ordinateur + CATIA

Poste de travail 2 : ordinateur + Mastercam

Poste de travail 3 : Centre d'usinage 5 axes prêté par l'entreprise ROSILIO au salon EDUCATECH 2006

 

Réalisation du montage d'usinage pour le casque par Mikaël.

L'entreprise BMO de Savigny le Temple (77176) accueille Mikaël et met à sa disposition ses machines.

La matière d'oeuvre est gracieusement fournie par Monsieur Jacques Gandrillon directeur général de BMO. Cela consiste en deux gros pavés d'aluminium distribué par Thyssen à Trappes (78190).

Démonstration d'usinage sur un centre 5 axes au Salon Educatech (novembre 2006)

Le matériel est prété par la socité Rosilio pour la machine et la mise à disposition du stand, SECO fournit une partie de l'outillage et Mastercam le soutien pour les choix de stratégie FAO.

Finition des empreintes du casque sur un centre d'usinage 4 axes Horizontal au lycée par Baptiste

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lun.

10

oct.

2011

Tire la chevillette, la bobinette cherra...

Jordan s'est attelé à la conception de matrices de forge pour réaliser des chevillettes de coffrage destinées à l'industrie du bâtiment.

 

La relation de l'outilleur avec ce secteur d'activité n'est pas nouvelle et peut apporter une véritable réussite. En effet, Cédric, élève des classes de 4ème technologique a, par passion, développer ses savoirs et expériences en créant une superbe société les Ets Fournier Cédric au Chatelet en Brie (77820).

Ce projet a été le premier où les fonctions métiers de Solidwoks sont utilisées. La démarche de conception d'empreintes à partir de la pièce est extrèmement simple car elle relève de l'esprit de l'outillage découvert par les hommes dès l'âge de bronze.

 

  • une ligne de joint qui sépare la peau de la pièce en deux
  • un plan de joint qui permet le démoulage car il définit l'ouverture du moule
  • et deux volumes qui deviennent des empreintes

Jordan a mis en place la procédure ressource qui servira aux futurs outilleurs-designers qui utiliseront ces fonctions sous Solidworks.

Le lycée Marie Curie forme les derniers techniciens forgerons. Ils apportent à Jordan et à nous tous, des indications foisonnantes et précieuses pour le déroulement de ce projet. Ce sont des informations d'experts et Jordan en fait une synthèse qui permet aujourd'hui à l'outilleur non spécialiste d'avoir une première approche dans ce métier et de concevoir des pièces forgées simples.

Quelques photos d'une rencontre à Nogent

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mar.

05

juil.

2011

Le salon du Bourget juin 2011

Elèves, étudiants, enseignants et équipe de direction en la personne de Monsieur le proviseur Patrice Hantonne (Article et interview de Monsieur hantonne sur le site Atome77) se sont déplacés sur le salon du Bourget : 

  • d'un coté le Show : l'image et le son !
  • de l'autre le Fond : le marché

C'est ce dernier qui a particulièrement retenu notre attention.

  • L'usinage par soustraction mais aussi par addition avec la métallurgie des poudres et la fabrication rapide.
    • usinage de pièces laminées
    • usinage de pièces forgées
    • usinage de pièces de fonderie
    • usinage de pièces stratifiées (composites)
    • usinage de verre et dérivés (cockpit)
  • La mécatronique
    • la combinaison entre l'électronique embarquée, l'informatique et le design.
    • Les technologies de contrôle, d'essais.

Nous sommes surpris de voir des polytechniciens visiter avec grand intérêt les stands du Pôle de compétitivité ASTech situé en Ile de France, chacun ayant oublié que l'objectif de l'Ecole Polytechnique est essentiellement de former des Scientifiques Techniciens de Haut Niveau et non des futurs "financiers", ce qu'ils sont souvent devenus ou que certains aspirent à être.

 

La surprise est de voir des avions avec pilotes, sans pilote, commerciaux, militaires, de tourismes ... qui sont constitués d'éléments conçus et fabriqués dans énormément de pays (la mondialisation) même de petits pays comme la Suisse, la Belgique, le Qatar, Israël, Tchéquie et des pays émergents Brésil, Mexique, Inde et bien sûr la Chine.

Les multiples sociétés interviennent de la conception au montage d'éléments complets pour de grands constructeurs, EADS, Boeing, Safran, GE, Embraer, Sukkoy etc...


Contrairement au salon de l'automobile, le salon du Bourget met en valeur les sous-traitants de rang 1 et les autres. On réalise alors que la mondialisation des opérateurs et techniciens s'exercent en plein cœur de notre petite zone rurale du sud Seine et Marne, à Villaroche (77 SNECMA) Savigny le Temple (77176 Le Piston Français), Fontaineroux (77850 Lycée Technologique et Professionnel orienté vers l'Aéronautique et les matériaux nouveaux), Vulaines (77870 Mécadistribution), Montereaux (77130 Valet), Thomery (77810 ADR)

 

 

Quelques photos en ligne :

http://www.20minutes.fr/economie/diaporama-1659-photo-680641-salon-du-bourget-2011


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dim.

03

juil.

2011

Félicitations à tous

L'équipe les @rts outillés vous souhaite à vous, élèves et étudiants qui nous quittez en cette fin d'année, bon vent, beaucoup de réussites professionnelles et personnelles.

Que l'esprit des @rts outillés que vous avez contribué à faire vivre pendant ces années à nos cotés ne vous quitte pas. Faites le souffler maintenant dans les métiers que vous pratiquerez.

Ce site est aussi à votre disposition, n'hésitez pas à  nous faire partager vos expériences.

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sam.

25

juin

2011

Le Char à Voile - 1988

Le projet char à voile s’est construit après la rencontre entre deux enseignants de Lycée professionnel, l’un enseignant les mathématiques et la physique et le deuxième la fabrication mécanique à des classes de BEP.

L’ouverture des lycées pro à des élèves de 4ème et de 3ème a été une véritable opportunité pour modifier radicalement nos pratiques pédagogiques en cours à l’époque, revoir de fond en comble les relations maître-élèves et proposer des contenus et supports, non pas innovants car le développement autour de projets d’élèves a été pratiqué et mis en valeur depuis près de cent ans, mais tout simplement sortant du cadre que les élèves connaissaient depuis le début de leur scolarité.

 

La réussite, c'est-à-dire l’aboutissement visible de ce que nous avions envisagés à l’époque, c’est concrétisé par la motivation et le dessein des élèves, des groupes d’élèves, qui ont participés de près ou de loin au sein de l’école. De très nombreux parents sont venus d’abord se renseigner, puis se sont fortement impliqués et nous ont également encouragés à poursuivre dans ce qui pouvait paraître utopique.

 

Rétrospectivement, nous savons maintenant que l’apparent succès de ce projet, est du à la cohésion de l’équipe pédagogique, profs directement impliqués dans cette classe, mais également partenaires sur d’autres sections, membres de la vie scolaire et, notre Chef de travaux Alain Collot. Ce dernier, ancien prof de Chaudronnerie et longtemps professionnel à la Snecma (participation sur le Concorde !) a entraîné derrière lui de très nombreux collègues dans une implication physique et amicale pour ce qui relevait des éléments complexes à réaliser. Notre proviseur, Madame Simone Sirop, ancienne professeur de mathématiques, a participé à certaines réunions pédagogiques et a su, discrètement, nous obtenir des aides et quelquefois aplanir certaines dissensions qui pouvaient apparaître.

 

En lisant ces quelques lignes, certains se diront que cela n’a rien d’extraordinaire, que ce sont « des fonctionnaires », même des « managers » qui sont là pour ça et qu’après tous, si ça marche une fois, en analysant et retenant ce qui en a fait la réussite, il serait dommage de ne pas continuer dans cette voie.

 

Malheureusement, les élèves sont partis vers d’autres horizons et certainement vers de belles réussites humaines. Les collègues ont mutés vers d’autres paysages plus près de leur région d’origine, certains pour des tâches hiérarchiquement plus prestigieuses ou tout simplement, la limite d’âge dans la fonction publique leur a permis de s’investir dans des occupations familiales ou associatives.

Seulement voilà, quand on a gouté, comme nous tous, au travail sur projet d’élèves et au bonheur de travailler en équipe sur ces projets, il est très difficile voir impossible de revenir en arrière. Certains d’entre nous n’ont jamais quitté cette voie car en s’appuyant sur cette simple trilogie pédagogique : un projet d’élève – une ou un compère (une équipe démarre toujours à deux) et une bonne réflexion (écrite) sur la méthode pédagogique à mettre en place chaque année en fonction des deux points précédents, l’impossible, voire l’utopie, devient envisageable, réalisable, possible.

 

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sam.

18

juin

2011

Fonderie et Handicap

La fonderie au service de la culture pour tous.

 

Bordeaux, La cathédrale Saint André :

Au pied de la cathédrale, sur le parvis, une table appelée "plan relief représente le monument et sa situation dans le quartier des Beaux Arts en volume. C'est une sculpture en bronze obtenue par la technique de la cire perdue par la Fonderie des Cyclopes à Libourne

Les dimensions permettent d'avoir acces à tous les détails et aux inscriptions en braille.

 

Bruges en Belgique

 

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ven.

17

juin

2011

Les examens forment la jeunesse 2 - La cité du design et l'Ecole Supérieure d'Art et de Design de Saint Etienne

La cité du design de Saint Etienne jouxte l'Ecole Supérieure d'Art et de Design de Saint Etienne qui est installée dans des locaux magnifiques : l'ancienne manufacture d'Armes de Saint-Étienne.

 

La cité du design est un bâtiment moderne le long des anciennes grilles qui donnent sur la ville. L'architecture est due aux architectes Finn Geipel et Giulia Andi de l’agence LIN. (prennez le temps de visionner la vidéo que pointe le lien précédent).

Elle abrite deux salles d'expositions dont l'une accueille en juin 2011une sélection d'oeuvres contemporaines sélectionnées par des étudiants de l'Ecole Supérieure d'Art et de Design.

et une exposition "design et foot" très interressante, je dirais même que nous y sommes rentrés avec un bel apriori car nous ne sommes pas du tout des amateurs de foot, loin de là ... et nous avons été conquis !

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ven.

17

juin

2011

Les examens forment la jeunesse _ Vierzon, des outilleurs, des fondeurs et des céramistes ...

En écho au Blog de Piwi sur la fonderie, voici d'autres nouvelles de Vierzon...

De passage pour les examens du BTS Etude et Realisation des Outillages (ERO) pour interroger les élèves sur l'hygiène et la sécurité dans les entreprises, je découvre dans les jardins du lycée Henri Brisson une très belle exposition de Céramique "Jardin corps et âmes" des élèves de BMA.

Voici quelques photos ...

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lun.

13

juin

2011

Eco Ecole

La nouvelle vient de tomber : le lycée est inscrit pour obtenir le label "Eco Ecole". Nous sommes ravis que la démarche initiée pendant cette année scolaire reste pérenne. En effet, les étudiants de BTS, très concernés par les problèmes sociaux, politiques, techniques liés au développement durable, ont construit les projets qu'ils viennent de présenter aux jurys sous le signe de l'éco-conception.

D'autre part, lors d'une journée en partenariat avec le pôle Astech, des industriels et des enseignants ont échangé sur l'éco-conception.

 

Nous aurons le résultat de la commission "éco école" le 14 Juin. C'est à partir de ce moment que le travail commence !

 

Les projets les @rts outillés pour l'a nnée scolaire 2011-2012 seront développés dans cette direction.

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sam.

11

juin

2011

Inscrivez-vous !

Nos formations : 

  • Bac Pro Technicien Outilleur en 3ans
  • Bac Pro Technicien Usineur en 3 ans mais aussi en Apprentissage en 2 ans. Les entreprises du bassin d'emploi recrutent !

 

  • Le BTS Etude et Réalisation d'Outillage
  • Le BTS Industrialisation des Produits Mécaniques

Indépendemment des procédures adminsitratives classiques d'inscription, si vous êtes intéressé, contactez le lycée La Fayette au 01 64 69 54 10 ou l'équipe pédagogique des @rts outillés par l'intermédiaire du site.

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 1 - Ergoneck

 

Intitulé de l'action

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Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

BTS IPM 1ère et 2eme  année

 

Organisateurs :

M Scherg

 

Participants :

M Morin, M Scherg, M Pilaud, Mme Marty

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

 

Ecole des mines de Paris et lycée Robert Doisneau de Corbeil Essonne.

 

Contenu de l'activité et Objectifs visés:

C'est un projet pédagogique inter-établissement visant à expérimenter le développement d'un projet mécatronique en ingénierie concourante.

 

Le thème nommé Ergoneck vise à produire un banc médical de diagnostique et de rééducation des muscles cervicaux. Les applications sont multiples (rééducation post traumatique, entrainement des sportifs, entrainement des pilotes de formule 1 et chasseurs…). Un prototype très soigné en bois est déjà fonctionnel.

 

Effets attendus

&

Indicateurs de mesure envisagés

Effets attendus :

Motivation, savoirs-faire, savoirs-être et compétences techniques.

 

Indicateur(s) de mesure envisagés :

Capacité à communiquer et synchroniser le travail avec des partenaires distants. Absentéisme. Capacité à fournir les modèles numérique après rétroconception, les programmes pour les machines outil et les pièces dans les délais. 

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles : 2 financées par l’école des mines

 

Déplacement :

Deux déplacements, un sur Corbeil en mini bus et  sur Paris  en RER.

Nous recevrons une fois également les élèves de BTS CPI de Corbeil.

Entrées :

Repas de cantine (arrangement entre intendances)

Lorsque les BTS IPM iront à Corbeil et lorsque les BTS CPI se déplaceront à Fontaineroux.

 

Intervenants :

 

Autres :

Matière d'œuvre et outillage : 350 €

 

 

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 9 - Assurer les montées pédagogiques en 1ère TO et TU à partir des secondes TOTU

Intitulé de l'action

------------

Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

2nd TOTU

1ère TO

 

Organisateurs :

M Pouzet

 

Participants :

M Morin, M Paillot, M Chekroune, Mme Marty, M Scherg, M Pilaud

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

 

Contenu de l'activité

&

Objectifs visés

Contenu de l'activité et Objectifs visés :

 

En seconde les élèves découvrent l'utilisation des machines et ils s'imprègnent de l'organisation de la production sur le plateau technique de Fontaineroux.

 

Comment leur permettre de découvrir également l'outillage ? Par la réalisation en série, en classe de 2nd) (découverte du TU), d'une carcasse d'outil de découpe, pliage et emboutissage. Cette production technique sera mise en œuvre dans sa finalité et son apport technologique en première TO, par la réalisation d'un objet en feuille métallique.

Effets attendus

&

Indicateurs de mesure envisagés

Effets attendus :

Curiosité des élèves pour l'outillage et l'usinage

 

Indicateur(s) de mesure envisagés :

Les demandes d'orientation.

 

 

Annexe financière

----------

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles :

 

Déplacement :

 

Entrées :

 

Intervenants :

 

Autres :

Achat de matières d'œuvre pour réaliser les premières solutions techniques "5S" .

 

Suivi de la demande de

  • ·         machine électroérosion à fil
  • ·         2 CU de fraisage
  • ·         1 tour CN
  • ·        

 

auprès de Mme Dussion et de la Région Ile de France. (matériels d'occasions disponibles en raison de fermeture de sections de production dans la région)

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 7 - Le Chocolat : sur un air d'Opéra

Intitulé de l'action

------------

Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

Terminale TO

 

Organisateurs :

M Douillet, Mme Guillou Mme Marty

 

Participants :

M Morin, M Scherg, M Pilaud

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

 

 

Contenu de l'activité

&

Objectifs visés

Contenu de l'activité et Objectifs visés :

Ce projet est à la demande des élèves. Ils souhaitent très fortement approfondir la thématique de l'opéra et du chocolat

L'opéra est un spectacle vivant qui nécessite un contact réel (visiter un opéra, assister à une représentation) ; à ce jour cette dimension n'a pu être abordée.

En ce sens deux pistes seront davantage exploitées :

  • ·         La découverte des opéras de Paris
  • ·         En français et en documentation, le lien théâtre / opéra (Don juan / Don Giovanni par exemple)

Le chocolat :

Leur investissement sur la création de moule à tablettes de chocolat a été très fort. Le timing prévu l'an passé a été difficile à tenir en particulier à cause de l'utilisation des machines outils par les BTS 2ème année. Elles seront disponibles pendant le premier trimestre et les élèves usineront les empreintes qu'ils ont créées en 2009-2010. Ils pourront réaliser les moules et les tester. Nous souhaiterions le faire en partenariat avec un chocolatier. A ce jour les démarches n'ont pas encore abouti.

 

Effets attendus

&

Indicateurs de mesure envisagés

Effets attendus :

Savoirs-faire, savoirs-être et compétences citoyennes

 

Indicateur(s) de mesure envisagés :

L'absentéisme en français et en projet.

Les évaluations de compétences :

En production, nous pourrons évaluer leur capacité à mener la réalisation sur Machine Outil et leur capacité à transférer les compétences acquises sur le projet du Gué à Tresmes qui lui aussi continu en 2010-2011.

 

Annexe financière

----------

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles :

 

Déplacement :

L'atelier d'un chocolatier du Sud Seine et Marne (le minibus du lycée et l'espace de Mme Marty)

Un déplacement sur Paris en RER : 8€/pers

 

Entrées :

Visite de Bastille : 11€/pers

Visite de Garnier 9€/pers

L'idéal serait également d'assister à une représentation ; à ce jour, cette piste est encore à l'étude (horaire tardifs, prix élevé des places...)

 

Intervenants :

 

Autres :

Matière aluminium : 240€

ABS Prototypage : 50€

Outillage spécifique : 100€

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 6 - Le chaudron magique

Intitulé de l'action

------------

Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

BTS ERO 1ère année

BTS IPM 1ère année

 

Organisateurs :

Mme Marty

 

Participants :

M Morin, M Scherg, M Pilaud, Mme Guillou

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

Les enseignants en BTS CRCI du lycée Jean Massé de Vitry

Diao Bilaly et Moussaoui. Mohamed

Les élèves de BTS CRCI

 

Les élèves de BTS Fonderie du lycée Marie Curie de Nogent sur Oise

Contenu de l'activité

&

Objectifs visés

Contenu de l'activité et Objectifs visés :

C'est un projet pédagogique inter-établissement visant au travail de collaboration entre quatre sections de BTS.

Deux projets seront traités :

La réalisation d'un moulin à mil collectif pour un village . (BTS ERO, IPM, Fonderie, CRCI)

La réalisation d'éléments de mobilier d'aménagement de l'atelier dans une démarche 5S (BTS ERO, IPM, et CRCI).

Chacun expérimente le travail collaboratif en étant concepteur du cahier des charges ET réalisateur.

Les BTS ERO et IPM travaillent ensemble sur un même support mais chacun avec son point de vue de professionnel. Ils co-construisent une réponse à la problématique à résoudre

Les BTS ERO sont au centre de cette collaboration et présenteront ce projet au BTS 2012.

 

Cahier des charges

Conception et fabrication

Projet Aménagement

Les BTS ERO et IPM mettent en place un cahier des charges pour un projet d'aménagement de l'atelier pour faciliter l'entretien et le rangement dans une démarche 5S

Les BTS CRCI conçoivent, font valider par les BTS ERO et réalisent.

Projet Moulin à Mil

Les BTS CRCI déterminent le cahier des charges du moulin et surtout des pièces mécaniques qui devront être réalisées en fonderie

Les BTS ERO proposent des modifications des pièces, conçoivent et réalisent les outillages (essentiellement de la fonderie). Les BTS IPM étudient la reprise en usinage des surfaces fonctionnelles.

Les BTS Fonderie apportent leur expertise en fonderie et réalisent les pièces à partir des modèles définis les BTS ERO.

Effets attendus

&

Indicateurs de mesure envisagés

Effets attendus :

Savoirs-faire, savoirs-être et compétences citoyennes

 

Indicateur(s) de mesure envisagés :

L'absentéisme et l'investissement en cours.

Le niveau des compétences liées à l'exposition (présentation orale de l'avancement des projets) et à l'argumentation pour défendre les solutions retenues.

 

Annexe financière

----------

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles :

 

Déplacement :

deux déplacements sur Paris (Lycée Jean Massé) en RER : 8€/pers par eller-retour

(le premier relativement tôt dans l'année : sem 37 ou 38)

Nous recevrons deux fois également les élèves de BTS CRCI.

Un déplacement au lycée Marie Curie de Nogent sur Oise : Minibus du lycée et Voiture de Mme Marty

 

Entrées :

Repas de cantine (arrangement entre intendances)

Lorsque les BTS ERO et IPM iront à Vitry ou à Nogent sur Oise et lorsque les BTS CRCI se déplaceront à Fontaineroux.

 

Intervenants :

 

Autres :

Matière d'œuvre (acier, ABS pour prototypage, mousse dense pour modèle de Fonderie) et outillages :

 

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 5 - Midest

 

Intitulé de l'action

------------

Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

BTS ERO, BAC PRO TO et TU (init et app) 2nd TO/TU.

 

Organisateurs :

Morin / Paillot

 

Participants :

Marty / Scherg / Pouzet/ Chekroune / Pilaud.

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

 

 

 

Contenu de l'activité

&

Objectifs visés

Contenu de l'activité :

Le vendredi 5 Novembre 2010 : visite du salon du MIDEST (salon de la sous-traitance).

 

Objectifs visés :

Veille technologique et surtout rencontre de professionnels qui peuvent apporter des solutions ou de l’aide aux problématiques rencontrées en projets.

 

 

 

 

Effets attendus

&

Indicateurs de mesure envisagés

Effets attendus :

Situation d’enseignement permettant aux élèves d’être en situation d’observation de nouvelles technologies, de discussions avec des professionnels pour comprendre ces nouvelles techniques.

 

Indicateur(s) de mesure envisagés :

L’évaluation se fera à travers leur capacité à transférer sur leur propre projet les connaissances acquises sur le salon. Le résultat attendu est une fiche écrite incorporée à leur rapport de projet décrivant la solution observée et la manière dont ils la réinvestissent en projet.

 

 

Annexe financière

----------

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles :

 

Déplacement :

1 car ou 2 à réserver suivant le nombre d'élèves entre Fontaineroux et Le parc des expositions de Villepinte

 

Entrées :

gratuite

 

Intervenants :

 

Autres :

le repas du midi sous forme de panier repas pour les internes et demi-pensionnaires (une semaine avant, il sera nécessaire de faire passer une feuille de réservation du panier repas)

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 4 - Munny

 

Intitulé de l'action

------------

Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

BTS ERO 2ème année

 

Organisateurs :

M Morin

 

Participants :

Mme Marty, M Scherg, M Pilaud

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

Lycée COSTE : section d’Art graphique, Packaging

Lycée du Domaine du Gué à Tresmes : section BMA Céramique

 

 

 

 

Contenu de l'activité

&

Objectifs visés

Contenu de l'activité et Objectifs visés :

Ce projet fait parti du partenariat avec le lycée Costes débuté en mars 2010. Les élèves de BTS ERO (cession 2011) proposent la réalisation d’un Munny (figurine japonaise). Ce projet sera présenté à l’épreuve du BTS U62.

L’objectif du projet technique est la réalisation d'un objet par de pluri-procédés avec possibilité de comparaison (corps, tête, bras) :

  • Munny en plastique (grande série, objet grand public) : rotomoulage avec moule découpé-embouti ou prototypé
  • Munny en céramique (série limitée, objet pour collectionneur) en partenariat avec la section céramique du Gué à tresmes.

La section du lycée Coste met en œuvre une étude de packaging.

L'objectif pédagogique est multiple : le métier d'outilleur est central dans la chaîne de production d'objet. Il travaille en étroite collaboration avec d'autres professionnels. Ce projet met l'étudiant en situation réelle de dialogue et de collaboration.

 

 

Effets attendus

&

Indicateurs de mesure envisagés

Effets attendus :

Savoirs-faire, savoirs-être et compétences citoyennes

 

Indicateur(s) de mesure envisagés :

Les évaluations de compétences : les résultats à l'épreuve du BTS.

 

Annexe financière

----------

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles :

1h par semaine pour accueillir un designer ou un professionnel dans l'usinage

 

Déplacement :

Un déplacement à Bobigny (lycée Costes) en RER : 8€ par pers

Un déplacement au lycée du Gué à Tresmes : le minibus ainsi que la voirture de Mme Marty.

 

Entrées :

 

Intervenants :

 

Autres :

Matière 300€

Matière ABS prototypage : 70 €

Outillage spécifique : 200€

 

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 3 - Voeux aux Patrons

 

 

 

 

Intitulé de l'action

------------

Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

Les classes (BTS ERO, BAC PRO TO/TU) qui auront cours à l'atelier ce jour là.

 

Organisateurs :

Marty / Chekroune

 

Participants :

Morin / Scherg / Paillot/ Pouzet / Pilaud.

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

 


 

 

Contenu de l'activité

&

Objectifs visés

Contenu de l'activité :

Nous invitons, au cours d’une journée banalisée, des industriels ou leurs représentants du bassin d’emploi ou de la région Ile de France, à venir « prendre un verre » et découvrir ou redécouvrir notre pôle productique. Chaque année, nous améliorons nos prestations tant en qualité qu’en quantité. Des élèves de toutes sections s’occupent de l’accueil et des visites, expliquent leurs travaux, …

 

Objectifs visés :

- Estime de soi des élèves et des étudiants,

- Incitation des industriels, lors d’échanges informels et organisés, à l’implication dans les études et à la poursuite dans le supérieur,

- Retombées multiples : embauches ultérieures, offres de stages ou de contrats d’apprentissages, Taxes d’Apprentissage, conseils sur l’orientation pédagogique et technique des formations, incitation des équipes enseignantes pour initier des innovations pédagogiques…

 

Effets attendus

&

Indicateurs de mesure envisagés

Effets attendus :

Savoirs-faire, savoirs-être et compétences citoyennes

 

Indicateur(s) de mesure envisagés :

Retombée de taxe d’apprentissage !

 

 

Annexe financière

----------

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles :

 

Déplacement :

Prévoir d'ouvrir la cour pour se garer.

 

Entrées :

 

Intervenants :

 

Autres :

Promotion :

- cartons d’invitations et expédition (créés par les élèves et imprimés sur Vistaprint : ~300€)

- Badges

- Plaquettes de présentation des formations (Dossier suivi par M Fléjou)

Buffet tout au long de la journée.

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sam.

04

juin

2011

Projet d'action 2010-2011 - 2 - Outilleur - designer Saison 2

Intitulé de l'action

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Classe(s) concernée(s)

Organisateur(s) et participant(s)

Partenaires extérieurs associés

Classes :

Première BAC PRO TO

 

Organisateurs :

M Morin          

 

Participants :

Mme Marty, M Scherg, M Pilaud

 

Partenaire(s) extérieur(s) associé(s) :

Lycée du Domaine du Gué à Tresmes : section BMA Staff

 

Corinne Pontieux

 

Annexe financière

----------

 

Recettes / dépenses

Par postes de dépenses

HSE éventuelles :

1h par semaine pour accueillir un designer.

 

Déplacement :

deux déplacements au Lycée du Gué à Tresmes : le minibus ainsi que la voiture de Mme Marty

Une journée de visites (musée des Arts décoratifs et Cité de l'Architecture) à Paris : 100€ de transport et 130 € de visite.

Un déplacement à Chelles pour Art Expro

Entrées :

 

Intervenants :

 

Autres :

Matière : 180€

Outillage spécifique : 200€

Préparation de l'exposition 4*20€

 

« DESIGNERS / OUTILLEURS  - Saison 2°»

Projet pédagogique à dominante professionnelle

Inter établissements

 

 

Corinne Pontieux

Valérie Marty, Richard Douillet, Christophe Scherg, Eric Pilaud,

Philippe Morin.

Arts Appliqués et Histoire de l’Art

Français, Production

Lycée du Domaine du Gué à Tresmes, Congis sur Thérouanne

 

Première année Brevet des Métiers d’Art Volume Staff et matériaux associés

Les designers

Lycée La Fayette site de Fontaineroux

Héricy

 

Bac Professionnel Technicien Outilleurs
(PPCP 2011)
Les outilleurs 

 

 

« Les designers conçoivent un objet selon un cahier des charges, expliquent le parti pris de leur création aux outilleurs qui leur proposent une solution d'industrialisation. 

 

L'objectif pédagogique

Qui dit projet inter établissements, dit pour les élèves des deux classes : situation de mobilisation des connaissances différente de la situation dans laquelle elles ont été construites. Ils vont donc pouvoir éprouver, et nous, évaluer leur capacité à transférer leurs connaissances. Car le transfert des connaissances constitue la pierre angulaire de la capacité d’adaptation et du développement professionnel de l’individu confronté aux mutations constantes des milieux dans lesquels nous évoluons.

Les connaissances et habiletés spécifiques (expliquer le parti pris de son travail en design objet / expliquer les spécificités de tel procédé d’industrialisation) à acquérir (évaluation des compétences du référentiel) ne représentent pas la cible en soi de la démarche d'apprentissage et d'enseignement ; elles sont plutôt considérées comme des instruments, des outils permettant la réalisation de tâches signifiantes :

les designers :

  • ·         mise en place d’une méthodologie qui amène et prépare l’élève à aborder son futur projet « E3 »
  • ·         problématique : comment faire pour que l'outilleur comprenne bien l'esprit de mon travail, pour que les solutions d'industrialisation qu'il me proposera ne dénaturent pas ma création ?
  • ·         un des outils : la construction d'un discours pour expliquer le parti pris

 

les outilleurs :

  • ·         problématique : comment faire pour que le designer comprenne bien le procédé d'industrialisation que je lui propose et donc accepte les modifications indispensables que je lui propose ?
  • ·         un des outils : l'explication des spécificités du procédé d'industrialisation

Quels transferts peuvent se faire pendant ce projet ?

Les outilleurs transfèrent leurs connaissances en outillages sur les projets des designers. Ils transfèrent aussi, sur leur propre projet d'outillage, ce qu'ils ont pu observer de la présentation faite par les designers de leur création (le parti pris).

Les designers transfèrent, en "condition réelle", leur aptitude à expliquer le parti pris de leur travail. Ils peuvent aussi transférer, pour leurs futures créations, ce qu'ils ont pu observer de l'importance des procédés d'industrialisation sur la conception du produit.

Quels transferts se prépareront pendant ce projet ?

Nous proposons un contexte de construction, d'acquisition des compétences qui permet aux élèves de découvrir la collaboration professionnelle entre personnes de métiers différents travaillant sur un même projet technique. Pendant ce temps de collaboration, ils seront donc dans un contexte authentique c'est à dire proche des contextes professionnels où ils devront mobiliser ces connaissances liées au travail collectif, à la communication...

Ils vont mettre en évidence et tenir compte des spécificités de chaque métier.

L'objectif technique

Les problématiques élèves

Les designers

Les outilleurs

Quelle démarche me permet de présenter ma création, son esprit, sa force à l'outilleur

  • ·         pour qu'il me propose un procédé d'industrialisation
  • ·         qui impose des modifications les plus légères possibles pour respecter l'idée, l'esprit de ma création ?

Quelle démarche me permet de proposer une industrialisation de la création du designer

  • ·         en faisant des modifications de cette création qui permettent la mise en place des procédés choisis
  • ·         mais en respectant l'idée, l'esprit de la création ?

 

Les principes de solutions

Les designers

Les outilleurs

  • ·         Expliquer à l'oral le parti pris de son travail en design d'objet
  • ·         Rendre compte de l'historique de la réflexion coté création (suivi des modifications imposées par les procédés d'industrialisation)
  • ·         Expliquer à l'oral le principe de solution retenu ainsi que ces implications
  • ·         Rendre compte du déroulement du projet coté procédé (compte rendu de l'action et analyse réflexive)
  • ·         Expliquer à l'oral le principe de solution retenu ainsi que ces implications
Rendre compte du déroulement du projet coté procédé (compte rendu de l'action et analyse réflexive)

 

Valorisation des productions des élèves

Nous proposons que cette expérience ainsi que les travaux soient présentés par les élèves, à Art Expro 2011.

Les stands de nos deux lycées pourront être à proximité, voire côte à côte.

 

La motivation

Nous pensons que :

  • ·         le travail collaboratif, sur un même projet, d'élèves de professions différentes, n'ayant pas l'habitude de se rencontrer,
  • ·         le changement de lieux lors des visites et des rencontres sur les deux sites,
  • ·         le regard de chacun sur le design,
  • ·         le changement dans l'action (faire des présentations, travailler sur le projet d'un autre, s'écouter, argumenter,...

est propice à la déstabilisation cognitive des élèves et est source de motivation et d’enrichissement réciproque.

 

Nous pouvons solliciter les élèves pour qu'ils nous apportent leurs compétences personnelles pour mettre en place les outils nécessaires à la collaboration à distance du type web2.0. Nous voilà encore dans une situation où la mobilisation de compétences peut se faire dans un autre contexte (scolaire) qu'elles ont été construites (vie personnelle) : vive le transfert !

  • ·         compte Google
    • ·         agenda
    • ·         communication par email
    • ·         partage de fichiers textes (documents Google), d'images des projets (picasa), de vidéo des revues de projets (youtube)...

 

Par expérience, nous savons que cette situation est source de motivation car la situation est inversée. C'est l'élève qui est en situation de nous faire un "don" en nous proposant des solutions techniques, formelles et de fonction que nous n'avons pas imaginer et que nous ne maîtrisons pas, en apparence ! Puisque nous devons garder la maîtrise des moyens et des outils utilisés, tant dans la démarche de création que pour la production, pour veiller aux dérives éventuelles.

L'évaluation

 

les designers

Les outilleurs

Evaluations formatives et sommatives basées sur les réflexions et productions permettant la compréhension du projet :

  • ·         Analyse du cahier des charges
  • ·         Analyses graphiques et annotées
  • ·         Recherches et propositions graphiques
  • ·         Choix et développement d’une proposition
  • ·         Plans et maquettes
  • ·         Être capable d’expliquer son parti pris à l’oral

Evaluation formative à partir des productions liées aux projets :

  • ·         plans
  • ·         maquettes
  • ·         textes
  • ·         photos
  • ·         vidéos

 

Evaluation du projet par les élèves : bilan des apports personnels, humains, techniques,…

 

Evaluation du projet par les élèves : bilan des apports personnels, humains, techniques,…

 

Evaluation globale du projet par les enseignants

Evaluation globale du projet par les enseignants

 

Calendrier prévisionnel 2010-2011

Les étapes du projet :

 

Désignation des travaux et activités

Date,

Terminé, le

Designers

Outilleurs

Semaine

 

Rendre une fiche qui sera présenté à la rencontre "designer-outilleur" définissant le type de projet qui ont des chances d'aboutir grâce à une complexité raisonnable (taille, matériaux, formes)

Nécessité d'avoir une maquette

Rendre une présentation des projets personnels en cours (PowerPoint)

S 41

Rencontre / Echanges / Modes opératoires,

Outilleurs aux Designers

 

Les 1ère BAC PRO TO présentent en quelques diapos le thème abordé au lycée et leur projet personnel.

Les 1ère BAC PRO TO font une démonstration d'usinage.

Les BTS 2ème année peuvent présenter rapidement leur projet et les caractéristiques du procédé associé (injection pastique, fonderie, matériaux composites, verre, ...)

 

Les moyens de communication doivent se mettre en place ce jour là. (relevé d'adresses email)

S 41

Rencontre / Visite Musée

 

Le design moderne et contemporain Centre Pompidou

La cité de l'Architecture 

S 43

Proposition de problématiques de l’objet

Pendant ce temps les outilleurs avancent sur leurs projets personnels

S 45

Echanges par le biais d'internet

Choix de la problématique de l’objet

S 46

Recherches documentaires

Pendant ce temps les outilleurs avancent sur leurs projets personnels

S 47

Analyses des documents artistiques et d’arts appliqués

S 47

Recherches graphiques annotées

S 48

Propositions d’objet

Pendant ce temps les outilleurs avancent sur leurs projets personnels

S 49

Echanges par le biais d'internet

 

Choix et développement de l’objet final

Pendant ce temps les outilleurs avancent sur leurs projets personnels

S 50

Plan et maquette

S 50

Rencontre / Oral de présentation de l’objet,

Designers aux Outilleurs

 

En fonction des affinités, formation des binômes

 

 

S 2 ou S 3

 

A partir des dessins et de ce que les outilleurs ont retenu des présentations des designers :

Création des premiers modèles 3D sous Solidworks

Adaptations et modifications

S 3

Echanges par le biais d'internet

S 4

Ajustement de l’objet réalisé

Création des premiers modèles 3D sous Solidworks

Adaptations et modifications

S 5 - S11

Echanges par le biais d'internet

 

 

Réalisation du prototype

S 11

 

Une fiche par projet : Modèle 3D - mise en plan - choix du matériau - choix du procédé associé

S 12

Rencontre / Oral de présentation des prototypes, Outilleurs aux Designers

S13

Préparation Art Expro

Avril 2011

Installation et présence Art Expro

Avril 2011

 

 

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jeu.

02

juin

2011

Déambulation dans le quartier Saint Antoine...

Une porte ouverte sur un atelier "Parisien". Dans la pénombre, on aperçoit quelques scintillements de cristaux et de bronze poli. Un artisan radieux nous propose d'entrer et nous présente son collègue et "la relève"...

 

Dehors, il fait un soleil de plomb, les parisiens déjeunent aux terrasses des cafés. Nos trois compagnons partent déjeuner. C'est le jeudi de l'Ascension et ils sont debout depuis l'aube. L'Artisan bronzier, meilleur ouvrier de France, n'a pas de relâche.

Merci à eux pour leur accueil.

 

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lun.

23

mai

2011

Les @rts outillés à l'heure européenne le temps d'une rencontre

Klaus Jürgen est enseignant de français et de musique au Max-Ernst-Gymnasium de Stadt Brühl en Allemagne.

Pendant 3 semaines en avril, il a découvert notre lycée. A l'occasion de ses nombreux passages à l'atelier, nous avons eu l'occasion de discuter longuement avec lui et de confronter nos expériences. Les échanges avec les élèves et étudiants ont été nombreux et très riches.

Nos lycées professionnels sont une particularité de notre pays. En allemagne, il n'y a pas d'équivalent et la sélection entre des études courtes et longues se fait très tôt dans la scolarité et les passerelles entre les deux sont quasi inexistantes. 

Notre métier est vraiment semblable, nos préoccupations concernant l'apprentissage de nos élèves aussi.

Par contre, nous avons réalisé que nos conditions d'enseignement ne sont pas tout à fait identiques et il semblerait que ce soit les français qui soient les mieux lotis ! En effet, les classes allemandes sont aussi chargées que les nôtres mais les enseignants allemands assurent beaucoup plus de tâches administratives et annexes que nous. 

 

Nous sommes heureux de cette rencontre qui a enrichi nos réflexions réciproques.

Stadt Brühl
Stadt Brühl
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mar.

17

mai

2011

La veille des @rts outillés

NETVIBES est un excellent outil de veille. Je m'y suis mise voilà maintenant 6 mois et je l'utilise réellement tous les jours. C'est extrèmement pratique. 

 

Vous trouverez trois pages NETVIBES partagées ici : 

les @rts outillés - veille pédagogique

les @rts outillés - veille outillage (mon préféré : le fondeur PIWI !)

les @rts outillés - veille web2.0

 

N'hésitez pas !  et bonne lecture !

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jeu.

12

mai

2011

Les examens

C'est le feu ... C'est le coup de bourre ... C'est le stress qui grimpe ... tout le monde est sur le pont ... Les examens sont là, tellement là qu'ils ont déjà commencé !

 

Forcément le temps manque pour vous tenir au courant des dernières nouvelles...

 

A rès bientôt et merci de nous suivre

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jeu.

07

avril

2011

Le trophée de l'AFDET

Lors du Salon de l’Intelligence de la Main et de la Technologie à Chelles en Novembre 2010, nous avons rencontré M Brouillet René (Ingénieur Arts et Métiers Cluny1952),  représentant de l’Afdet93. Chaque année, l'AFDET 93 et 77 récompensent des projets et remettent un trophée créé par Monsieur Giovanetti ancien proviseur du lycée du bois François Mansart.

Auparavant, il était réalisé par l’entreprise KOLLER (http://www.koller.fr/) de Montigny le Bretonneux. Cette entreprise est une pépite qui réalise des maquettes à l'échelle 1 de voitures, bateaux ... sur des machines à commandes numériques impressionnantes. Voici en vidéo un travail similaire (vidéo2) à celui produit dans cette entreprise.

Le savoir faire particulier pour réaliser ces oeuvres d'arts que sont les concepts cars et la très grande qualité exigée nécessitent passion, investissement et formation. M Koller recherche des techniciens motivés prêts à s'engager sur le long terme dans l'entreprise pour acquérir patiemment les spécificités liées à l'utilisation de ces machines outils dans lesquelles peuvent rentrer l'équivalent d'un bateau, mais aussi les particularités des matériaux à usiner (mousse, claie ...) pour être capable de réaliser la préparation du travail (programmation, choix des outils, des stratégies d'usinage...). La sensibilité au travail du designer qui est également recherchée est développé dans les filières outillages grâce à l'espace de création qui est attaché aux projets.

M Romain Koller présentait un stand très riche au JEC  2011 caractérisé par l'exposition d'un capot composite de Mini.

Nicolas et Dawe sont apprentis Technicien Usineur, ils ont proposé de prendre en charge ce projet. Ils font essentiellement du tournage et de la rectification en entreprise et cette occasion permet de valider les compétences acquises en fraisage tout au long de l’année au lycée.

Les actions qu’ils menent sont la mise au point de programme FAO (choix des outils, des conditions de coupes, affiner les paramètres des stratégies d’usinage), mise en oeuvre de la machine, contrôle. 

A l’heure d’aujourd’hui, les socles sont réalisés ainsi qu’une partie de la préparation du travail de programmation de la partie Trophée.

 

 

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sam.

02

avril

2011

L'extelligence

Le blog de Mila Saint Anne est à suivre de toute urgence ! Ce billet sur l'Extelligence alimente notre réflexion sur l'utilisation d'internet, des réseaux sociaux, du web2.0, des flashcodes, du téléphone portable (smartphone) ... en classe. La question n'est pas s'il faut ou pas les utiliser, mais comment former les élèves à une juste utilisation de ces moyens.

Nous vous tiendrons au courant de nos expériences. La première concernera les "flashcodes".

 

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mer.

30

mars

2011

14èmes Synapses

Pôle Sud 77 est une association qui a pour vocation selon les status de :

 

"susciter un  pôle de réflexion et d’échanges sur les enjeux d’avenir économique dans la région du Sud de la Seine et Marne entre les acteurs économiques (centres de recherche publics ou privés, établissements d’enseignement professionnel ou supérieur, entreprises, services et institutions pour le développement économique) avec l’organisation d’évènements et d’animations diverses, et la participation à des actions concourant au développement économique local."

 

Elle organise tous les ans entre 2 ou 3 conférences. L'une d'elles a eu lieu au lycée La Fayette le 10 février 2010.

le compte rendu

La présentation du GRETA

La présentation d'Esigetel

La présentation de l'entreprise REDEX

La présentation du pôle de formation en maintenance nucléaire

 

 

 

 

 

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mar.

29

mars

2011

Rencontre sur le plateau technique de Fontaineroux avec des industriels membres de la Société Redex

Rencontre sur le plateau de production de Fontaineroux, avec des industriels membres de la Société REDEX, implantée depuis 1949 à Ferrière en Gâtinais :

  • M. Bruno Granjean, Président,
  • M. André Muller D.R.H.,
  • M. Pascal Vieugue, Directeur industriel,
  • M. Couturier Louis Responsable de production

 

Et quelques membres de l’équipe pédagogique du Lycée La Fayette :

-          M. Patrice Hantonne Proviseur,

-          M. Yves Fléjou Chef de travaux,

-          Et un enseignant en productique/outillage, en responsabilité ce jour d’une section d’Outilleurs.

 

Dix élèves de terminale Bac professionnel Technicien Outilleur et deux Techniciens Usineur par apprentissage exposent sur quelques-uns de leurs projets en cours, dont un outil d’emboutissage et de découpe conçu tout d’abord sur Solidworks puis Catia V5. Nous présentons nos derniers travaux ayant traits aux matériaux composites, fibres carbone, fibres naturelles et produits bioressourcés (lin, bois liquide, chanvre, bambou, amidons, canne à sucre…).

Puis, diverses problématiques sont abordées concernant, entre autres,

  • la pénurie de fonderies de qualité en France, 
  • l’automatisation et l’organisation des productions, 
  • le Lean en atelier et une de ses applications comme le « 5S » et ses outils de communication sur le plateau de Fontaineroux.

La pédagogie reste au centre de nos discussions car les responsables de REDEX sont interressés par le temps consacré à la formation technique au sein de l’école et qui varie en fonction des tâches développées, sur les projets et lors des stages en entreprise. Plus précisément, par rapport aux deux stagiaires de BTS I.P.M. qui vont débuter une période de formation de six semaines dans le Loiret.

Monsieur Granjean propose, au terme de cette rencontre, que nous nous retrouvions prochaînement dans ses locaux de Ferrière en Gâtinais, afin de poursuivre ces échanges et resserer notre collaboration, pour le plus grand bénéfice de nos élèves et étudiants.

Les Techniciens outilleurs et usineurs pendant les présentations.

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mar.

29

mars

2011

Le JEC Show Paris 2011

http://www.jeccomposites.com/

Vous observerez que la plupart des entreprises rencontrées sont "non-françaises". Ce salon est réellement international et les langues les plus parlées sont l'Anglais, l'Allemand et le Chinois. 

 

Les documentations optenues sur le salon sont disponibles sur demande.

Des machines

CMS

CMS : machines 5AXES tête inclinable grande capacité.

http://www.cms.it/home.php?lang=eng

http://www.cms.it/prodotti.php?lang=eng&pc=1

Vous pouvez observer la technologie particulière utilisé pour la mise et le maintien en position de la pièce usinée (photo de droite)

Handtmann

http://www.handtmann.de/machining-centres.html?L=1

Ce sont d'imposantes machines permettant d'usiner les pièces ou les moules nécessaires aux structures des avions.

Une vidéo d'usinage de profilés

http://www.youtube.com/watch?v=sVbyG8nYo0I

Axiome

Des technologies de moules

du granit finlandais !

Le moule que vous voyez sur la photo fait entre 800mm et 1m de long. Usinage compris, cette empreinte coute environ 2000€, elle vaudrait entre 7000 et 8000€ en acier.

Le granit a une excellente tenue mécanique à haute température (1400°C).

Par contre la durée de vie estimée aujourdhui est de 100 pièces mais des tests sont en cours pour évaluer une tenue maximale. 

Cette technologie est utilisée pour des prototypes mais surtout comme moule modèle, c'est à dire, un moule qui permet de fabriquer des moules en matériaux composites.

du mécanosoudé de haut vol !

L'aéronautique a besoin de pièces en matériaux composites de très grandes tailles et pouvant assurer des grandes séries. Ils sont donc métalliques et avec une structure mécanosoudée.

le site

 

Moules en fonderie

le site de Waukesha Foundry

vidéo 1

On observe que l'intérêt pour les matériaux composites permet à nombres d'entreprises de se diversifier. Cette entreprise classique de fonderie s'implante sur un maché porteur, lié à un domaine à haute valeur ajoutée : l'aéronautique, par l'intermédiaire des outillages pour matériaux composites. Elle exploite son savoir-faire sur un autre segment. 

Moule en matériaux composites recouvert de Nickel

le site de l'entreprise Corima Technologies

La technologie utilisée est l'electroformage

exemples de réalisation

 

voici le process de fabrication : 

Du Carbone Forgé

le site présente une vidéo très instructive. On parle de "forge" car les pressions mises en jeux sont très importantes. Au milieu de la vidéo, vous pourrez observer les montages d'usinages pour le détourage des pièces. Elles sont maintenues par le vide sur des portes pièces (en blanc) en mousse denses reprenant la forme des pièces. Lors de la partie contrôle, la pièce montrée à l'écran est une prothèse de hanche.

Les outillages sont réalisés à Thiers.

Cette entreprise fait partie du Groupe ALCEN. Les ADR à Thomery font aussi partie de ce groupe.

Des outils de coupe

Le principal enjeux pour les fabricants d'outils de coupe est de proposer une gamme pour le perçage adaptée au secteur de l'Aéronautique. L'autre application est le détourage par fraisage. C'est la première année qu'ils proposent des plaquettes spécifiques pour l'usinage des matéiraux composites.

 

LMT.Belin

le site en allemand - le site en français

Monsieur Martin Danielczick directeur du Segment Plastiques et Composites a pris le temps d'évoquer avec nous l'usinage des matériaux composites. Les problématiques que l'on rencontre sont : 

  • La diversité des matériaux usinés et de leur tenue à la température.
  • La coupe provoque une montée en température qui est domageable pour les matériaux. 
  • L'outil peut tirer des fibres lors de la coupe, ce qui provoque des défauts.
  • Les matériaux sont très abrasifs et usent très rapidement le carbure. On utilise des outils "diamants" qui coutent très chers.
  • Dans le cas d'un temps de cycle de fabrication de pièces assez long, le temps d'usinage n'est pas très important, on peut se permettre de faire deux passes (ébauche et finition) avec des outils carbures. Dans le cas de l'automobile où les séries deviennent importantes et où on doit à tout pris diminuer les temps de cycles, l'utilisation d'outils diamants permettant une seule passe est impérative.
  • A moyen terme, c'est le peçage des panneaux à destination de l'aéronautique (fixation par rivets) qui a un avenir certain, a priori plus que le détourage par fraisage qui coute très cher. 

 

Sanvik Coromant

Les concurrents de l'usinage : la découpe jet d'eau ou laser

Les avantages de la découpe Jet d'eau sont importants : 

  • pas d'efforts sur le matériaux
  • pas de chauffe
  • 200€ de l'heure
  • 3.5m/min pour découper une plaque de fibre de carbone de 5mm d'épaisseur
  • cela revient donc à 200€ / (3.5m*60min)=1€ le mètre découpé

MAIS, parce qu'il y a un mais ! l'eau est utilisée en continu. Une machine consomme à peu près 3 litres par minunte et cette eau n'est pas ou peu recyclée. Elle est chargée en particule de verre, de carbonne, de résine et difficilement retraitable.

L'écueil se trouve ici.

Que penser de la découpe jet d'eau pour les matières naturelles comme le lin, chanvre, canne à sucre, myscantus ... ? L'eau pourrait-elle être rejetée au même endroit que les eaux de pluies et retraitée en centrale d'épuration ?

http://www.fimalin.com/fr/lin_accueil

 

Le Laser fonctionne très bien mais détériore le matériau au niveau de la coupe à cause de la montée en température.

Des formations

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lun.

28

mars

2011

Assurons la performance de l'école de demain et celle des étudiants d'aujourd'hui pour 2019

Manager la pensée collective c'est aussi penser le complexe.


La performance des entreprises dans une société industrielle et commerciale est de savoir produire et de savoir vendre mieux et plus vite que ses concurrents. Aujourd'hui, la plupart des entreprises savent produire et vendre. C'est la raison de leur existence. Si elles n'avaient pas cette capacité, elles auraient déjà disparu. Mais de ce fait, au fil du temps, leur niveau de performance devient de plus en plus homogène. Croître, prendre des parts de marché se fait alors plus facilement en absorbant ses concurrents.

La performance des entreprises dans une société de l'information et des réseaux sociaux est de savoir mobiliser l'intelligence collective et les connaissances de ses parties prenantes (salariés, fournisseurs, clients, ... ). S'il faut et s'il faudra toujours savoir produire et vendre, ce n'est plus aujourd'hui un facteur suffisamment différenciateur dans la compétition internationale. Hier, l'entreprise était industrielle et commerciale, demain il faudra qu'elle soit de plus en plus une entreprise intelligente.

La performance de l'école basée sur la "transmission des savoirs" dans la société industrielle et commerciale a fait ses preuves mais elle n'est plus performante dans la société de l'information et des réseaux sociaux. Comparé à l'intelligence individuelle, l'intelligence collective est l'intelligence du lien, de la relation. La meilleur chose qu'on puisse faire avec les nouvelles technologies, ce n'est pas de l'Intelligence Artificielle (IA), mais, au contraire de l'Intelligence Collective : que les ordinateurs n'imitent pas les humains mais les aident à penser et à faire évoluer collectivement leur idées. L'Intelligence Collective permet d'aider les humains à penser ensemble, alors que l'Intelligence Artificielle cherche à se substituer à l'humain pour limiter ses erreurs.

Nous devons préparer nos élèves à exercer des métiers dans lesquels les pratiques du travail collaboratif sont essentielles. Nos élèves doivent être initiés et entraînés au travail sur des projets collectifs. Ils doivent être amenés à contribuer au développement de projets dans lesquels les choix interagissent avec ceux des autres membres de l'équipe. Ils doivent être entraînés à partager et à organiser des informations, des données, des modèles. La formation donnée sur ce point doit revêtir une dimension méthodologique, technique et humaine. Il ne s'agit bien entendu en aucune manière d'ajouter à nos pratiques actuelles des séquences de cours qui nous permettraient d'exposer tous ces principes. Il s'agit pour nous d'un défi autrement plus difficile : tous ces principes ne peuvent participer utilement à la formation de nos élèves que si nous parvenons à les faire vivre dans des situations d'enseignement que nous devons aménager ou créer.

Une approche systémique et intégrée est aujourd'hui indispensable. Nous le savons en production, et nous l'enseignons dans les domaines de l'organisation et de la gestion : l'optimum global n'est pas égal à la somme des optimums locaux. En phase de conception et d'industrialisation aussi, les conséquences des choix opérés et des décisions prises doivent être envisagées en tous points de la chaîne, bien au-delà des limites de son propre métier. Collaborative et concourante, la démarche d'ingénierie ne concentre pas l'activité en un métier unique. Les métiers ne disparaissent pas, bien au contraire. Mais ils ne participent efficacement au développement de la compétitivité des produits et de l'entreprise que s'ils communiquent bien, tant au travers de la chaîne numérique qu'au travers des contacts entre les hommes.

De nouvelles possibilités apparaissent pour procéder à des validations locales aux différents niveaux, tant en phase de développement produit qu'en phase d'industrialisation. La "réalité virtuelle", avec ses "maquettes numériques", son "atelier numérique", les simulations associées devenues possibles et crédibles aux différents niveaux, constitue le premier outil. Le prototypage, du prototype d'aspect au prototype fonctionnel, des prototypes "même matière" aux prototypes "même procédé" réalisables grâce à l'outillage rapide, constitue le deuxième outil. Par ailleurs, il semble que de plus en plus, un parcours de la démarche "à rebours" soit autorisé, du réel au modèle et pas seulement du modèle au réel. La rétro-conception constitue là une première illustration de ce mouvement. La chaîne numérique est plus importante et de moins en moins rompue. C'est aujourd'hui une base de données "projet" et pas seulement "produit" qui est partagée. Partageant une unique base de données, la chaîne numérique évite les redondances. Ensemble d'outils en interactions, assurant autant que possible une associativité totale, la chaîne numérique permet la contribution simultanée des acteurs, les collaborations à distance ou non. Nous devons, en production de pièces mécaniques ou d'éléments d'ornementation, intégrer l'existence de techniques émergentes laissant envisager des hypothèses nouvelles : usinage rapide de forme, frittage de poudre… réalisation de pièces volumiques complexes directement, en une phase, sur un seul équipement. Nos élèves doivent en avoir connaissance.

Le cas quasi-magique de la "prise de forme"

Il était une fois une idée. Qui l'a eu, on ne sait plus... Ce que l'on observe aujourd'hui, c'est que l'étudiant se l'ai approprié et c'est aujourdhui la sienne. Cette idée est devenue réalité dans le monde virtuel des modeleurs 3D. Mais l'étudiant est pugnace et désire palper, user, toucher, utiliser, l'idée devenue réalité par l'acte quasi-magique de la "prise de forme".

Le choix de la matière de l'objet oriente vers un procédé qui en assurera la mise en forme. Mais ce choix n'est pas anodin. Il impose une remise en cause non pas de l'idée mais de sa représentation volumique. Cette phase de reconception est délicate car il s'agit de proposer au designer ou créateur des modifications des formes permettant une industrialisation de sa création sans dénaturer l'esprit de celle-ci. Pour mener à bien cette phase, l'étudiant construit, sollicite, les connaissances, les savoirs-faire, les compétences liées aux procédés de mise en forme.

La reconception de l'objet débouche sur la création de l'outillage nécessaire à la mise en forme. L'étudiant construit des solutions techniques répondant aux fonctions principales (apport de matière, refroidissement, démoulage, séchage puis éjection de la pièce, ...). Les objets créés sont issus d'une démarche Design, l'alliance de la forme et de la fonction est particulièrement forte et cela nécessite parfois un outillage non conventionnel... Les problématiques auxquelles est confronté l'étudiant sont riches, diversifiées et souvent complexes. Nous attendons que nos élèves élaborent un principe de solution d'outillage en construisant, sollicitant, les connaissances, les savoirs-faire, les compétences liées aux procédés de mise en forme.. Le résultat attendu est des plans d'ensembles et de définitions décrivant ce principe de solution. Nous n'attendons en aucun cas des plans d'ensembles et de définitions sur lesquels nous pouvons apposer la mention "bon pour fabrication". Nous considérons qu'en 2009, un tel niveau de cette compétence est atteignable après quelques années de pratique en entreprise.

Quelque soit la matière, quelque soit le procédé ou l'outillage, les étudiants dégagent une constante : l'acte de "prise de forme". Des empreintes forment un creux que la matière viendra comblée. Ils ne peuvent pas agir directement sur ce phénomène d'épousailles (la matière épouse le creux), seulement sur des éléments secondaires. Le premier d'entre tous est justement le creux dont il faut vérifier la faisabilité (plan de joint, nombre d'empreintes, qualité de surfaces requise...). Les étudiants réalisent donc les tests de fabrication qui permettront la validation du principe de solution retenu en moulant par exemple un prototype en cire. Le reste est le "Métier" (injection, résine, plâtre ...), même si cela n'empêche pas d'aborder certaines problématiques.

Les entreprises de notre bassin d'emploi incitent nos étudiants à travailler sur des projets exigeants et innovants. Ils les aident dans la recherche de solutions. Dans l'état actuel des choses, cela n'a pas de sens pour nos élèves en projet de travailler sur une empreinte existante dont la technologie et la réalisation sont maîtrisées par l'entreprise demandeuse. Ils le font lors des stages. Nos élèves ne terminent jamais leur projets. Pourtant ils sont ni absents ni démotivés. Ils sont juste intellectuellement ambitieux en osmose avec le climat d'ambition pédagogique qui règne sur le plateau technique du Gué à Tresmes et de Fontaineroux. Le fait d'apporter une réponse finie à une question fermée est une réalité scolaire mais en aucun cas une réalité sociale, politique ou industrielle. c'est pourquoi nous mettons tous nos efforts dans la démarche intellectuelle qui assurera la résolution de problématiques. Dans notre société en perpétuel changement, c'est avant tout cette démarche qui leur sera utile et non la capacité à participer à la réalisation d'un outillage.

Nous souhaitons orienter nos investissements financiers non pas dans la fabrication de gros outils mais vers les moyens qui apportent une réelle valeur ajouté à nos formations (fabrication rapide, automatisation ...). Nous ciblons nos dépenses sur le cœur des métiers : la mise en forme. Dans le respect des compétences des référentiels, nous avons donc la volonté d'être en prise avec aujourd'hui.


Sur le plateau technique de Fontaineroux, nous mettons en place des outils, des méthodes et des processus qui permettent de mettre en réseau de faire coopérer les intelligences individuelles pour atteindre un objectif commun, réaliser une mission ou un projet. Manager l'intelligence collective à l'école consiste donc à créer une dynamique de coopérations intellectuelles entre les personnes (coopération interpersonnelle), à créer des coopérations internes entre équipes, entités (par le biais du web 2.0 et des système de PLM comme Windchill) et à développer les coopérations extérieures avec ses fournisseurs, les entreprises du bassin d'emploi, les écoles participant au projet pédagogique (concept de lycée étendu).

Entre Meaux et Fontainebleau, l'année scolaire 2009-2010 est une année collaborative. 

La première raison est la mise en place de filières d'apprentissage sur Fontaineroux et le nécessaire co-apprentissage scolaire et industriel des compétences pour nos apprentis. La deuxième raison est le lancement du projet "créateur-outilleur" entre 
les staffeurs du Gué à Tresmes et les élèves techniciens outilleurs avec comme objet la co-construction d'une réponse à une problématique par la création d'un objet et son édition c'est à dire son industrialisation en vue d'une production en série.

Le plateau technique de Fontaineroux devient donc plateau technique étendu : projet collaboratif, structure de gestion de l'information avec Windchill et bientôt partage de ressources techniques avec d'autres structures de formations alors que déjà ce partage se fait avec les entreprises du bassin d'emploi. Les étudiants sont, dans leurs entreprises, des éléments porteurs des innovations qu'ils ont découvert sur le plateau technique. C'est ainsi que Robin Legarlantezec ancien étudiant de BTS, collabore avec Florent, élève en BAC PRO, pour proposer au responsable du bureau d'étude de l'entreprise de Robin, une validation technique de solution facilitée par la réalisation d'une pièce en prototypage rapide ABS.
Les élèves du Gué à Tresmes ont la possibilité de réaliser des maquettes en ABS de leur production (création) sur la machine de prototypage 3D (matière ABS) du lycée La Fayette. Ils dessinent sur Solidworks, puis sauvegardent leur fichier en format STL. Ils le transfèrent par mail, accompagné d'un dossier situant l'objet, aux élèves outilleurs. Ces derniers assurent la fabrication que les créateurs peuvent suivre en direct grâce à une webcam ou sur place. Dans tous les cas, les élèves du plateau technique de Fontaineroux livrent la pièce prototypée ainsi qu'un dossier de capitalisation rendant compte de la fabrication rapide.



 

Leur démarche les oriente vers le vêtement, par une approche historique du stylisme axée autour du plissé, du drapé et du volume, ainsi que du premier défilé haute couture de Thierry MUGLER intitulé “Insecte”. Ce styliste de renom éditant également des parfums, l'idée surgit de créer une gamme de flacons à partir des mannequins en plâtre. A travers la création et la réalisation d'outils de soufflage du verre, d'outillages d'injection pastique pour les bouchons, d'outillage de découpe emboutissage pour les caches-pompes, les élèves outilleurs construisent les compétences de leur formation et également un savoir-être et un savoir-faire coopératif.
Les mannequins sont réalisés manuellement, à l'échelle humaine et sont environ 10 fois plus grand que les flacons de parfum qui seront industrialisés. Cela signifie que le résultat attendu est un moule en fonte dont les surfaces moulantes représentant les sculptures en plâtre seront usinées grâce à la FAO. Cela signifie que l'on doit construire un modèle numérique des empreintes à partir d'un modèle numérique des flacons en verre.
Lorsque les concepteurs créent des objets en employant l'argile, le plâtre, le bois, ou le caoutchouc de mousse… sans dimensions préétablies, reproduire le modèle CAO pourrait représenter une tâche colossale, et ce, sans aucune garantie que ce modèle CAO sera suffisamment fidèle au modèle sculpté. Larétro-conception fournit alors une solution à ce type de problème.

Le principe de la rétro conception repose sur la prise d’un nuage de points issu de la surface de l’objet à scanner numériquement ou à palper mécaniquement. Ce nuage de points est traité au travers des logiciels de reconstruction de surfaces permettant d’abord de construire un modèle polygonal (utilisé dans l’usinage, la simulation et le prototypage rapide) et par la suite de générer une surface NURBS. Exporté vers un logiciel CAO, l’objet défini numériquement pourra être modifié, analysé et adapté à son environnement et à son architecture interne.

Les applications d'un scanner 3D du type VIUScan partagé par le Lycée des métiers La Fayette et le Lycée du Gué à Tresmes sont très vastes.
Lycée du Gué à Tresmes

Lycée La Fayette

Aide, Stage de formation vers d'autres écoles du secteur

travail interne à l'établissement



travail interne à l'établissement


travail sur application commune


travail de copie d'oeuvres d'art ou de moulures (Staff) pour la rétro-conception ou/et la restauration...
décors de théâtre, cinéma, reconstitution historique



travail de reconception pour des entreprises du bassin d'emploi et dans le cadre du pôle ASTech





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lun.

28

mars

2011

Windchill

Qu’apporte une solution comme Windchill aux entreprises et au lycée La Fayette ?

 

Facilite l’intervention de plusieurs intervenants sur un même projet

Marc Barroso est élève de BTS ERO. Il travaille actuellement sur une gamme de produits au design spécifique : des poignées de portes et des interrupteurs inspirés de paysages de son village natal « Vila do Condé » au Portugal. Clément Baudet réalise une bouteille en verre, Jonathan Mauduit un porte-bouteille associé et Jérémie Vester le bouchon-verre. Ces objets respectent le design de la gamme « Vila do Condé ».

Ces quatre personnes sont liées et la modification du travail de l’un impacte les autres.

 

Permet le maintien de la chaîne numérique

Le projet « Vila do condé », est vivant et s’enrichit de jour en jour. Marc Barroso fait une modification de forme sur sa poignée. Windchill enregistre automatiquement son travail comme une nouvelle révision. Les anciennes versions restent consultables. Windchill envoie à tous les participants déclarés (Baudet, Mauduit, Vester) un mail type signalant la modification. Windchill enregistre aussi une photo de la pièce et un fichier exportable sur le logiciel de FAO et sur la machine de prototypage rapide.

 

Gère automatiquement les révisions

Marc Barroso travaille ensuite sur ses empreintes et s’aperçoit qu’il y a une forme qu’il ne peut pas usiner. Il modifie sa pièce et les empreintes du moule sont automatiquement modifiées. Windchill sauvegarde les évolutions et incrémente de manière transparente une version 2 pour la pièce et pour les empreintes associées.

 

Gère les répercussions

des modifications sur tous les acteurs du projet

 

Marc fait par la suite sous-traiter l’usinage des blocs empreintes par un élève de BEP. Si Marc modifie les dimensions de l’empreinte, le BEP reçoit automatiquement un mail : « Marc Barroso a modifié ses fichiers et vous risquez d’en être impacté ». L’élève de BEP accède aux différentes révisions des plans de définition par le lien inclus au mail.

 

Permet la mise

en place du

« plateau technique étendu »


(concept

emprunté à la notion « d’entreprise étendue »)

Le moi de mai arrive et Marc Barroso part en stage dans une entreprise. Il a envie de montrer ses empreintes à un spécialiste de l’électroérosion qui travaille avec lui. Il accède par internet à son projet et fait des modifications grâce aux conseils de l’expert. Jonathan Mauduit, qui est dans une autre entreprise et œuvre sur son moule d’injection plastique « Vila do condé » est averti des modifications faites par Marc et peut en tenir compte en temps réel.

 

Monsieur Morin souhaite durant cette période de stage observer l’état d’avancement du travail de Marc. Depuis son salon il se connecte à Windchill et va consulter les évolutions. Il lui laisse une vidéo ressource sur les procédés de découpe au fil qui vont permettre à Marc de progresser sur son projet.

Pendant cette période Valérie Marty souhaite présenter à un ensemble de collégiens le travail réalisé par Marc. Elle se connecte depuis son ordinateur portable au serveur Windchill et accède à l’ensemble du travail en cours. Elle illustre ainsi sa présentation dans la salle de réunion du collège.

Epilogue :

Au lycée, nous avons mis en place un serveur permettant le stockage des données, mais absolument pas un système d’organisation, de partage, de gestion de la donnée, et pourtant c’est cela le plus important. Ce qu’il nous manque c’est l’organisation et la gestion automatique des travaux entrepris.

Ce scénario n’est possible que s’il existe une structure informatique permettant de gérer tout cela.

A la demande de l’école centrale de Paris, un prestataire de service a accepté de mettre en place une plateforme PLM et son interface d’exploitation Windchill. Il nous est offert de profiter de ces possibilités ; ce qui, pour nous, est une composition intégrée dans le concept de plateau technique.

 

PLM, acronyme de Product Lifecycle Management (littéralement traduit par « gestion du cycle de vie du produit »), est le nom du domaine d'activité dont le but est de créer et de maintenir la définition des produits tout au long de son cycle de vie, depuis l'établissement de l'offre jusqu'à sa fin de vie.

 

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lun.

28

mars

2011

Courriers

samedi 12 septembre 2009 Lettre de Eric à Jean-Luc Gauthier

Salut Jean-Luc,

Le jour de la rentrée, je t'ai proposé de travailler ensemble sur le projet des BTS IPM 2. Mais d'après toi rien dans ce projet ne me concerne. Pourtant, en y réflechissant ensemble, nous pourrions certainement élaborer des problématiques communes. Ce qui nous permettrait de décloisonner et donc d'imbriquer nos enseignements afin de leurs donner davantage de sens, d'ampleur et de réalisme. Surtout qu'à la lecture du référentiel, les compétences attendues et les épreuves lient grandement nos matières.
J'ai de mon coté recherché avec Christophe des sujets de projets pour les IPM 1 et 2. Nous avons l'opportunité qui me semble intéressante de travailler en collaboration avec les élèves ingénieurs de l'école des Mines. Ils nous proposent une collaboration sur deux projets en cours de développement avec des industriels et d'autres sections de BTS notamment. Notre participation sera très profitable à nos élèves. Ils apprendront à travailler dans une structure proche de la réalité industrielle et de leur futur métier. Ils devront assurer la liaison entre les élèves ingénieurs chefs de projet, les concepteurs en bureau d'étude et les opérateurs, en l'occurrence les TU pour la réalisation des pièces. Ils seront concepteurs du processus de fabrication et chargés du suivi de la fabrication. En côtoyant les ingénieurs ils éveilleront leurs ambitions et en supervisant les TU ils développeront des compétences en communication. Les projets étant novateurs, ils sont motivants et trés formateurs pour tous les acteurs (élèves et enseignants). Les problématiques sont nouvelles et les solutions à rechercher. Dans ce contexte, toutes les bonnes volontés, les compétences et les bonnes idées sont les bien venues. Si ma proposition d'association de nos enseignements sur des projets en BTS IPM t'intéresse, je suis à ta disposition pour en discuter et commencer à mettre en place notre collaboration : Définir les objectifs, les problématiques, un planing, une organisation, ... 

lettre à Mme Dussion

M Morin - M Scherg Le mardi 22 septembre 2009
M Pouzet - M Paillot
Mme Marty - M Pilaud

Madame l'Inspectrice Marie-France Dussion,

Depuis 2000, nous nous sommes engagés fortement dans la création d'un plateau technique productique sur l'un des deux sites du lycée. La réflexion s'installe progressivement et en avril 2008, nous proposons une organisation, ingénierie pédagogique et technique, du futur plateau sur Fontaineroux. Ce projet raisonné et raisonnable propose un investissement matériel étalé dans le temps permettant d'une part de soutenir l'innovation pédagogique, le recrutement et d'autre part de créer un environnement d'enseignement digne de l'année 2019.

En 2008, sur fond propre et à petite échelle, nous avons investi dans un système de palettisation EROWA pour expérimenter cette solution avec les sections de BAC et de BTS outillages. Sur l'année scolaire 2008-2009, nous menons des tests avec les élèves et nous validons la valeur ajouté tant technique que pédagogique de cet investissement.

Le cahier des charges du projet de plateau technique que nous proposons est présenté et accepté par Les Inspecteurs Généraux Didier Prat puis Dominique Taraud, les IA-IPR Patrick Le Pivert et Claudio Cimelli, les IEN Messieurs Courbier et Rosette et en dernier lieu nous recevons le soutien pédagogique de Monsieur Jean-Michel Blanquer recteur de l'académie de Creteil.

Cet outil, la palette - pour nous : "Cartable d'atelier" - doit devenir l'articulation entre l'atelier d'hier et l'atelier flexible orienté vers des formations intégrées dans le pôle de compétitivité ASTech au sein du lycée des métiers.

En tant que responsable pédagogique direct du plateau technique dans ses composantes professionnelles, nous vous sollicitons pour un accompagnement durable et de proximité pour évaluer nos pratiques pédagogiques, nous conseiller, nous guider et nous soutenir pour l'acquisition de matériels performants professionnels mais aussi pédagogiques (TICE ...).


L'équipe pédagogique

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28

mars

2011

Les contrats individuels pédagogiques

La construction du référentiel et notre appropriation

Lors de l'ouverture du BTS à Fontaineroux, il est nécessaire de nous approprier le cahier des charges de la formation qu'est le référentiel. Sa lecture fait émerger une question fondamentale : de quelle démarche est issu ce "résultat" construit ? Des industriels définissent des tâches professionnelles caractéristiques d'une profession : "outilleur". La commission de construction de ce document de référence a en charge de traduire ces tâches professionnelles en compétences et de définir parallèlement les "savoirs associés" qui définissent le champ technique professionnel qui sera mobilisé pour travailler les compétences.


Notre travail pédagogique d'application du référentiel.

Le référentiel du BTS ERO est le même pour toutes les formations en France. Pourtant les sections de Techniciens Supérieurs évoluent dans des contextes particuliers, et donc différents propres, à la zone géographique d'implantation (bassin industriel) et propres aussi aux types de lycées qui les accueillent. Sont-ils professionnels ou techniques ? Jouxtent-ils des laboratoires de recherche reconnus ? Accueillent-ils des élèves en formations par apprentissage ? Sont-ils dans un bassin industriel dynamique ou en perte de vitesse ?

Chaque équipe pédagogique fait donc ce travail régulier de recadrage de la formation en fonction des modifications du milieu d'implantation. A Fontaineroux, ce travail a vu la naissance des contrats individuels.

Une rencontre avec des cadres de l'entreprise automobile Renault nous a forcés à approfondir notre réflexion sur les productions élèves. Que produisent-ils, quand, pourquoi, pour quoi, comment, où ?

  • ·         Quand : tout le temps : pendant le temps scolaire mais aussi en dehors
  • ·         Où : à l'école mais aussi en dehors (à la maison, en entreprise...)
  • ·         Quoi : photos, textes, vidéos, croquis, programmes, modèles numériques, plans, exposés, pièces ....
  • ·         Comment : construction longue/rapide, sur l'ordinateur/sur papier/sur machine (notion de poste de travail)
  • ·         Pourquoi : leurs productions sont les résultats observables qui rendent compte de l'acquisition de compétences
  • ·         Pour quoi : pour nous permettent d'évaluer cette acquisition.

Ce sont ces deux derniers points que synthétisent les contrats individuels. Ils regroupent les problématiques dont la résolution guidera les constructions des résultats observables.

Les élèves choisissent des supports. Nous les aidons à faire surgir des problématiques issues du travail sur ces projets. Nous veillons à ce que la résolution de ces problématiques aboutisse à la production de résultats observables (réels, personnels...) cohérents avec ceux (théoriques) exposés dans le référentiel en parallèles des compétences.

C'est pour nous le seul moyen de valider l'acquisition des compétences par nos étudiants.

 

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mars

2011

Du concret à l'abstrait

De l'abstrait au concret : l'innovation

Nous sommes enseignants dans un lycée professionnel (300 élèves) à quelques kilomètres de Fontainebleau. C'est un lycée des métiers qui conserve une des rares filières Production en Ile de France. Des formations de niveau V et IV (3ème DP6, BAC PRO Technicien Usineur et Technicien Outilleur) et des formations de niveau III (BTS Industrialisation de Produits Mécaniques et Etude et Réalisation d'Outillage) se côtoient sur un même site. Les élèves de 2nd BAC PRO arrivent de collège, avec dans leur bagages : démotivation, troubles de l'apprentissage, manque de confiance en soi, impuissance apprise... Voici en quelques mots, le contexte dans lequel nous évoluons.

Pour définir plus finement ce contexte, rajoutons : "état d'esprit". Dans le respect des directives qui définissent le cadre de notre travail, nous avons pris le parti de bouleverser nos manières d'agir pour répondre à quatre problématiques :

2)     Comment attirer un jeune (un citoyen en formation et donc sous la responsabilité de l'Etat) dans ces sections ?

3)     Comment faire pour qu'ils s'y trouvent bien et qu'ils y restent ?

4)     Comment favoriser leur insertion professionnelle et leur épanouissement personnel ?

1)     Comment être un enseignant heureux dans ce contexte ?

Deux rencontres nous incitent à repenser nos réflexions pédagogiques suivant un point de vue particulier : "Du concret à l’abstrait" :

  • ·         Dans le cadre d'une réflexion en partenariat avec l'Association des anciens élèves ingénieurs des Arts et Métiers,
  • ·         et suite à l'intérêt que porte un Inspecteur Général de mathématiques ainsi que son collègue Inspecteur de l'Education Nationale sur la collaboration étroite entre enseignants de disciplines différentes (français-histoire, mathématiques et technologie) ciblée sur les capacités d'apprentissages des élèves de lycée professionnel.

Nous évoquerons dans un premier temps ce que signifie pour nous "du concret à l'abstrait" et la manière dont nous pouvons nous l'approprier en fonction du contexte dans lequel nous enseignons. Dans un deuxième temps nous apporterons des histoires vécues au lycée illustrant ce thème. Et enfin, nous proposerons des pistes de transposition entre les deux contextes : lycée professionnel / école d'ingénieur.

 

A - Que nous évoque le thème "du concret à l'abstrait" ?

Notre premier réflexe consiste à explorer un peu de sémantique pour survoler ce qui se cache derrière ces termes :

 

Définition du Petit Robert

Wikipédia

Concret

1)     Dont la consistance est épaisse (opposé à fluide)

2)     Qui exprime quelque chose de matériel, de sensible (et non une qualité, une relation) ; qui désigne ou qualifie un être réel perceptible par les sens (Homme : terme concret ; grandeur : terme abstrait)

3)     qui peut être perçue par les sens, ou imaginé (un exemple concret)

Le terme concret (du latin concretus, concrescere, se solidifier) définit ce qui peut être immédiatement perçu par les sens.

Abstrait

1)     Se dit d'une notion de qualité ou de relation considérée par abstraction. Qui n'existe que sous forme d'idée.

2)     Qui use d'abstractions, opère sur des qualités et des relations et non sur la réalité.

3)     Qui est difficile à comprendre, à cause des abstractions, par le manque de représentations du monde sensible.

En philosophie, la notion d'abstraction consiste à construire ou séparer certains aspects d'une chose ou d'une représentation par la pensée afin d'en saisir des caractéristiques communes. La pensée abstraite est regardée avec méfiance, de par son éloignement de la pensée réelle ou concrète. Néanmoins, en science moderne, l'abstraction est considérée comme une faculté de compréhension plus riche des phénomènes.

En psychologie, la pensée abstraite désigne l'aptitude à faire preuve d'abstraction, mais aussi à manipuler les concepts dans des raisonnements.

A partir de ces définitions, nous choisissons de nous appuyer sur le processus de la cognition pour définir ce que pourrait être "le concret" et "l'abstrait".

 

Définition du Petit Robert

Wikipédia

Cognition

Processus par lequel un organisme acquiert la conscience des événements et objets de son environnement.

La cognition est le terme scientifique pour désigner les mécanismes de la pensée. Historiquement, la cognition désignait la capacité de l'esprit humain à manipuler des concepts. Mais plus récemment, en sciences cognitives, le mot cognition est utilisé pour désigner non seulement les processus de traitement de l'information dits « de haut niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions exécutives en général mais aussi des processus plus élémentaires comme la perception, la motricité ainsi que les émotions alors même que traditionnellement, affectivité et intellect ont longtemps été vus comme des mécanismes opposés. (reconnaissance que l'intelligence est plurielle)

 

Dans le processus de cognition, nous pourrions considérer que le concret correspond à ce qui est perçu par les sens. Nous pourrions y rajouter les images mentales. Le terme image mentale est utilisé en philosophie, dans le domaine de la communication et en psychologie cognitive pour décrire lareprésentation cérébrale mémorisée ou imaginée d’un objet physique, d'un concept, d’une idée, ou d'une situation.

L'abstrait serait tout le reste.

Le processus de cognition de l'élève est pour nous une boîte noire. Nous n'avons aucun moyen pour agir directement dans le processus lui même. Les seules choses que nous pensons pouvoir faire sont :

  • ·         observer, décrypter, évaluer, les sorties de cette boîte noire, c'est à dire, les actions et comportements de l'élève pour mieux ...
  • ·         ... faire varier les entrées pour "améliorer la construction de la pensée".

Nous ne recherchons pas à ce que les représentations des élèves, les signaux perçus, soient tel qu'ils sont vraiment (si tant est qu'on puisse le faire), nous ne recherchons pas la "vérité". Nous recherchons à améliorer en qualité et en quantité ce que la perception de ces signaux provoque en terme de construction de la pensée, en terme d'"abstraction".

Apprendre c'est donc utiliser le processus de cognition. Ce n'est pas nous qui faisons "apprendre" mais bien l'élève qui apprend. Le fonctionnement de la boîte noire n'est pas régie par des lois ni par le hasard. Il n'y a donc pas de règles préétablies que l'on pourrait découvrir et appliquer pour réussir à faire apprendre. D'autre part, ce n'est pas non plus complètement aléatoire et certains principes permettent d'améliorer la cognition.

Nous pouvons faire la même analyse en ce qui concerne la motivation. Celle de l'élève dépend de la représentation qu'il se fait de la situation qu'il est en train de vivre. L'élève, en quelque sorte, ne maitrise pas sa propre motivation, il est motivé ou il ne l'est pas. C'est un concept différent de la volonté qui suppose un acte volontaire de la part de la personne. Si un élève n'est pas motivé, nous avons deux choix :

15.  attendre que sa perception de la situation change (après un stage, avec la maturité, un accident de la vie...)

16.  changer la situation, pour qu'elle corresponde à des représentations qui suscitent la motivation.

Notre travail est donc de construire des situations d'apprentissages (un espace, des temps, des ambiances, ...) qui "donne à percevoir" un agencement de signaux

  • ·         qui favorisent des représentations qui suscitent la motivation et
  • ·         qui modifient la cognition.

C'est l'observation du comportement, des actions, des productions des élèves qui nous permettent d'évaluer la justesse des constructions des situations d'apprentissages. Chaque élève ayant sa propre "boîte noire", cela nous impose de différentier les parcours de formations.

 

B - Les actions : abstraire et concrétiser

Nous avons recherché comment Jean Piaget envisage l'abstraction. Il définit une abstraction simple, une abstraction réfléchissante et surtout l'action d'abstraire.

 

1 - L'abstraction simple

Elle consiste à se rendre compte, par exemple, que si deux pièces de même volume ont des poids sensiblement différents, ou de même poids mais de volume différent, la plus volumineuse est parfois plus légère que l'autre. C'est une première approche du concept de densité et reconnaissance "concrète" de la différence entre l'acier et l'aluminium par exemple.

 

2 - L'abstraction réfléchissante

L’abstraction réfléchissante consiste à construire de nouvelles connaissances et structures en prenant appui sur des coordinations d’actions ou d’opérations déjà acquises. C'est l'abstraction d'une propriété tirée, non des résultats de l'action exercée sur le monde, mais des coordinations de schèmes qui ont été mises en œuvre.

A la différence de l'abstraction simple qui porte sur des objets physiques ou des aspects matériels de l'action, l'abstraction réfléchissante porte sur les opérations mentales du sujet (l'élève dans ce cas), elle se déroule suivant deux étapes :

  1. un "réfléchissement" qui introduit des représentations d'un niveau supérieur à celui qui régulait l'activité (l'action pure) avant cette abstraction *
  2. une réflexion qui organise ces nouvelles représentations.

L'élève a abstrait la notion de posage isostatique d'une pièce dans la machine d'usinage. Une fois la pièce réalisée, lors du contrôle sur une Machine à Mesurer Tridimensionnelle, il réfléchit à la construction du référentiel de mesure en projetant l'abstraction construite dans le cadre de l'usinage (*) et il réorganise ces nouvelles représentations dans le nouveau contexte de la métrologie.

L'abstraction simple en reste au niveau des liaisons entre moyens et buts, établies sur le seul critère de la réussite. L'abstraction réfléchissante introduit les raisons de la réussite qui lui donne une signification. Cette hiérarchie des structures de régulations de l'action, correspond à la mise en œuvre de l'abstraction réfléchissante qui est récursive et ne présente pas de limite apparente. Ainsi, la prise de conscience des traitements à un niveau donné, introduit des traitements nouveaux, qui sont eux mêmes susceptibles d'une nouvelle prise de conscience et ainsi de suite.

 

3 - Faire abstraction - abstraire

Abstraire en pédagogie, c'est se dégager de l'aspect sensible des choses (les sens) pour raisonner à un niveau des structures. Plus un élève est capable de raisonner sur des "abstractions" (substitutions de modèles à la réalité -> une gamme d'usinage par exemple), plus il sera en mesure de généraliser, donc d'agir efficacement dans le réel.

 

4 - Le retour au réel : concrétiser c'est innover :

J'innove parce que :

  1. je suis capable d'abstraire c'est à dire de construire des structures intellectuelles (des modèles),
  2. et qu'ensuite je suis capable de concrétiser, c'est à dire dans un contexte donné par rapport à une problématique posée, en s'appuyant sur les structures que j'ai réussi à construire (abstraire), je suis capable de trouver des solutions nouvelles. C'est dans ce retour au concret que se trouve l'innovation

C - La gamme d'usinage !

1 - L'exemple est-il pertinent ?

Il nous semble pertinent pour les raisons suivantes :

  • ·         c'est représentatif de ce que l'on fait avec les élèves (gamme de conception, d'usinage, de contrôle)
  • ·         La structure de la gamme d'usinage n'a pas changé depuis un siècle. Par contre les solutions mises en place sont radicalement différentes et ont largement évoluées. Si nous parvenons à ce que les élèves abstraient la notion de gamme, alors ils seront capables d'innover dans les processus de production de pièces. Ils réussiront à se détacher des solutions de gammes déjà rencontrées (concret), à s'appuyer sur la structure de gamme (abstrait) qu'ils se sont construit pour développer des nouvelles solutions (innovation concrète).

Souvent, dans certains lycée, on apprend encore aux élèves de seconde qu'une gamme c'est une feuille A4 contenant un certain nombre d'informations, nom de la pièce, matière, nombre de pièces, les machines à utiliser, le positionnement de la pièce ... Pour nous, la gamme est justement quelque chose de plus complexe qu'une feuille A4 : c'est une abstraction, c'est une structure d'organisation, c'est un concept. La feuille A4 complétée n'est que la représentation concrète (pour une pièce donnée dans un contexte donné) d'une réflexion très complexe, abstraite. Nous souhaitons que les élèves se détachent de la représentation concrète de la gamme (pour mieux pouvoir s'en détacher et la remettre en cause si nécessaire) et pour réussir à abstraire la notion de gamme nous voulons qu'ils arrivent à conceptualiser. Nous considérons que notre travail est de les aider à se détacher au fur et à mesure du concret, à les aider à faire émerger le résultat de l'abstraction donc les aider à abstraire. C'est pour ça que nous ne commençons pas par leur apprendre de manière théorique ce qu'est une gamme (notre abstraction à nous !) pour ensuite leur en faire construire. Nous ne souhaitons pas que les élèves soient capables de reproduire les gammes d'hier, nous souhaitons que les élèves puissent concevoir les gammes de demain.

 

2 - Une gamme tout chocolat

Ce travail commence, cette année, dès la troisième. En effet, un groupe d'élèves a choisi de faire de la mousse au chocolat. Ils sont plongés dans l'action immédiatement avec comme seule contrainte de prendre des photos qui retracent leur action. Lors de la dégustation faite par un "jury", les mousses sont comparées et une discussion s'engage sur leurs qualités. En posant des questions aux élèves sur les "outils" utilisés, sur le "temps" mis pour battre les blancs, sur la "rapidité" du fouet et en évoquant les qualités des mousses (texture, goût, aspect, couleur, homogénéité...), le "jury" amène les élèves, en suscitant des relations (vitesse du fouet <-> tenue des blancs ...), à l'analyse réflexive.

 

a - L'analyse réflexive : la rédaction

Cette séance est bien plus qu'un moment détente ! Elle a beaucoup de sens. L'enseignant amène ensuite les élèves à construire une recette guidée. C'est très difficile pour eux de "rédiger". Ils vont le faire pas à pas en commençant par trier les photos et par les organiser en ordre chronologique. Ensuite, ils vont les légender, puis lister les "outils" nécessaires, reporter les temps, qualifier les actions (lentement, délicatement, vigoureusement...) etc. Sans qu'à aucun moment ne soit évoqué le terme de "gamme", ils auront construit leur première gamme dans un contexte très éloigné de celles qu'ils feront par la suite lors de leurs formations. Mais les images mentales, construites pendant cette situation d'apprentissage, sont très fortes. L'air de rien, un premier niveau d'abstraction est atteint.

 

b - L'analogie

L'année prochaine, lorsque ces élèves seront en Bac Pro et qu'ils rencontreront une gamme de fraisage, nous pourrons réactiver ces images mentales par un : "pas de panique, c'est comme la recette de la mousse au chocolat, il y a des outils, des temps, un ordre chronologique, des conditions de travail (conditions de coupe) et du contrôle (l'avis du jury sur les mousses)". Nous pourrons faire appel à ce processus mental très important, qui est lié à la créativité et qui repose sur les capacités d'abstraction : l'analogie. En étendant la gamme à un autre contexte, cette notion devient nécessairement abstraite pour l'élève car elle est valable pour la réalisation de la mousse au chocolat comme d'une pièce d'usinage. Une manière d'évaluer quel est leur niveau d'abstraction du concept de gamme, est de leur demander, si la recette et la gamme sont une et même chose. Lorsque la réponse est oui c'est qu'un certain niveau est atteint.

L'organisation de notre enseignement a pour objectif de guider les élèves pour les aider à abstraire. C'est un processus long, qui prend plusieurs années. Cela impose un travail d'équipe pédagogique très fort entre acteurs de chaque niveau de formation (3ème, BAC PRO, BTS, Licence).

 

3 - Quatre phases dans la capacité d'abstraction.

  1. Au départ, L'élève agit sur des gammes préétablies. Il travaille à partir d'informations "structurées". Cela signifie qu'elles mêlent le modèle (l'abstrait), la structure et la solution concrète mise en place dans ce contexte donné. Par exemple, l'élève de seconde Bac Pro fabrique une pièce grâce à une gamme construite et des procédures de mise en œuvre des machines. C'est algorithmique.
  2. En première, accompagné par l'enseignant, il va fabriquer une nouvelle gamme sur une nouvelle pièce. Il va donc devoir utiliser le modèle abstrait de gamme qu'il s'est construit. Il ne travaille pas avec ses sens, il travaille uniquement avec son cerveau, c'est une action intellectuelle. Ensuite, il va à l'atelier mettre en œuvre cette gamme et il va se rendre compte, dans le concret, que certaines choses vont fonctionner (les connaissances bien acquises) et d'autres non (les connaissances non acquises). Puis il va modifier sa gamme. Il abstrait de nouveau en revoyant le modèle de gamme, il corrige et donc il construit de nouvelles connaissances. Puis il repasse dans le concret... Au fur et à mesure, il va être capable de clarifier et décomposer :
  • ·         la structure qui correspond à la notion abstraite de gamme (qui est personnelle),
  • ·         des solutions concrètes, mises en place dans un contexte donné.

Il fait l'action d'abstraire. Il repère une structure redondante dans des concrets différents. Il est guidé et travaille à partir d'informations "structurantes". Cela signifie qu'elles mêlent le modèle (l'abstrait) et une partie seulement du concret (les pistes que propose l'enseignant). C'est l'heuristique.

  1. Un jour, dans l'industrie, il va devenir, par la force des choses, un expert. Il sera capable de faire n'importe quelle gamme pour n'importe quelle pièce. Il travaille à partir de problématiques (une question : comment réaliser cette pièce ?), ce sont des informations "non structurées". Cela signifie qu'elles sont réduites à leur minimum et que le technicien concrétise sans cesse à partir de l'abstraction qu'il s'est construit au fil de son expérience.
  2. Un jour, il n'y a plus suffisamment de commandes ... Soit il reste expert, et ne change pas, soit il est capable de changer les modes de productions en investissant dans des palpeurs 3D dans les centres d'usinages, des palettes EROWA et des robots pour automatiser le chargement des machines et de remettre en cause tout le processus de production (la gamme). S'il est capable de prendre la deuxième direction, c'est qu'il est potentiellement apte à reconstruire, à partir d'un concret qui ne marche plus, un nouveau niveau d'abstraction. Il remet en cause son expertise qui n'a donc plus de valeur pour en reconstruire une autre. Sa valeur se situe dans sa capacité d'abstraction et sa capacité à retourner vers du concret mais du concret qui est complètement nouveau : l'innovation.

Notre démarche progressive qui consiste à travailler à partir d'informations structurées (Algorithme), puis structurantes (Heuristique), puis non structurées (problématique, question ou inconnu), permet de construire les capacités d'abstraction. C'est privilégier une approche inductive. Le manque de capacité d'abstraction pour les élèves n'ayant pas le niveau pour faire une prépa est peut être liée à une prédominance de la démarche déductive, en particulier au collège et au lycée. Ce mode d'enseignement (déductif) a peut être moins d'influences sur des jeunes capables de construire seuls leur capacité à abstraire, ce qui leur permet d'être en situation de réussite au collège puis au lycée.

 

D - Une démarche pluridisciplinaire pour former à l'abstraction

Cette capacité à abstraire est très complexe à développer, nous avons très peu de prise sur cette démarche propre aux élèves. Par contre, nos outils sont nombreux pour bâtir des situations qui mettent tout en œuvre pour influer sur sa construction. Une des disciplines qui nécessite une forte capacité d'abstraction sont les mathématiques. En effet, c'est un domaine qui manipule des concepts et qui a un rapport particulier à la réalité en pouvant être purement intellectuelle (cognitif). Les outils manipulés sont en eux-mêmes très peu reliés à des réalités concrètes. Cela ne signifie pas que les mathématiques sont éloignées de la réalité, bien au contraire. C'est sur ce thème que la collaboration avec l'enseignant de maths se construit autour de la démarche d'investigation :

  • ·         Faire émerger une problématique,
  • ·         Elaborer des hypothèses et des conjectures,
  • ·         Tenter des expériences,
  • ·         Confronter sa démarche et ses résultats avec le groupe classe,
  • ·         Analyser.

Nous nous appuyons sur une zone commune de l'enseignement des mathématiques et de la production qui est la physique. La formation des producticiens leur permet de relier les problématiques techniques rencontrées sur les projets à des phénomènes physiques. L'enseignant de mathématiques, qui en lycée professionnel est aussi enseignant de physique, maitrise non seulement ces phénomènes physiques mais aussi l'utilisation des outils mathématiques adéquats pour étudier ces phénomènes. La physique devient un lien, une zone commune pour notre travail collaboratif.

Les élèves apprennent à abstraire :

  • ·         en prenant appui sur des problématiques techniques
  • ·         qu'ils traduisent en phénomènes physiques,
  • ·         en faisant appel à ces outils abstraits fournis par les mathématiques pour étudier ces phénomènes à travers des expériences, des mesures ....

Ils le font d'autant plus facilement que cette démarche a du sens car elle prend racine dans le concret et que ces outils s'imposent d'eux-mêmes par leur capacité à apporter des réponses aux problèmes concrets.

Ce n'est pas tant la compréhension et l'acquisition des savoirs mathématiques qui amènent à l'abstraction mais bien les liens qui sont construit entre :

  • ·         la problématique technique de départ
  • ·         qui est traduite en phénomènes physiques et
  • ·         qui sont ensuite analysés grâce aux outils mathématiques.

Abstraire en soi n'a pas grand intérêt, ce qui est important c'est de bien "abstraire" pour mieux "concrétiser" ensuite et donc innover.

Nos élèves bénéficient également du travail collaboratif des enseignants de production et de sciences avec l'enseignant de lettres et histoire. Il apporte ses compétences de pédagogues à la construction de la capacité des élèves à mettre en "mots" leurs actions d'abord, les réflexions et le fruit de leurs abstractions et à replacer leur travail dans un contexte historique, social et politique.

De la même manière qu'une démarche pédagogique sur le long terme (3ème, BAC PRO, BTS, Licence) est très importante pour la construction de la capacité à abstraire, une collaboration étroite entre enseignants de disciplines différentes est de ce fait indispensable. C'est le cœur du travail des équipes pédagogiques pluri-niveaux et pluri-disciplines.

 

E - La conceptualisation

Les élèves et étudiants du Lycée évoluent dans des locaux constitués « d’objets » soit concrets (machines-outils, ordinateurs, tableaux numériques…) soit abstraits (management, malléabilité, efforts de coupe…). Pour appréhender cet univers, le représenter, et donc pouvoir agir sur lui en pensée, chaque individu crée des concepts. Cela lui permet de faire des hypothèses d’action, d’évaluer leurs conséquences, de modifier ces hypothèses, d’imaginer, de peser le pour et le contre, etc., ce qui est souvent beaucoup moins onéreux que l’action concrète réelle. Cependant, si nous prenons comme exemple le concept de machine C.N.C., il ne faut pas confondre :

  • ·         l’ensemble des objets réels servant de référent,
  • ·         le mot symbolisant le concept,
  • ·         le concept lui-même.

Si nous reprenons l’exemple ci-dessus :

  • ·         l’ensemble des machines outils C.N.C. réelles constitue le référent,
  • ·         la machine outil que l’élève pilote est un exemplaire du concept,
  • ·         les mots machine-outil C.N.C. sont, en français, le symbole linguistique qui représente le concept,
  • ·         quand au concept de machine-outil, c’est l’idée de machine outil que vous avez à l’esprit.

On divise souvent les concepts en deux catégories, les concepts concrets et les concepts abstraits ou définis.

Le concept concret est un concept dont les représentants peuvent être touchés, manipulés, montrés (fraises à plaquettes rapportées, plan papier, clavier, fibres carbone tissées…).

Apprendre ou retenir un concept concret, c’est pouvoir classer un exemple jamais rencontré de ce concept, dans la catégorie à laquelle il appartient. Si un élève lors d’un stage voit pour la première fois un matériau d’aspect curieux, usinable et qu’il se dit « c’est un type d’acier », il fait la preuve qu’il connaît le concept d’acier (il l’a retenu). Il est aisé de transposer cela à des situations d’apprentissage. Pour vérifier qu’un concept à été conservé, Il suffit de demander à un élève de classer un représentant jamais rencontré de ce concept dans sa catégorie (le verre ou céramique usinable par exemple). Si cette performance est accomplie correctement un certain nombre de fois, on peut en inférer que le concept a été retenu. C’est une valeur ou compétence qui rentre dans l’apprentissage structuré. On peut également demander à cet élève de proposer un nouvel exemple du concept et dans ce cas, c’est une première situation structurante qui sera démontrée.

 

1 - Quel statut accorder au concret dans notre pédagogie ?

Nous pouvons tenter de répondre à cette question en faisant référence aux deux approches classiques d’apprentissage scolaire et de prestation de cours : la démarche inductive (aller du particulier au général) ou la démarche déductive (aller du général au particulier). Les deux approches, dans notre équipe pédagogique, ont leurs défenseurs, et si aujourd’hui aucun résultat de recherche nous permet de trancher entre les deux méthodes, notre expérience nous conduit à soutenir la position d’un de nos collègues : « Il est rare qu’un élève puisse construire une nouvelle notion sur la seule base de notions connues et que cela puisse se faire par des formulations générales abstraites sans passer par des exemples. Ce n’est sans doute possible que dans les domaines où il est déjà très expert… » L’exemple n’est pas seulement une illustration d’une notion dont le contenu aurait été transmis par un énoncé général, c’est une particularisation qui permet de construire le contenu abstrait. Les formulations générales sont essentielles mais elles viennent dans un second temps pour focaliser l’attention sur les généralisations pertinentes et les fixer peut-être en mémoire sous une forme verbalisée ou structurante.

Selon certains pédagogues américains, un concept abstrait ou défini « est une règle qui permet de classer les objets ou des événements ». Par exemples : « Un cadre dans une entreprise a une fonction qui se situe entre les opérateurs et techniciens, et le dirigeant de l’entreprise »,…ou, «  l’indépendance, c’est la situation d’une personne ou d’une collectivité qui ne subit aucune autorité ». Ce dernier concept « abstrait » reste très fortement ancré chez nos étudiants. Apprendre un concept abstrait, c’est être capable de classer un représentant jamais rencontré de ce concept dans la catégorie à laquelle il appartient ou hors catégorie (comme pour un concept concret). Donc, « penser » par exemple, c’est manipuler des représentants symboliques d’objets.

Il est donc nécessaire, du moins en ce qui concerne l’enseignement professionnel, de « partir du concret », c’est l’indispensable ancrage dans le réel et c’est ce que nous appelons « l’Action » (ou « être dans l’action »). Cependant, seul un niveau d’abstraction élevé peut rendre « l’apprenant » capable d’un bon transfert, de l’action à l’action. Comme l’aptitude à l’abstraction constitue l’un des buts principaux de l’éducation, une formation doit être une succession d’étapes structurées permettant d’accéder à des paliers logiques, afin de conduire progressivement l’apprenant à la maîtrise de l’abstraction. Construire une « histoire » autour d’un projet, de son projet, est pour un étudiant la compétence observable (action, rédaction et exposition) la plus forte et qu’il peut justifier devant un jury, présenter à un employeur, se gratifier à lui-même. C’est ce que nous appelons « la mise en place du non-structuré », théorie pédagogique apparemment abstraite car développée une fois de plus dans la « boîte noire » où le Structuré extérieurement concret et le Structurant, raisonnablement abstrait, sont nos données d’entrée et le non Structuré (bien défini) en devient l’acquisition confirmée.

 

2 - Une problématique à définir pour bâtir une nouvelle compétence : Mettre en place des outils cognitifs pour maîtriser son avenir

Ce qui est, dans l’existence d’un étudiant ou d’un adolescent le plus concrètement abstrait, c’est son avenir. Il puise dans son imagination (sa pensée) pour l’envisager, le rêver par des images mentales, mais nous savons en tant que catégorie sociale d’adultes, que cette idéalisation abstraite n’est que trop rarement concrétisée pour la majorité de nos élèves. Cette problématique est devenue obsessionnelle au cours de nos échanges au sein de notre équipe pédagogique et c'est le grand chantier actuel et futur de nos travaux de recherche.

 

F - Ceci n'est pas une conclusion

Ce que décrivent ces quelques pages serait en quelques sortes un fonctionnement intellectuel qui serait commun à tous, élève brillant en prépa comme élève en difficulté du fait de sa dyslexie. La différence fondamentale de ces deux sujets est leur capacité intrinsèque à construire, seuls ou non, leurs propres outils cognitifs.

L'élève en prépa a cette capacité à apprendre malgré l'école ! Notre engagement est de permettre au dyslexique d'apprendre grâce à l'école.

Un Gad'z Arts a cette prédisposition à abstraire sans en être conscient. Il est donc difficile pour lui d'améliorer de manière "volontaire" sa cognition. Le problème n'est pas qu'une construction d'outils mais plutôt de travailler sur le développement de sa métacognition. De la même manière, la démarche déductive encore majoritairement appliquée du collège à la prépa, le met rarement en situation de devoir retourner au réel, c'est à dire à "concrétiser" et donc à innover de manière consciente. Explorer ces deux pistes peut être un axe de réflexion pour que l'ingénieur Arts et Métiers développe tout au long de sa vie sa compétence à innover.

Notre expérience montre que des élèves de lycée technologique et professionnel qui rencontrent des difficultés à abstraire, lorsqu'ils y réussissent, retournent au réel et innovent sans appréhension. Cela peut déboucher sur des possibilités d'ouverture de recrutement vers des profils qui paraissaient inadaptés antérieurement à des études d'ingénieurs.

 

                                                  L'équipe pédagogique les @rts outillés

Karim Chekroune, Richard Douillet, Valérie Marty, Cyrille Moinard, Philippe Morin, Stéphane Paillot, Eric Pilaud, Daniel Pouzet, Christophe Scherg.

                             http://lesartsoutilles.jimdo.com/

 

 

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lun.

28

mars

2011

Le Développement Durable

Le BTS Etude et Réalisation d’Outillages et le BTS Industrialisation des Produits Mécaniques sont quatre formations de productions complémentaires : mise en forme de produits, industrialisation de produits. C'est pour cette raison qu'elles se déroulent ensemble, sur le plateau technique de production du lycée La Fayette à Fontaineroux et qu'elles sont en liens très étroits. Il en est de même pour les formations de niveau IV, les Baccalauréats professionnels Techniciens Outilleurs et Techniciens Usineurs. Notre établissement est détenteur du Label Lycée des Métiers de l’Ingénierie des Systèmes de Production Industrielle.

 

Nous sommes confrontés, depuis quelques années, à une perte de sens de ces métiers auprès des jeunes. Nous leur parlons "mise en forme de plastiques", ils pensent "pénurie de pétrole" ; nous parlons "usinage", ils pensent "délocalisation, pollution".

 

Ce sont donc eux qui nous poussent à aller vers une réflexion sur l'éco-conception. Ils sont préoccupés par ces questions qui interrogent leurs propres valeurs en tant qu’individus. Nous ne pouvons pas leur répondre : “Ce n'est pas dans le référentiel, nous sommes désolés !” (Le référentiel du BTS IPM est récent et en tient relativement compte mais celui du BTS ERO date de 1992 ! Pour situer l'époque : c’était l’année de naissance du téléphone GSM et 1millions d’internautes dans le monde avaient accès à une bonne vingtaine de sites web !)

 

Les problématiques que la Science et les techniques ne savent pas résoudre aujourd’hui, sont identifiées à un horizon de 30 à 40 ans : l’enjeu d’un développement durable qui préserve les ressources naturelles, l’accès à la nourriture pour 9 à 10 milliards d’humains, le besoin de mobilité qui va être multiplié par un facteur 5. Dans un contexte de mondialisation, innover est aussi impératif, tant pour les entreprises afin de maintenir leur compétitivité, que sur les territoires pour faire face au risque de marasme économique, de pauvreté et donc de régression sociale. L’industrie productive de notre région Ile de France est concurrentielle quand la performance environnementale devient un véritable levier de la compétitivité économique et que l’éco-design devient le pilier de sa créativité. La formation en éco-design dans notre école sert à donner forme à des concepts, à rendre visible et compréhensible une représentation du futur.

 

Et pourtant, dans l’enseignement de la productique, rien ne se passe…

 

Quelle stratégie pédagogique adopter dans ce nouveau contexte, où cette notion d'éco-conception est émergente, et quand toutes les solutions sont à trouver, à construire ? Comment permettre aux étudiants d’aujourd’hui de poursuivre le défi de l’éco-conception à l’horizon 2021, lorsqu’ils pourront s’appuyer sur leurs 10 ans d’expérience citoyenne pour être des forces de propositions ?


Dans développement durable, il y a "durable" … Ce ne sont pas les solutions qui sont durables mais la recherche de solutions qui doit devenir permanente, en étant capable d'asservir ces solutions aux évolutions de l'environnement.

La stratégie pédagogique qui s’impose est donc de se focaliser sur "la construction" en elle même. En s’appuyant sur une démarche d’éco-conception des produits, en permettant aux étudiants de la mettre en œuvre sur des projets particuliers, il est nécessaire de dégager une démarche plus globale de questionnements et de recherches.

 

Au travers des projets à caractères industriels, les étudiants font émerger des problématiques prépondérantes et nous les aidons à construire des solutions à fortes valeurs ajoutées en adoptant une démarche empruntée au design et à l’architecture.

 

Le développement pédagogique durable

Dans les années 1990, est apparue une nouvelle activité pédagogique qui semblait indispensable au bon déroulement de la scolarité professionnelle : les modules. Les élèves ont adhérés immédiatement, surtout quand le contenu développé lors des horaires définis s'adaptait à une démarche de construction pédagogique nouvelle.


Dans les années 2000, les modules ont été mis de coté, voir supprimés et sont apparus les PPCP et les TPE (Projet pédagogique à Caractère Professionnel - Travaux personnels encadrés). Une révolution, pas tant dans la démarche de projet, procédure que nous avions mise en place depuis une dizaine d'année, mais une fois de plus, dans l'approche pédagogique qui s'est naturellement établie avec les élèves (le développement du design sur les produits mécaniques par exemple).


Aujourd'hui le PPCP est tombé aux oubliettes pour des raisons qui nous échappent et est apparu depuis septembre 2011, les heures d'accompagnements personnalisés.


Ces trois outils : modules, PPCP, et maintenant l'accompagnement personnalisé sont et ont été des facteurs de développement considérables dans notre manière de travailler et donc dans notre rapport avec nos élèves et étudiants.


Aujourd'hui, nous avons intégrés les modules, les PPCP et l'accompagnement personnalisé, non pas en les appliquant sur des "plages horaires", mais tout au long de l'année, en fonction des rythmes d'apprentissages de chaque élève, des projets techniques développés par chacun, des innovations exponentielles qui se présentent chaque jour dans notre environnement, dans nos sociétés.

La pédagogie durable est bien une science humaine perpétuellement en changement ce qui la distingue d'une pédagogie "classique" qui dans sa conception, est devenue une pédagogique "insoutenable" dans notre école et surtout sur le plateau technique de production.


Comment employer le temps dont disposent les étudiants pour apprendre ?

Cette idée de durabilité et de construction, nous a mis dans une posture globale, à plusieurs niveaux, où 75% de notre temps (enseignants + élèves) est tourné vers ce qui se fait aujourd'hui (le savoir faire existant du plateau technique). Mais 25% de notre temps de réflexion est dirigé vers l'innovation, vers le futur, vers les questions auxquelles nous n’avons pas de réponses formelles. Et cela sur plusieurs plans :

  • ·         Le plan technique :
    • o    75% de notre temps consacré à la découpe emboutissage, l’injection plastique, l’usinage des métaux sur MOCN, la palettisation EROWA …
    • o    25% de notre temps consacré à ce que l'on ne maîtrise pas aujourd’hui mais que l'on va travailler à notre niveau scolaire : mise en forme et usinage des matériaux composites.
    • o    L’intérêt est double :
      • §  L’apport de nouvelles connaissances techniques.
      • §  La démarche intellectuelle de s'attaquer à un problème que l'on ne connaît pas (ni nous, ni les élèves) qui nous oblige à adopter une démarche de recherche.
      • ·         Le plan pédagogique :
        • o    75% de notre activité d'enseignement s'adosse sur des manières de faire que nous avons déjà testées et éprouvées : s’appuyer sur le socio constructivisme amène les élèves à proposer et mener des projets pour prendre en charge leur environnement.
        • o    25% de notre activité d'enseignement est tournée vers d'autres moyens d'apprendre.

Un exemple de Projet Collaboratif durable - SAGEM, Ecole des Mines de Paris

Les étudiants de BTS IPM ont l’occasion d’aborder des types de projets qui ont la caractéristique d’être développés à plusieurs niveaux, ingénieurs, techniciens supérieurs et techniciens et dans des spécialités différentes : conception, production, mécatronique… Ils ne peuvent aujourd'hui travailler qu’en co-conception et en éco-conception. Il en va de l’avenir professionnel de nos élèves et étudiants, futurs citoyens de notre planète.

La Sagem développe un drone de surveillance du territoire et confie ce projet à l’Ecole des Mines de Paris afin qu’elle réalise un prototype fonctionnel. Ces drones, déployés en convois, sont constitués de modules largués à une distance donnée. Equipés de caméras diurnes et nocturnes, ils sont pilotés en Wifi.

L’Ecole de Mines de Paris est chef de projet et prend en charge le cahier des charges de la Sagem. Les ingénieurs réunissent une équipe composée :

  • ·          d’étudiants du lycée Louis Armand pour l’électronique et la programmation  
  • ·          d’étudiants du lycée Robert Doisneau pour la conception de la structure
  • ·          et d’étudiants du lycée La Fayette pour la pré-industrialisation

Pour assumer leur rôle de chef de projet, ils mettent en place un moyen de communication et de partage de données afin que puisse avancer la démarche de co-construction et d’ingénierie simultanée (PLM Windchill). Nous récupérons, au lycée La Fayette, les données numériques relatives à une partie de la conception de la structure : ici, les trains roulants. Nos élèves examinent en détail l’ensemble des solutions proposées et suggèrent des modifications en vue de réduire l’impact environnemental :

  • ·          tantôt en concaténant les fonctions en vue de réduire le nombre de pièces,
  • ·          tantôt en proposant des formes plus ergonomiques
  • ·          tantôt en proposant des matériaux recyclables

En accord avec les concepteurs, les suggestions sont actées ou non jusqu’à obtenir une solution gagnante-gagnante. De la même manière, lorsqu’ils passent à la phase de production pure, c’est encore la préoccupation économique et environnementale qui les guide. Ils font de l’éco-conception liée au processus. Comment réduire les sources de pertes comme :

  • ·          les temps de réglage inutiles
  • ·          l’amortissement de la machine (le temps copeau)
  • ·          la consommation abusive de fluide de coupe
  • ·          la consommation d’énergie
  • ·          les multiples montages et démontages
  • ·          les déchets produits

Ce processus nous oblige à réfléchir sur la perte matière et donc la récupération, le retraitement ou la valorisation des déchets d’alliages légers ou de superalliages comme l’inconel.

Ces pièces sont l’occasion de tester l’usinage 5 axes d’un seul bloc de matière en un seul posage ; processus découvert et exposé par mes étudiants à leur retour de stage dans une entreprise travaillant pour l’aéronautique. Comment réaliser des pièces de structures extrêmement fines dans un bloc de métal conséquent ? Cette problématique engage des réflexions sur la résistance des matériaux appliqués à l’usinage, serrage, vibrations et le dégagement des copeaux à récupérer qui s’accumulent sur la pièce lors de l’usinage. Le geste dévoilé dans les opérations de montage et démontage de l’ensemble du drone nous donne un retour d’expérience sur la validité des choix faits et permet une validation des compétences et des résultats produits.

 

Le lean management

L’objectif principal recherché dans nos formations est de réduire drastiquement les temps d’occupation des machines outils. Le seul temps comptabilisé restant le temps copeaux qui correspond à l’occupation machine par chaque élève sur son projet.

Les deux formations jumelles, usinages et outillages, sur le même plateau technique de production, favorisent des réflexions de méthodes sur l’usinage des pièces et les techniques d’obtention des éléments ou ensembles produits :

  • ·          Usinage soustractif d’éléments à monter ?
  • ·          Usinage dans la masse ?
  • ·          Minimisation des reprises d’usinage (réduction de la gamme) ?
  • ·          Fabrication rapide, additive, de pièces complexes (formes) composées de matériaux exotiques non miscibles ?
  • ·          Minimisation des reprises d’usinage sur des pièces additives ?
  • ·          Pièces formées obtenues par moulage, découpage, emboutissage, soudage ?
  • ·          Minimisation des reprises d’usinage sur des pièces formées ?
  • ·          Pièces prototypées 3D ?
  • ·          Pièces prototypées réusinées ?

Le lean n’est pas un terme de plus traité en cours de gestion mais une problématique générale appliquée à toutes les productions durables réalisées sur le plateau. La palettisation et l’automatisation sont des outils pédagogiques autant que techniques qui donnent du sens aux économies d’énergies et à toute la réflexion sur l’éco-design.

Quel sont les objectifs pour les formations ?

Nous n’avons pas le profil d’une université. Nous sommes une petite structure, un laboratoire, un atelier. Nous choisissons de mettre en place, non pas une formation fournissant une main d'œuvre formatée techniquement mais une formation permettant de proposer une main d’œuvre agile (quand nous employons ce terme, nous pensons à la plasticité cérébrale), donc des techniciens et techniciens supérieurs flexibles intellectuellement, capables de s'adapter aux nouvelles problématiques et enjeux de l’industrie.

 

Nous ne formons plus, dans nos lycées professionnels et surtout sur le plateau technique de production, des tourneurs-fraiseurs-dessinateurs mais des techniciens et techniciens supérieurs en outillages et en industrialisations de produits.

 

Nous considérons que ce n’est pas parce que les élèves ont acquis une somme de savoir et savoir-faire qu’ils vont pouvoir construire une démarche intellectuelle. Mais bien au contraire, c’est parce qu’ils ont mis en place une démarche intellectuelle personnelle qu’il va leur falloir acquérir des savoirs et des savoir-faire pour alimenter leurs apprentissages.

 

On nous reproche souvent de mettre la charrue avant les bœufs, de lancer les élèves sur un centre d’usinage 5 axes avant qu’ils ne maîtrisent le changement de repère par le cycle 19 et les angles de coupes d'outils ! Peut être, mais c’est le développement durable qui nous y pousse puisque tout reste à construire !!! Nous sommes bien obligés de cibler l'apprentissage de la démarche intellectuelle nécessaire à l'émergence des futures solutions !

 

Pour atteindre ce but, la pédagogie indispensable dans l'enseignement est le constructivisme : le temps de construire. Une méthode pédagogique qui n'est pas figée, qui se développe, qui nous permet de travailler, d’innover en ayant du temps, chaque individu a le temps de construire ses savoirs et compétences sur son projet, un BEAU Projet. L’innovation est un mot très à la mode mais ne doit pas cacher la réalité des faits. Il ne suffit pas de créer des modèles, d’appliquer de nouvelles stratégies ou d’adapter des techniques de production. Il faut avant tout que la pédagogie soit adaptée (à la société dans laquelle nous vivons) et réponde à une véritable aspiration et demande de la jeunesse et des entreprises, celle et ceux qui constitueront l’industrie de demain.

 

Où se situe le partenariat école/entreprise ?

Le temps, est un écueil pour le partenariat école/entreprise sur des projets : le temps de l'entreprise n'est pas le même que le temps scolaire. C'est pourquoi nous situons plutôt ce partenariat au niveau des stages et de l'apprentissage. En effet, dans ces deux cas, nous conjuguons, non seulement le temps de l’entreprise (le temps du stage, de l’alternance ou de la Validation des Acquis d’Expérience) mais aussi le temps scolaire (temps d’analyse réflexive sur l’expérience industrielle).

 

Les élèves en stages ou en apprentissages s'accaparent le savoir-faire existant de l'entreprise concordant avec des éléments vus en classe. Ils vont travailler en équipe avec un chef d'équipe et ils vivent un type de management proche des relations avec les enseignants. Cela fait partie des 75% dont nous parlions précédemment.

 

Nous dégageons des “bonnes pratiques” : les élèves vont en stages, ils construisent un rapport d’activité que nous nommons également rapport d’étonnement. Il est analysés collégialement, les thèmes abordés sont relevés et capitalisés. L’analyse réflexive permet de dégager les 25% d’innovation qui peut être introduit sur le plateau technique. Cela concerne autant l’aspect technique (par exemple dans notre travail avec l’entreprise Roctool au Bourget du Lac sur les matériaux composites ou l’entreprise Méca-Distribution à Vulaines sur la gestion du magasin) qu’en pédagogie, avec une réflexion sur le management nodal et l’intelligence collective.

 

Comment penser le complexe ?

La valeur ajoutée que produit le plateau technique réside dans notre capacité à croiser "veille technique" (fil de trame sur lequel on met en place la relation avec les élèves) et "veille pédagogique" (fil de chaîne qui représente la forme et la manière dont on se comporte). Nous tirons notre force de notre capacité à tisser ensemble ces deux éléments. Cette démarche nous permet d’augmenter, de faire évoluer sans cesse, le savoir-faire du plateau technique et ainsi de conserver tout son sens à nos formations. Cela ne sert à rien d’investir dans un robot pour charger les centres d’usinage si nous ne faisons pas évoluer notre pédagogie.

 

Pour innover dans nos Lycées, il faut expérimenter ! L’enseignement, et particulièrement l’enseignement technologique et professionnel doit préparer à l’émergence des possibles et non à la répétition.


L’éco-conception est un terme traduit de l’anglais “eco-design” pour parler d’un design respectueux de l’environnement. Cela fait partie du design durable traduit de l’anglais "sustainable-design" qui intègre l’aspect environnemental, social et culturel au processus de conception.

Nous adoptons une démarche de design durable qui regroupe :

  1. Une éco-conception : qui est une réflexion sur les matériaux et leur process : process d'obtention des pièces en elles-mêmes mais aussi de leurs outillages.
  2. Une éco-organisation : qui lutte contre l’exclusion et les discriminations, qui permettent aux filles et aux handicapés de démontrer toutes les facettes de leurs caractéristiques. L’éco-organisation nous facilite la construction des situations scolaires complexes qui donnent à tous ces jeunes la possibilité de développer pleinement leurs compétences. Un des avantages que nous avons encore sur la Chine et d’autres nations en voie de développement est que leur main-d’œuvre est bon marché et les éloigne donc, pour le moment, des questions de robotisation, d’optimisation des process ou de suivi des flux matériels et immatériels des productions. C’est là le cœur de notre projet H@ndiméca, l’intégration de tout le cycle produit, de la conception aux flux d’informations et de matières, en passant par la qualité, la traçabilité et surtout l’interopérabilité entre les systèmes (Chaîne numérique) et, la caractérisation des produits.
  3. Une éco-production : qui guide les choix des supports logistiques matériels et la conception des process d’utilisation de ces matériels. Nous n’utilisons pas le terme process pour être "in" mais dans notre réflexion, il synthétise le procédé et le processus. La première norme sur laquelle nous nous appuyons est issue d’une méthodologie développée par le CETIM « Produit mécaniques – Méthodologie d’éco conception », et elle nous permet, ainsi qu’aux industriels de la mécanique, d’intégrer l’environnement dans la conception de nos projets. Grâce à cet outil pragmatique, les producticiens peuvent s’interroger sur leurs produits, leur composition, la consommation d’énergie que nous générons, les taux de recyclage. Cette norme (NFE 01-005) apporte des gains non négligeables en matière d’impact sur l’environnement, tout en respectant les contraintes technico économiques.
  4. Une éco-évaluation : qui permet une gestion durable de l’information. Elle doit être construite, partagée, évaluée et utilisée pour privilégier chez nos élèves et étudiants la construction d’une capacité DURABLE d’apprentissage (PLM, web 2.0, cartes mentales, knowlege management). Le point clé est leur capacité à traiter cette information pour s’auto-évaluer : c’est à dire définir sa position par rapport à l’objectif à atteindre et être capable de construire une stratégie pour combler le GAP.

Cette manière de classifier en quatre pôles accroît la lisibilité de la notion de développement durable auprès des élèves.

 

Aux questions que nous posions en introduction :

  • ·         Quelle stratégie pédagogique adopter dans ce contexte ?
  • ·         Comment permettre aux étudiants de poursuivre le défi de l’éco-conception à l’horizon 2021 ?

Nous pouvons répondre que l'objectif est qu’ils acquièrent des outils intellectuels personnels mais aussi collectifs, des outils techniques, la capacité à les analyser, à les transposer. Par exemple : "je connais l'usinage classique, je connais le détourage de pièces thermoformées : comment je passe à l'usinage des pièces en matériaux composites mis en formes ? Quelles sont les différences, les points communs, les pierres d'achoppement ?"

 

C’est cet assemblage, technique et managérial ou technique et pédagogique qui va faire que nos élèves et étudiants seront capables de voir, de formaliser et de se confronter aux problématiques extrêmement complexes liées à l'éco-conception.

 

Nous espérons que cette démarche a retenu votre attention et qu'elle suscitera l'envie de poursuivre cette réflexion sur le plateau de production de Fontaineroux. Nos élèves vous accueilleront avec plaisir et pourront vous présenter des travaux plus complets sur les thèmes illustrés sur les feuillets annexes. Nous restons à votre disposition pour vous fournir les renseignements complémentaires que vous désirez.

 

 

L'équipe pédagogique "les @rts outillés"

http://lesartsoutilles.jimdo.com/

 

 

M Billaut - M Chekroune - Mme Marty - M Morin - M Paillot - M Pilaud - M Pouzet - M Pucciarelli -

M Scherg

M.Douillet et M. Moinard, Professeurs de Lettres/Histoires et de Sciences/ Mathématiques

Lycée La Fayette

Route de Fontaineroux - 77850 Héricy - 01 60 39 50 00 - 06 09 01 32 25 - lesartsoutilles@gmail.com

 

 

 

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lun.

28

mars

2011

Twitter

Vous pouvez nous suivre sur Twitter : 

http://twitter.com/lesartsoutilles

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jeu.

24

mars

2011

Les portes ouvertes

un article de la République de Seine et Marne
un article de la République de Seine et Marne
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mar.

22

mars

2011

Bibliothèque

Ca y est ! Notre bibliothèque est à jour.

Vous y trouverez les livres à disposition des lézards-outilleurs. 

A bientôt

 

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sam.

19

mars

2011

Le développement durable

Le 3 décembre 2010 a eu lieu au lycée en partenariat avec le pôle de compétitvité ASTech une rencontre autour de l'éco-conception.

Quatres présentations :

  • « Présentation du pôle ASTech » par Gérard LARUELLE, Directeur Général Astech
  • « Eco Conception : définition et besoins des grands groupes industriels » par Patrick    BOSCHET, Président du Domaine Thématique « Matériaux et Procédés » d’ASTech et Expert Matériaux (Eurocopter / La Courneuve)
  • « Eco Conception au sein de la filière des PME » par Frédéric CAPELLE, Responsable de la filière « Perform’Aéro » au sein d’ASTech
  • « Jeunes, Entreprises et Eco Conception » par Gérard LARUELLE, Directeur Général

Nos élèves ont été particulièrement impressionné par la présentation de l'éco-concetion d'une pale d'hélicoptère. Monsieur Boschet conscient de leur intérêt pour ce domaine, les a accueilli à Eurocopter la Courneuve le 11 février 2011. Nous le remercions de sa disponibilité, ainsi que Mme Petiot responsable du secteur Outillage. 

 

Nous vous livrons notre propre réflexion ici

 

Bonne lecture :)

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sam.

19

mars

2011

Journée Porte-Ouverte du 11 mars

Les Outilleurs-Designers vous remercient de votre visite aux journées portes ouvertes du vendredi 11 mars.

Si vous n'avez pas pu vous déplacer ce vendredi, n'hésitez pas à nous contacter, nous vous accueillerons avec

plaisir.

 

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sam.

19

mars

2011

De nouvelles fonctionnalités

Vous pouvez désormais : 

  • effectuer une recherche sur le site (jetez un petit coup d'oeil à droite)
  • laisser des commentaires sur les articles du site (en bas de chaque page)

Bonne lecture !

à bientôt

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jeu.

12

mars

2009

« L’INNOVATION ORDINAIRE »

Extrait de l’ouvrage de Norbert Alter

« L’INNOVATION ORDINAIRE »

chapitre IV pages 148 & 149 : Le mouvement et la forme – Organisation et activités organisatrice

 

 

Qu’en est-il du deuxième principe d’organisation, celui de la « place des hommes » dans le processus de production ? De ce point de vue la politique des entreprises est très précisément ambivalente : elle appelle à l’initiative en stimulant économiquement les opérateurs pour qu’ils s’engagent dans cette perspective ; mais elle retrouve précisément la logique taylorienne en laissant aux hommes une place dont le périmètre est bien circonscrit et contrôlé.

Le retour au principe « initiatives et stimulants » se caractérise d’abord par une nouvelle conception du salaire et des classifications du personnel. La conception du salaire repose, plus souvent implicitement qu’explicitement, sur la théorie de « salaire d’efficience » (1). Cette perspective, théorisée par les économistes nord-américains, en particulier Leibenstein, met en évidence le caractère central du facteur humain, et la nécessité pour l’entreprise de « payer » à un niveau élevé. L’auteur constate d’abord qu’à ressources et à situations comparables (en main-d’œuvre et en technologie, les résultats des entreprises varient largement sur le plan de la productivité et de la qualité. Les firmes ne peuvent en effet acheter un comportement standard et prévisible en matière de réalisation d’un travail complexe. Les variations observées sont donc dues à la capacité dont l’entreprise dispose pour tirer un meilleur parti de ses ressources humaines. Ce facteur nommé « X », doit donc être associé aux deux autres facteurs identifiés par la théorie économique standard, le travail et le capital, pour expliquer l’efficience. Les entreprises ne sont donc pas naturellement en « situation optimale » ; c’est la gestion des salaires par l’incitation économique, qui permet d’assurer l’efficience.

En effet, dans la mesure ou le travail qualifié n’est ni programmable ni toujours aisément contrôlable, le contrat liant le salarié à l’employeur ne peut prévoir les tâches qui doivent être accomplies. Le problème est alors de disposer d’une main-d’œuvre de qualité, apte à intervenir efficacement dans des situations de travail où les modes opératoires sont flous, inexistants ou même contradictoire. Le salaire ne récompense donc plus le travail réalisé mais l’engagement, la « loyauté » des salariés à l’égard du processus de production. Le salaire est donc plus élevé que ce que représente la valeur du travail fourni.

La transformation des grilles de classification et de rémunération des entreprises publiques rentre bien dans cette perspective théorique. Il faut par exemple motiver financièrement les salariés qui interviennent dans les techniques de gestion nouvelles (contrôle de gestion, finance, gestion des ressources humaines). Il faut surtout stimuler financièrement ceux qui se trouvent dans le secteur commercial et acceptent de s’investir dans cette nouvelle logique. Il faut donc contrecarrer l’égalité mécanique dans le versement des salaires, qui rémunère sans distinguer la variété des efforts fournis, et la remplacent par l’équité. Le principe de rémunération n’est donc plus étroitement taylorien ; il paye l’initiative et non le statut.

Par contre, la mise en place de ces nouveaux dispositifs passe par une activité organisatrice, qui retrouve l’ensemble des techniques élaborées par Taylor.

Le poste de travail des opérateurs est analysé de manière extrêmement précise par des experts, en collaboration avec la personne qui tient le poste. Cette analyse du travail est plus fine que celle que proposait Taylor parce qu’elle intègre les aspects humains et relationnels comme éléments constitutifs de la tenue du poste. Ça n’est plus seulement le travail de pelletage et le rapport à la pelle de l’ouvrier Schmidt qui sont analysés, c’est également la qualité du contact de Durand avec les clients ou sa capacité à se mobiliser. Cette analyse est en même temps moins quantitative que celle que proposait Taylor pour atteindre les objectifs, parce qu’elle s’intéresse plus à la nature des tâches et à leur coordination qu’au volume de production réalisé par chaque position de travail. Toujours est-il que ces analyses sont lourdes : elles accumulent constamment des indicateurs nouveaux pour parvenir à identifier « parfaitement » la nature des différents postes de travail.

L’investissement réalisé dans cette perspective est considérable. Au début des années quatre-vingt-dix, il a mobilisé généralement plusieurs cabinets-conseils à plein temps pendant deux ou trois années, plusieurs services internes d’une dizaine de personnes spécialisées dans ce type de démarche.

Tout cet investissement correspond bien à ce que taylor proposait. L’analyse du travail suppose de décomposer en tâches élémentaires les différents actes mis en œuvre pour réaliser une tâche de manière à les recomposer de manière « scientifique ». Dans la même perspective, la participation des opérateurs est largement sollicitée pour définir les tâches. En l’occurrence, les entreprises demandent généralement aux salariés de décrire eux-mêmes leur poste de travail. Mais bien évidemment cette description est « relue » par des experts en la matière, qui ont le droit de corriger le résultat de l’analyse.

Les techniques de l’activité organisatrice sont finalement affinées par rapport à celles de taylor et ceci pour deux raisons. D’abord parce que les techniques ainsi que les critères utilisés pour analyser le travail sont infiniment plus nombreux. Ils permettent de se rapprocher plus de la « réalité du travail » en prenant par exemple en compte les dimensions relationnelles du poste tenu ou les modalités de participation à une décision. Mais surtout ces critères s’intéressent autant à la personne qu’à la nature du poste de travail qu’elles « tiennent ». L’idée de Taylor selon laquelle il faut parvenir à mettre « the right man in the right place » se trouve ainsi renforcée.

 

 Où comment les organisations les plus récentes , voire innovantes dans les entreprises, sont matières une fois de plus à inspiration dans leur démarche philosophique et sociale.

Ci dessous, le même texte, mais retourné ou adapté, non plus envers l’innovation en entreprise (Opérateur/poste de travail/rémunération) mais pour l’innovation dans l’évaluation pédagogique (Élève/poste de travail/évaluation).

 

En as-tu la même analyse que moi ? 

 

Qu’en est-il du développement de l’autonomie, celui de la « liberté des élèves » dans le système éducatif ? De ce point de vue notre pédagogie est très précisément ambivalente : elle appelle à l’initiative en stimulant généreusement les apprenants pour qu’ils s’engagent dans cette perspective ; mais elle retrouve précisément la logique « scolaire » en laissant aux élèves une place dont le périmètre est bien circonscrit et contrôlé par des contrôles et examens certificatifs.

Le retour au principe « initiatives et récompenses » se caractérise d’abord par une nouvelle conception de l’évaluation et des classifications des apprenants. Notre conception d’évaluation repose, plus souvent implicitement qu’explicitement, sur la théorie « d’ évaluation d’efficience ». Cette perspective, théorisée par des chercheurs nord-américains, belges et finlandais, met en évidence le caractère central du facteur humain, et la nécessité, pour l’enseignant, de « payer- récompenser » à un niveau élevé. Nous constatons d’abord qu’à ressources et à situations comparables (en effectif et en matériels), les résultats des classes varient largement sur le plan des résultats et du comportement. Les chercheurs en éducation ne peuvent en effet définir un comportement standard et prévisible en matière d’obtention de compétences. Les variations observées sont donc dues à la capacité dont l’équipe pédagogique dispose pour augmenter l’acquisition des compétences des élèves. Ce facteur nommé « recherche pédagogique », doit donc être associé aux deux autres facteurs identifiés par la théorie d’instruction républicaine, le travail et les bons résultats, pour expliquer l’efficience. Les écoles ne sont donc pas naturellement en « situation optimale de réussite» ; c’est la gestion des évaluations par l’incitation à la réussite, qui permet d’assurer l’efficience.

En effet, dans la mesure ou les travaux et devoirs qualifiés ne sont ni programmables ni toujours aisément contrôlables, le contrat liant le l’élève à son professeur ne peut prévoir toutes les tâches qui doivent être accomplies. Le problème est alors de favoriser d’un climat de motivation, aspect dynamique des comportements ou énergétique des conduites des élèves, aptes à intervenir efficacement dans des situations de travail où les modes opératoires sont flous, inexistants ou même contradictoires. L’évaluation positive ne récompense donc plus le travail réalisé mais l’engagement, la « loyauté » des étudiants à l’égard du processus d’apprentissage. L’évaluation est donc plus élevée que ce que représente la valeur du travail fourni.

La transformation des grilles de classification et de notation de l’enseignement publique rentre bien dans cette perspective théorique. Il faut par exemple motiver positivement les élèves qui interviennent dans les techniques de gestion nouvelles et d’implication sur les nouveaux matériels et procédés (TICE et communication). Il faut surtout stimuler et accompagner favorablement ceux qui s’exposent et acceptent de s’investir dans cette nouvelle logique. Il faut donc contrecarrer l’égalité mécanique dans la répartition des notes, qui fixe sans distinguer la variété des efforts fournis, et la remplacer par l’équité. Le principe de récompense n’est donc plus étroitement scolaire ; il favorise l’initiative et non le statut d’élève.

Par contre, la mise en place de ces nouveaux dispositifs passe par une activité organisatrice, qui retrouve l’ensemble des techniques élaborées par des évaluations formatives, sommatives, critériées…

Le poste de travail des apprenants est analysé de manière extrêmement précise par l’équipe d’enseignants, en collaboration avec la personne qui tient le poste. Cette analyse du travail est plus fine que celle proposée habituellement parce qu’elle intègre les aspects affectifs et relationnels comme éléments constitutifs de la tenue du poste. Ça n’est plus seulement le travail de d’usinage et le rapport à la machine de l’étudiant Lenoir qui sont analysés, c’est également la qualité du contact de Cédric Mendès avec les fournisseurs ou sa capacité à se mobiliser. Cette analyse est en même temps moins quantitative que celle que l’on propose en IUFM pour atteindre les objectifs, parce qu’elle s’intéresse plus à la nature des tâches et à leur coordination qu’au volume de production réalisé par chaque position d’apprentissage. Toujours est-il que ces analyses sont lourdes : elles nous dévoilent constamment des indicateurs nouveaux pour parvenir à identifier « parfaitement » la nature des différents postes de travail.

L’investissement réalisé dans cette perspective est considérable. Depuis plus de trois ans, il nous a mobilisé par des expérimentations et applications contrôlées suivants les classes et les projets mis en place.

Cet investissement correspond bien au principe de la maîeutique (Socrate - Platon). L’analyse du travail suppose de décomposer en tâches élémentaires les différents actes mis en œuvre pour réaliser une tâche de manière à les recomposer de manière « scientifique ». Dans la même perspective, la participation des élèves est largement sollicitée pour définir les tâches. En l’occurrence, nous demandons aux étudiants de décrire eux-mêmes leur travaux sur les postes de travail. Mais bien évidemment cette description est « relue » par l’équipe pédagogique, qui sollicite l’élève pour une correction ou re-correction idéale (critèriée), avant de la noter.

Les techniques de l’activité organisatrice sont continuellement affinées par rapport aux précédentes et ceci pour deux raisons. D’abord parce que les techniques ainsi que les critères utilisés pour analyser le travail sont infiniment plus nombreux (2). Ils permettent de se rapprocher plus de la « réalité du travail » en prenant par exemple en compte les dimensions relationnelles du poste tenu ou les modalités de participation à une décision (3). Mais surtout ces critères s’intéressent autant à la personne qu’à la nature du poste de travail qu’elles « tiennent ». L’idée de Taylor selon laquelle il faut parvenir à mettre « the right man in the right place » se trouve ainsi renforcée.

 

1 –Efficience : efficacité, capacité de rendement « le profit mobilise le meilleur et le pire, au profit de l’efficience économique ». Pt. Robert.

 

2 - méthode « classique » de notation : tâche bonne = 20 points

méthode formative d’évaluation : tâche faite 1 ou 0, bonne présentation 1 ou 0, résultat attendu 1 ou 0, logique dans l’algorithme 1 ou 0, etc… 

 

3 – « modalité de participation à une décision » ou à la résolution d’une problématique favorisant les apprentissages en augmentant les connaissances. 

 

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jeu.

12

févr.

2009

Technologie nouvelle & innovations

Lorsqu’une technologie nouvelle arrive, tout le monde ne l’adopte pas au même rythme et au même moment. Un schéma de diffusion des innovations a été théorisé par le sociologue américain Everett Rogers dans les années 60 et a été complété au début des années 90 par Geoffrey Moore.

La théorie de la diffusion des innovations de Rogers (début de l'Article paru ici)
D’après Everett Rogers une innovation va intéresser successivement 5 groupes d’utilisateurs potentiels :

Les innovateurs, toujours à l’affût des dernières idées et des concepts les plus récents, se lancent dans l’aventure dès le départ, en ne voyant que les apports positifs potentiels et en acceptant de prendre des risques importants. Ces techno-enthousiastes représentent environ 3% des utilisateurs potentiels d’un produit ou d’un service.

Les visionnaires (ou early adopters) moins aventuriers que les innovateurs, sont capables de s’intéresser à une technologie prometteuse bien avant la grande masse des utilisateurs. Cette catégorie accepte de faire des efforts pour s’adapter à la nouveauté, à la faire évoluer dans le bon sens et à en tirer les bénéfices sans trop se focaliser sur les inconvénients (considérés comme passagers). Ces visionnaires représentent environ 13% des utilisateurs.

La majorité précoce est constituée d’acheteurs pragmatiques qui n’adoptent la technologie qu’une fois que celle-ci est arrivée à maturité. Ces acheteurs n’acceptent de prendre le risque d’intégrer une technique nouvelle que si celle-ci améliore de manière prouvée leurs pratiques actuelles et leur apporte un prolongement à valeur ajoutée. Cette majorité précoce représente environ un tiers du marché.

La majorité tardive regroupe des acheteurs très conservateurs, qui voient les innovations techniques avec une certaine crainte. Ils n’acceptent de franchir le cap que lorsque la nouveauté s’est complètement imposée et qu’il leur faut l’adopter pour “rester dans le coup”. Cette catégorie correspond également à un tiers des utilisateurs potentiels.

Les traînards ou réfractaires composent la minorité qui restera à l’écart de la nouveauté, par scepticisme ou idéologie. Ils représentent généralement 16% du marché.

Le gouffre de Moore
Dans son ouvrage “Crossing the Chasm” paru en 1991, qui est devenu rapidement un best-seller et a inspiré de nombreux stratèges sur les marchés des nouvelles technologies, Geoffrey Moore vient apporter un éclairage intéressant sur le rythme d’adoption des nouvelles technologies par les différents groupes. Il met notamment en évidence ce qu’il désigne par “Gouffre” et qu’il situe juste avant l’acceptation de la nouvelle technologie par la majorité précoce.
Certaines innovations franchissent le gouffre et passent dans le marché de masse en faisant d’abord la conquête de la majorité de pragmatiques puis, tout naturellement, le reste des utilisateurs potentiels. D’autres sombrent dans le gouffre faute de convaincre la majorité précoce. La clé de la réussite se situe donc dans ce passage délicat, ce qui s’explique par la très grande différence des valeurs et des attentes entre les visionnaires et les pragmatiques.
En effet, alors que les visionnaires perçoivent avant tout le potentiel de l’innovation, les pragmatiques attendent comme nous l’avons indiqué plus haut, que le produit ou service ait atteint sa maturité. Celle-ci est évaluée en fonction de la fiabilité de l’innovation, de ses apports concrets sur les processus existants mais aussi et surtout, de l’environnement du produit ou service.
En effet, les pragmatiques cherchent à s’assurer que le marché offre une infrastructure suffisante pour supporter l’innovation. Ils ne sont en confiance que sur des marchés proposant plusieurs offres concurrentes et disposant d’une large gamme de services associés. Paradoxalement, ils sont encore plus rassurés par l’éclosion sur le marché d’un leader clairement identifié.


 


Crossing the Chasm ou Pourquoi les gens n'achètent pas votre produit révolutionnaire (Article paru ici écrit par Philippe Silberzahn)
Une rapide recherche des livres de Geoffrey Moore sur les sites des principales librairies en ligne françaises mène au constat suivant : l'homme a disparu, s'il a jamais été présent; et c'est fort dommage. Moore a écrit un livre inoubliable sur la commercialisation des nouvelles technologies, en particulier des innovations radicales qui s’appellent Crossing the Chasm. Il a également écrit une suite intitulée Inside the Tornado. Si notre métier, était de proposer des innovations radicales, la lecture de Crossing the Chasm s'imposerait.

Dans ce livre, Moore part du constat suivant : lorsqu'une entreprise lance un produit révolutionnaire, elle rencontre d'abord un certain succès ; les ventes décollent, des contrats sont signés avec quelques gros clients ; c'est l'heure des investissements pour une croissance forte. Mais alors que le décollage semble imminent, les ventes stagnent voire chutent radicalement, entraînant généralement la fermeture de l'entreprise. C'est ce qui est arrivé à des centaines de startups, malgré leurs produits brillants.
Pour résoudre cette difficulté, Moore part de l'analyse du cycle de diffusion d'une nouvelle technologie. Selon cette théorie, un produit innovant est d'abord acheté par les techno-enthousiastes (les visionnaires). Ceux-là achètent tout ce qui est nouveau pour le tester, par passion. Ils ne sont pas nombreux, mais ils permettent de mettre au point la technologie. Ensuite, ils passent le relais aux adopteurs précoces ou "stratégiques" (les pragmatiques). Ceux-là adoptent une nouvelle technologie très tôt non pas par passion, mais pour gagner un avantage concurrentiel. C'est avec eux que l'entreprise mène des projets pilotes, au cours desquels il faut adapter la technologie à leurs besoins les plus fous. Peu nombreux également, ils ont cependant des budgets, à la différence des techno-enthousiastes. Ils constituent donc la première source réelle de revenu, la première validation marché, mais leurs projets peuvent n'avoir pas de fin et ils peuvent transformer l'entreprise en SSII, s'éloignant d'un développement générique de la technologie.
Derrière se trouvent les acheteurs "mainstream", c'est à dire conservateurs. Ceux-là n'achètent que des produits mûrs et complets pour l'entreprise.

L'analyse lumineuse de Moore est la suivante: entre l'acheteur stratégique et l'acheteur conservateur, il n'y a pas une continuité, mais un gouffre, d'où le titre du livre (chasm = gouffre). Pour le conservateur, l'acheteur stratégique n'est pas une référence valide. Le conservateur, en fait, n'achète que sur un seul critère : la référence. Il n'achète qu'au leader, car avant tout il ne veut pas prendre de risque. Il forme son opinion lors des réunions professionnelles avec ses collègues d'autres entreprises, et à la lecture de la presse professionnelle. Si son collègue de l'entreprise X a acheté le produit A, il penchera pour le produit A. Résultat: tant que vous n'êtes pas identifiés par les conservateurs comme le leader, vous n'avez aucune chance de leur vendre ; mais tant que vous ne leur vendez pas, vous n'avez aucune chance de devenir leader.
On comprend mieux, dès lors, ce qui se passe avec notre entreprise. Lorsqu'elle introduit son nouveau produit, les techno-enthousiastes s'y intéressent. La nouvelle se diffuse sur le Net, l'entreprise reçoit plein de remarques, suggestions, rapports de bugs, etc. Mais pas encore de vente. Par un gros effort, elle parvient ensuite à convaincre quelques acheteurs stratégiques, en général des directeurs de R&D, de lancer un pilote. Premiers revenus, premières références. Mais impossible d'aller plus loin : il y a peu d'acheteurs stratégiques dans une industrie. Les ventes stagnent, même si les projets se déroulent bien. Pour passer à l'étape suivante, il faut convaincre les acheteurs conservateurs, en général les directeurs d'unités opérationnelles, ou les acheteurs d'entreprise. Une population fort différente des directeurs de R&D ; celle qui vous demande vos trois derniers bilans, votre nombre d'employés, etc. Comme votre produit est récent, et qu'en général vous êtes une petite startup, le scepticisme est de rigueur. L'acheteur ne peut pas miser sur vous, c'est trop risqué. Avez-vous peut-être des références solides avec certains de nos concurrents ? Pas des projets pilotes, mais des déploiements réels ? Non bien sûr, vous êtes le premier. Ah! être le premier, la chose qu'un acheteur d'entreprise craint le plus au monde. Essuyer les plâtres ? Jamais ! L'acheteur ne vous choisira que lorsque vous serez le leader, car alors il n'y aura plus de risque.
Quelle solution ? Tout simple: devenir le leader, et retourner voir le client conservateur. Comment faire pour devenir leader ? Là encore, suggestion géniale de Moore : réduire votre marché à une micro-niche ; il est évidemment plus facile d'être le leader d'un tout petit marché que d'un gros. Cela revient à dire qu'il vaut mieux être gros sur un marché minuscule que petit sur un gros marché. Une fois votre marché réduit, vous vous retrouvez à cibler des clients identiques, d'un même groupe (par exemple: les banques de détail ou les fans de musique Rap). Si vous ciblez les mêmes clients, une vente à l'un servira de référence aux autres, alors qu'une vente à une banque ne pourra servir de référence pour vendre à un fabricant automobile. Règle d'or donc : focus, focus, focus. L'approche contre-intuitive consiste donc, dans la période de vaches maigres qui suit le succès initial avec les acheteurs stratégiques, non pas à tirer sur tout ce qui bouge et à s'épuiser à vendre à tout bout de champ, mais à se poser et à identifier le micro-segment cible idéal, et à y consacrer toutes ses forces. Ce choix se fait naturellement sur la base de vos réussites initiales avec les acheteurs stratégiques en déterminant lequel peut se transformer en en vente "mainstream". Une fois défini le micro-segment cible, l'approche des acheteurs conservateurs devient plus facile, car ils seront sensibles aux références "valides" de leur milieu que vous saurez produire. Avec cette approche, le micro-segment est plus facilement conquis. La stratégie consiste ensuite à identifier le segment suivant, qui doit être connexe au premier, et à répéter l'approche.
En résumé, Crossing the Chasm est une analyse extrêmement fine du marketing de technologies radicales, identifiant les difficultés rencontrées et proposant des solutions très intéressantes. Le livre est une bible dans le high-tech aux Etats-Unis. Il est dommage qu'il soit si peu diffusé en France.

Analyse par l'équipe "Les @rts outillés" : 2009, réinventer
Si nos seules certitudes pour 2009 se résument à un écheveau d’incertitudes, alors mieux vaut moins prévoir qu’espérer. Même si l’espérance est parfois violente, et la violence toujours désespérante, comme le rappelle chaque jour les tragédies engendrées par les crises moult fois rabâchées. (citation de Eric Fottorino)

Devant l’ampleur, la complexité et le choc provoqué par cette situation, il est tentant, soit de baisser les bras, soit de proposer des solutions radicales, de lutter contre les maux qu’elle engendre. Le savoir à sa place dans cet effort : il doit nous aider à proposer des solutions et à en évaluer la pertinence. Nous devons nous attacher à montrer le rôle possible de la pédagogie dans la lutte contre l’effondrement (le gouffre) en présentant notre méthode expérimentale en productique sur le plateau technique dès maintenant. Cette approche privilégie l’expérimentation créatrice : elle part du principe qu’il est possible d’améliorer la politique scolaire en essayant de nouvelles approches et en tirant les leçons de leurs succès et de leurs échecs. Nos méthodes de lutte contre l’effondrement de nos formations sont évaluées par la rigueur tranchante, clinique, des Inspecteurs IEN, IA-IPR et l’inspection Générale.
Idées nouvelles et solutions anciennes sont évaluées sur le terrain, ce qui permet d’identifier les méthodes efficaces et celles qui ne le sont pas. Ce faisant, nous améliorons notre compréhension des processus fondamentaux qui sont à l’origine de la persistance des échecs rencontrés dans l’Éducation.
Notre petite communauté commet une erreur grave en ne s’attaquant pas de front aux grandes questions, sous prétexte qu’on ne peut y apporter une réponse parfaite.
Il est souvent admis que, lorsque le problème est de taille, les solutions doivent l’être aussi : « Aux grands mots, les grands remèdes. » Et il me parait plus important de proposer des grands remèdes plausibles que de s’attacher à démontrer en détail et de manière irréfutable la validité d’un argument.

Lorsque j’ai compilé les informations sur « la théorie de diffusion des innovations», mon idée était centrée sur une possibilité d’adaptation de formation vers les technologies nouvelles, à rechercher par les profs et les étudiants, et les deux types de capacités à acquérir : l’une technologique et répondant à une problématique, la mise en place, dans le projet élève, d’un nouveau procédé, d’une nouvelle conception, d’une nouvelle machine… La seconde, résultant de la première du fait de son application dans l’apprentissage scolaire (Action, Rédaction, Exposition), renvoie à l’acquisition d’une compétence qui me tient particulièrement à cœur : sur quelle base un opérateur, technicien ou cadre de 2019 et plus, va-t-il s’appuyer pour rester « dans le coup » et continuer à être une « force de propositions » dans son environnement professionnel ?
Comme moi, vous vous dites «et pourquoi se limiter à la formation technologique et à la recherche de solutions innovantes en inculquant des principes ou règles de vie (c’est de l’enseignement) dont notre élève va se servir le reste de son existence ? ». « Pourquoi ne pas faire nôtre de ces règles dans notre métier d’enseignant ? ».


Nous devons nous situer dans cette
première moitié et quand j’écris nous,
je pense tout d’abord à nos élèves,
aux adultes qu’ils vont devenir et
plus égoïstement, à l’ensemble
des enseignants du Lycée La Fayette.

 

 

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mer.

14

janv.

2009

Action Rédaction Communication

Écrire sur sa pratique pour développer des compétences professionnelles

 

En Français, les objectifs définis dans les référentiels sont clairs et précis, même s’ils peuvent être complétés par le professeur. Mais nous constatons que les performances habituelles des élèves arrivant en Lycée professionnel, sont loin de correspondre aux compétences définies dans ces mêmes référentiels. A leur sujet, on entend toujours le même refrain : « ils sont nuls en Français, ils savent ni lire ni écrire… » ! Et il est vrai que dans les exercices scolaires classiques (étude de texte, rédaction, dictée, dissertation…) les résultats sont souvent désastreux. Les dictées semblent inutiles, les règles de grammaire revues ou apprises quelquefois en cours sont rarement appliquées par la suite et les textes écrits par ces élèves sont parfois incompréhensibles. Un tel constat ne sert à rien s’il ne débouche pas sur une analyse des causes de l’échec en Français et des mécanismes qui, dès l’enseignement élémentaire, conduisent certains enfants vers le Lycée professionnel. Ce type d’analyse doit nous permettre d’envisager d’autres stratégies d’apprentissage, de les tester, le terme est fort car nous n’avons pas affaire à des cobayes, mais il n’est jamais trop tard pour (bien) faire et un étudiant en classe de TS est là pour acquérir des compétences, à commencer par les bases.

Ce qui nous pose problème dans les référentiels (de Français, de lettres ou d’autres disciplines), ce ne sont pas les objectifs, ce sont les modalités et les critères d’évaluation qui induisent des pratiques pédagogiques détestables et qui sont la manifestation d’une idéologie qui est loin d’être neutre. A l’école, les apprentissages fondamentaux se font en dehors de toute situation de communication réelle, de toute « situation – problème » s’appuyant sur le vécu des jeunes. Les élèves et étudiants de lycées professionnels ou issus de ces mêmes lycées se désintéressent de ce qui se fait, eux qui n’aiment pas parler aux murs, discourir sans raison et manipuler artificiellement la langue. Ce qui aggrave encore les choses, c’est qu’aujourd’hui, et plus que jamais, il existe un véritable divorce entre beaucoup d’enseignants et une bonne partie des enseignés dont les références scolaires et socioculturelles sont totalement étrangères. La plupart des élèves ne savent pas en quoi le système linguistique de l'enseignant diffère du leur (et souvent réciproquement*). Cette ignorance mutuelle ne peut qu’être source d’échec : pratiquer la langue de l’école devient un facteur de l’échec.

Très vite se mettent en place des rapports de « domination – exclusion » et un mécanisme psycho – social qui peut se résumer comme cela : 1) Situation d’apprentissage artificielle défavorisant de nombreux élèves issus de milieux défavorisés socialement et culturellement… 2) Attitude dépréciative chez beaucoup d’enseignants envers ces jeunes… 3) Intériorisation de ces dépréciations par les intéressés… 4) Sentiment d’infériorité (un des facteurs de l’ « impuissance apprise »)… 5) Difficultés et échec scolaire. L’échec est donc un processus de marginalisation et d’exclusion, plus ou moins marquées, qui s’opère. L’élève qui le subit a un statut complètement infériorisé. Il se sent rejeté ou tout du moins n’étant pas à sa place.

*un collègue enseigne les Lettres en seconde année de Technicien Supérieur ERO et, en conseil de classe, déclare qu’il n’y a rien à faire pour améliorer le niveau, que c’était du ressort des enseignants du primaire et secondaire, que lui (prof) est là pour « faire le programme ». Qu’il est vraiment désolé pour eux, que l’échec à l’examen est inévitable mais que malheureusement il ne peut rien faire pour eux. Et que s’ils (les étudiants) sont si mauvais, la responsabilité en incombe aux parents qui n’ont pas su éduquer leurs gamins et donc choisir les bonnes écoles.

 

 

« En faisant faire, nous voulons qu’ils puissent dire »

 

De l’apprentissage du geste et de la situation de travail (l’Action) découle une maîtrise, ou tout du moins, une appropriation d’un dire, d’un parler technique, dans des conditions que les élèves perçoivent comme moins scolaire. La Rédaction et la Communication peuvent valoriser ces acquis et leur permettre, à partir de leur mode d’acquisition, de transmettre leur expérience, leur pensée, de maîtriser ainsi des éléments de la communication sociale. En faisant « faire », nous voulons qu’ils puissent « dire ».

Piaget a montré que l’intelligence n’est pas passive mais active et que l’activité intellectuelle est construction. Je pense même que l’intelligence n’est pas une donnée innée, car à moins de connaître des problèmes neurologiques à la naissance (soignables et corrigeables si détectés rapidement) l’intelligence est une compétence (une valeur) qui s’apprend, se construit et peut s’évaluer dans et en fonction de certaines conditions propres à chaque homme. Dans cette perspective, prétendre transmettre le savoir aux élèves qui n’auraient qu’à écouter et à engranger les connaissances, dans le cadre magistral par exemple, c’est en fait utiliser des méthodes « oppressives et aliénantes » qui mettent et maintiennent les jeunes en difficulté en situation d’échec.

Notre démarche doit donc consister à mettre les élèves (et étudiants) en situation de s’approprier des savoirs, de se « construire » leur savoirs. Cela peut se faire en partant de leur vécu (leurs Actions), de leurs cultures (tout aussi légitime que celle des enseignants : passion pour l’aéronautique, pour les techniques du sport ou l’informatique, fortes expériences du milieu industriel ou commercial lors d’emplois saisonniers, 20 semaines de stage effectuées lors de l’entrée en TS… ) de leurs problèmes, non pas pour les enfermer dans un univers qui a ses aspects aliénants, mais pour aller au-delà, de découvrir autre chose. Cela bouscule nos habitudes pédagogiques. Il nous faut travailler autrement.

Ce n’est certainement pas en étudiant seulement dans des manuels scolaires que les élèves trouveront des réponses aux situations d’apprentissage qui leur font problème (j’écris manuels et je pense aux cahiers, aux copies et aux livres, à tout ce qui s’expose en Lettres et même en Histoire Géo. et qui ne fait « pas sens »). En fait leur vécu est suffisamment riche pour pouvoir éclipser sans difficulté le livre scolaire le mieux conçu et le mieux illustré. Quand ils se sentent impliqués dans ce qui se fait en classe, ces jeunes manifestent une curiosité intellectuelle beaucoup plus grande qu’on ne le dit généralement. De ce point de vue, le manuel scolaire (je n’ose dire le cours de Français…) serait plutôt un repoussoir (qu’il s’agisse des problèmes de lecture, de grammaire ou d’expression).

Partir d’une situation qui pose un problème réel aux élèves, susceptible de les motiver suffisamment pour les faire travailler sérieusement en classe de Français, cela suppose que chaque élève se sente motivé par ce qu’il fait. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi que les jeunes voient clairement les perspectives qui leur sont offertes et participent donc à la définition du projet (technique et pédagogique) réalisé en classe individuellement ou collectivement. Ils doivent donc sentir très vite que le problème posé (ou la problématique dégagée de l’Action) va trouver une solution grâce à leur travail (observation, réflexion et analyse) mais aussi grâce au choix des outils nécessaires à la réalisation du projet. Ce dernier se matérialise dans une production à laquelle chacun aura participé, et qui devient objet de Communication pour d’autres. Dans ce cadre, les élèves cherchent eux-mêmes les outils dont ils ont besoin (le prof, conseil et évaluateur, est un de ses outils) pour devenir producteur de textes et ensuite informateur.

Ainsi, chaque élève sait où il va, par quel chemin, et quels sont les obstacles qu’il aura à franchir. Dans ces conditions, lire, écrire, parler, se documenter, deviennent des Actes chargés de sens puisqu’ils permettent de résoudre de véritables problématiques (situations – problèmes). « A quoi ça sert ce que je fais ? », la question maintes fois entendue en classe ne se pose pas.

Ces Actes de lecture, d’écriture, de parole, s’inscrivant dans des situations de communication réelle, prennent une signification sociale (sa position future dans le tissu industriel) qui oblige l’élève à prendre en charge toutes les contraintes orthographiques, syntaxiques et lexicales imposées par la situation. Ainsi est pris en compte le rapport de nos élèves à la langue et au savoir, condition indispensable à tout progrès en Français.

 

 L’intitulé du chapitre « Écrire sur sa pratique pour développer des compétences professionnelles » est tiré du titre d’un bouquin de Françoise CROS, édité chez l’Harmattan en octobre 2007 dans la série Recherches : Actions & Savoirs. Il est truffé de récits d’expériences vécues et analysées par des enseignants et des éducateurs spécialisés, et mon souhait serait de le faire lire à chacun d’entre vous dans l’équipe pédagogique. Très riche et renfort certain (il tombe à point) quant au bien fondé de la méthode appliquée dans ce que nous avons appelé « Rédaction ».

Je commence par citer quelques aphorismes extraits en vrac du bouquin, j’espère que j’aurais le courage ou tout du moins je trouverais le temps, de compléter cette liste.

 

  • En effet, la pratique est difficilement observable ; elle est de l’ordre de l’invisible ; elle mêle une intelligence guidée par une intimité entre le corps et l’objet de cette pratique, sa confrontation avec la matière et l’outil technique. Comment alors passer par la subjectivité des acteurs pour atteindre la pratique, si ce n’est par la sémiotisation, la symbolisation et le plus souvent par la parole ?
  • « La pratique, bien qu’incluant l’idée de l’application, ne renvoie pas immédiatement au faire et aux gestes, mais aux procédés pour faire. La pratique est tout à la fois la règle d’action (technique, morale, religieuse) et son exercice ou sa mise en œuvre. C’est cette double dimension de la notion de pratique qui la rend précieuse : d’un côté les gestes, les conduites, les langages ; de l’autre, à travers les règles, ce sont les objectifs, les stratégies, les idéologies qui sont évoqués ».
  • Formaliser son expérience est difficile pour un individu : « L’intelligence au travail est en avance sur sa sémiotisation et sa symbolisation. La performance précède la compétence ». De telles affirmations confirment l’intuition de Dewey (1) parlant de l’apprentissage par la pratique (le fameux « learning by doing »). (1) Note MP – Dewey était un psychologue et pédagogue américain né en 1859 et décédé en 1952. Il est l'initiateur des méthodes actives en pédagogie, Dewey souhaite répondre aux besoins des apprenants : c’est un fonctionnaliste. C’est un pragmatique et pour lui, « Est bon ce qui réussit ». Pour Dewey, l’individu cherche spontanément à se développer et à atteindre un haut niveau de réalisation personnelle, et dans cette perspective, l’école doit lui fournir les occasions de se réaliser. La doctrine de Dewey est donc « Learning by doing », « apprendre en faisant » et non apprendre en écoutant comme dans la pédagogie traditionnelle. L’apprenant doit agir, construire des projets, les mener à leur terme, faire des expériences, apprendre à les interpréter. Pour lui, l’homme est également un être social et il est indispensable que l’école favorise cette socialisation.
  • <L’idée est donc de sémiotiser l’expérience des praticiens sur le lieu de travail pour y avoir accès et travailler cette expérience, non seulement pour la comprendre mais pour avoir un moyen d’agir sur ses transformations. Cette sémiotisation peut prendre deux formes : l’oral et l’écrit. Elle peut poursuivre plusieurs buts : extraire des connaissances de cette pratique, analyser l’activité ou, ce qui concerne le travail de recherche présenté dans cet ouvrage, favoriser le développements de compétences nouvelles conduisant à des performances supérieures en terme d’économie d’énergie, d’augmentation de l’efficacité, de bien être sur le lieu de travail.
  • Un autre modèle, très proche, « interactif - réflexif » est aussi à œuvre dans la mesure où il vise à développer la capacité à analyser ce que l’on fait en situation professionnelle, à former un « habitus » réflexif. Il consiste à permettre de prendre conscience de ses pratiques réelles en situation, et ainsi, de se construire, par l’analyse et la réflexion, une pratique, et des compétences nécessaires à l’exercice de sa profession. La capacité du praticien à modifier sa pratique est ainsi, dans ces dispositifs de formation, liée à sa capacité à analyser ses propres actions.
  • L’écriture sur sa pratique serait donc une pratique sociale qu’on a soi-même conduite ; une sorte de mise en abyme. L’écriture ici est entendue sous une forme descriptive, de récit, de mise en intrigue, d’argumentation et d’explicitation.
  • De même, à quoi correspond une compétence, encore plus quand elle est « professionnelle », dans les activités de service ? Peut-on dissocier la part personnelle de la part professionnelle ? Que seraient des compétences uniquement professionnelles dans ce champ ?
  • « J’écris non pas pour dire ce que je pense, mais pour le savoir » Emmanuel BERL.
  • Piaget (jean), in : La prise de conscience Paris PUF « Le passage de l’action à sa verbalisation permet la prise de conscience et cette prise de conscience du shème d’action transforme celui-ci en concept ».
  • S’il arrive qu’un étudiant ne parvienne pas à écrire, il est commode de forcer la difficulté en insistant pour qu’il laisse sortir de lui ce qui est déjà là (par exemple en enregistrant un entretien que nous avons avec lui). Dès qu’il l’a retranscrit, il obtient un premier écrit. Si nous prêtons une attention soutenue à son récit, nous constatons qu’il recèle du sens, du plan, des échafaudages, des pistes que l’écriture permet et permettra de développer. Nous constatons que l’oralité était déjà « scripturalité », que la raison graphique était déjà à l’œuvre, que la crainte de la feuille blanche n’est guère différente de la peur que nous avons de prendre la parole. Pour l’essentiel, elles révèlent d’une « profonde méconnaissance » par les étudiants de ce qu’ils font pendant qu’ils écrivent.
  • … l’activité d’écriture est professionnalisant en cours de formation à condition que le dispositif de formation lui laisse une place significative.
  • … écrire est un moyen de stockage traditionnel de l’expérience dans les sociétés à écriture (Goody, 1979, p 145). Le mémoire professionnel est, pour une part au moins, un procès verbal qui fait la preuve, le jour de la soutenance, que quelque chose s’est effectivement passé.

 

 

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dim.

03

déc.

2006

Le référentiel (exemples tirés de référentiel du BTS IPM 2005)

Le référentiel de formation définit, en fonction des activités professionnelles, les compétences à atteindre.

Compétence :

Ensemble de savoirs, savoir-faire et comportements organisé en vue de contribuer de façon adaptée à l'accomplissement d’une activité. Dans une situation concrète ou contexte, une compétence se traduit par des actions ou comportements, généralement observables. Les comportements ou/et les résultats de l’action sont mesurables ou évaluables. Exemples : structurer une présentation orale, développer un protocole de mesure, avoir le sens des ordres de grandeurs, régler un outillage….

Savoir-faire :

Habileté manifestée dans une situation professionnelle définie. C'est l'ensemble des gestes et des méthodes les mieux adaptées à la tâche proposée.

Le savoir-faire est d’ordre « manipulatoire » lorsqu’il est du domaine de l’action, de la manipulation. Ex°: agir, connecter, démonter ou remonter, démarrer, mesurer (prendre la mesure).

Le savoir-faire est d’ordre « opératoire » lorsqu’il est du domaine du suivi d’un protocole d’action, de la réalisation d’une opération, de la mise en œuvre de tout ou partie d’un processus. Ex : régler, mettre en œuvre, démonter ou remonter un ensemble complexe, mesurer (mettre en œuvre la mesure).

Le savoir-faire est d’ordre « méthodologique » lorsqu’il est du domaine de l’organisation de l’action, de la conception, du choix, de la justification d’une méthode en vue de réaliser un processus ou un service. Ex : organiser, proposer, concevoir, choisir, justifier, comparer, mesurer (concevoir la mesure).

Le référentiel de formation propose pour chaque compétence, les micro-compétences et les critères et indicateurs permettant l’évaluation de celles-ci !

Le référentiel de formation énumère les savoirs associées : ensemble de connaissances qu'il est nécessaire de mobiliser pour rendre possible l’exercice d’une compétence. Attention, il n'est écrit nul part que tout devait être abordé !

En BTS ERO : On utilise parmis ces savoirs ceux qui sont nécessaires pour que les élèves acquièrent les compétences du référentiel. Tous les élèves ne mobilisent pas forcément les mêmes savoirs, cela dépendra de leur projet.


Exemple : pour "interpréter les dérives" (compétence), il est nécessaire de savoir décoder "les cartes de contrôle" (savoirs : structure des cartes, codes, valeurs correctes des données, conséquences…). Il précise les niveaux d’acquisition et de maîtrise des savoirs.

Et enfin le référentiel de formation définit les unités constitutives du diplôme.

Le point clé du référentiel est la description des compétences associées aux tâches professionnelles. Le diplôme permet à l’employeur de savoir, que la personne qu’il s’apprête à recruter, maitrise les compétences définies. C’est bien l’acquisition des compétences qu’il faut évaluer et non les savoirs associées. Ceux-ci, regroupés dans le référentiel, définissent le champ de connaissances que l’on mobilise, le type de support sur lequel on s’appuie pour acquérir les compétences. (matériaux souples, mise en forme des matériaux, automatisme, conception, gestion, comptabilité, environnement, design…).

Si l’on compare les compétences du référentiel IMP et ERO, on remarque qu’une bonne partie (plus de 60%) est très semblable. Par contre les supports utilisés, les champs de connaissances ne seront pas similaires ! Et c’est ce qui différentie les formations.

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sam.

18

févr.

2006

Démarche de projet

Le projet technique sert de squelette à l’arbre. Les branches représentent les multiples composantes du projet. Sur chaque ramification poussent des bourgeons qui sont autant de problématiques que se posent les élèves au fur et à mesure de l’avancement. Les connaissances apportées permettent aux bourgeons de devenir des feuilles.

Il faut définir la stratégie pédagogique, la situation d’enseignement (moyens, organisation, pratiques) qui permettent l’aboutissement de ce projet pédagogique

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jeu.

16

févr.

2006

Pourquoi proposer une démarche par projet et travailler sur le design ?

Nous faisons appel à toutes les capacités des étudiants et en particulier à celles qui sont rarement valorisées à l’école. Le travail sur le design et la création fait intervenir des compétences de l’étudiant qui ne sont pas fondées sur un niveau ou des résultats scolaires antérieurs comme les mathématiques, les langues... Ils sont donc tous sur un pied d’égalité. Et en mettant en valeur, dès le début de la formation, les capacités propres à chacun (artistiques, techniques, organisationnelles, de communication…) nous essayons d’annihiler l’impuissance apprise (dévalorisation de soi systématique).

D’autre part, s’ils s’approprient le produit et lui donne du sens, un dessein, s’ils en sont fiers (renforcement positif), dans ce cas ils se prêtent au jeu et s’investissent totalement dans la partie technique du projet (conception et réalisation de l’outil) qui devient techniquement viable (grâce aux apports et conseils des entreprises qui les accueillent en stage). Nous observons que cette implication est particulièrement forte : pas d’absentéisme voire une présence en dehors des heures de cours, une production importante (quantité et qualité), capacité à travailler en autonomie, à s’investir dans un groupe, à gérer une « mini-équipe », à construire son savoir (recherche sur Internet ou autre, questionnement des industriels, ...). Et bien sur ils acquièrent, sans s’en apercevoir et donc sans douleur, les connaissances techniques requises pour l’obtention de leur diplôme car comme ils sont demandeurs de ces connaissances, elles leur sont proposées au moment opportun et ils ne subissent donc pas leur apport décontextualisé. L’étudiant est acteur, l’enseignant est un coordonnateur, une ressource, mais en aucun cas un « maître ».

Mener à bien ces projets implique de traiter au fur et à mesure de son avancement tous les aspects spécifiés dans le référentiel : procédés, conception, réalisation, qualité, gestion… Tous ces points sont donc abordés en utilisant comme support les produits de l’année. Ils prennent toute leur importance devenant indispensables pour l’aboutissement du projet. Et il n’est plus nécessaire de leur démontrer le bien fondé des connaissances techniques abordées.

 

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Les @rts outillés s'adresse à tous les métiers de tradition technique tournés vers l'innovation,

l'innovation technique n'étant possible que par une remise en cause continuelle de la pédagogie par des expérimentations

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